alexametrics
dimanche 08 décembre 2024
Heure de Tunis : 03:46
A la Une
Ni Sami El Fehri, ni TikTok, les parents sont à l’origine de tous les problèmes
31/10/2024 | 10:34
9 min
Ni Sami El Fehri, ni TikTok, les parents sont à l’origine de tous les problèmes

 

Le communiqué dominical du ministère de la Justice, suivi d’une vague d’arrestations de producteurs de contenus soulève la polémique. Entre joie mauvaise des uns et indignation des autres, on oublie le rôle des parents dans l’éducation et la protection de leurs enfants des dangers des médias et des réseaux sociaux. Ce ne sont ni Naoufel Ouertani, ni Sami El Fehri et encore moins TikTok qui pourraient menacer des enfants bien encadrés et écoutés par leurs parents.

 

Le ministère de la Justice a publié dimanche dernier un communiqué menaçant indiquant « que des enquêtes pénales seront ouvertes contre toute personne produisant, diffusant ou publiant des images ou des vidéos comportant des contenus portant atteinte aux valeurs morales ».

Le communiqué est justifié par « la prolifération de l'utilisation des réseaux sociaux, en particulier TikTok et Instagram, par certains individus pour diffuser des contenus d'information contraires aux bonnes mœurs, utilisant des propos ou adoptant des comportements inappropriés qui portent atteinte aux valeurs morales et sociales et risquent d'influencer négativement le comportement des jeunes utilisateurs de ces plateformes ».

Lundi, en milieu de journée, le parquet est passé à l’exécution avec l’arrestation de pas moins de six influenceurs, fort actifs sur les réseaux sociaux. Des mandats de dépôt ont été émis dans la foulée, ciblant les influenceurs les plus suivis et les plus célèbres d’Instagram et de TikTok. 

 

Plusieurs voix se sont indignées de cette nouvelle atteinte aux libertés, dont Business News, surtout en l’absence d’une loi claire précisant la définition et la nature des valeurs morales et sociales. « Non seulement la répression n’a jamais été la solution, comme cela a été démontré partout dans le monde, mais il y a une grande disproportion entre les faits reprochés et la sanction infligée. On ne peut pas mettre quelqu’un en prison, juste pour avoir diffusé un contenu offensant certaines valeurs conservatrices », dit-on en substance.

Plusieurs voix, en revanche, ont applaudi la politique répressive du pouvoir estimant que c’est à l’État de protéger la société des dangers des réseaux sociaux et de l’influence négative sur les jeunes de ces influenceurs qui ne respectent pas les valeurs morales du pays. Ces mêmes gens tirent à boulets rouges sur Sami El Fehri, producteur de plusieurs feuilletons à succès bien controversés, tant ils bousculent les traditions et la bien-pensance. Idem pour le célèbre animateur Naoufel Ouertani, qu’on accuse d’inviter souvent sur son plateau télé des non-conformistes qui influencent négativement les jeunes et atteignent le soi-disant bon goût général et les valeurs traditionnelles islamo-arabes de la société.

In fine, ces personnes demandent à l’État de protéger leurs enfants et appellent même à la fermeture pure et simple de TikTok et d’Instagram, ainsi que les chaînes télévisées qui produisent du contenu qu’ils estiment immoral.

 

Face à cette mentalité répressive et appelant au protectionnisme de l’État et son immixtion dans la vie familiale, la contre-offensive n’a pas tardé à se déclencher en rappelant des évidences occultées depuis des décennies.

 

Grand influenceur, bien avant la révolution de 2011, Mehrez Belhassen (alias Bigtrapboy, alias بيغا العظيم) a posté mardi 29 octobre une longue publication Facebook dans laquelle il démontre comment l’État n’a jamais et ne pourra jamais réussir avec une politique basée sur la répression, la censure et le bâillonnement. Il rappelle cette évidence que c’est d’abord et avant tout aux parents de protéger leurs enfants et non à l’État. De là, M. Belhassen conclut que pour se dérober de leurs responsabilités, les parents trouvent à chaque fois un bouc émissaire pour justifier les échecs de leurs enfants.

Voici ce qu’il dit : « L’éducation n’a jamais et ne sera jamais quelque chose de facile. Déjà, elle ne l’a pas été pour les générations précédentes, que dire alors pour cette génération qui concurrence une technologie évoluant à la vitesse de la lumière et essaie de la maîtriser ?

Avant, les parents qui échouaient à éduquer leurs enfants disaient : « moi j’éduque et la rue détruit ». Bien sûr, puisqu’il faut qu’il y ait toujours un bouc émissaire pour endosser la responsabilité !

Ensuite, ils ont dit que la décadence morale est à cause de ces artistes du type Walid Taoufik et Ragheb Alama et tous ces spectacles où les filles vont pour jeter, sur la scène, leur lingerie.

Avant, c’est l’appareil de l’État qui nous protégeait de la décadence morale avec ce fameux écran bleu qui cachait la diffusion d’Antenne 2 puis de France 2 à chaque fois qu’il y a un baiser ou une scène intime à l’écran. Sauf qu’avec la prolifération des paraboles, on a commencé à accuser les chaînes satellitaires occidentales d’être la cause de la dépravation avec tous ces poisons instillés pour détruire notre jeunesse.

Avec cette prolifération, et la liberté de tout un chacun d’orienter où il veut sa parabole, les gens se sont divisés en deux. Ceux qui regardent les chaînes occidentales avec leurs perversions (que Dieu nous en préserve) et ceux qui regardent les chaînes orientales religieuses wahhabites qui ont ramené, après quelques années d’éveil éclatant, une génération de terroristes daechiens dont les conséquences sont à ce jour visibles.

Tout cela et à chacune de ces étapes, les parents ne sont pas responsables pour encadrer leurs enfants et leur offrir une bonne éducation équilibrée pour les préserver de tous ces extrêmes. Non et non, ce sont toujours les autres qui sont responsables. 

Bien après cela, et l’arrivée de la révolution, on s’est recroquevillé sur nous-mêmes, comme si le monde débutait à Bizerte et finissait à Ben Guerdène. Les « autres » nouveaux sont maintenant les médias privés. C’est-à-dire le feuilletons de Sami El Fehri et les émissions de Naoufel Ouertani, puis Hédi Zaïem. Du coup, les parents ont commencé à accuser les feuilletons « Ouled Moufida » et « Chouerreb » ou l’invitation de telle artiste de spectacle ou d’un influenceur débile. Ce sont eux qui sont derrière la débauche de leurs enfants vivant sur les amphétamines et le cannabis et font les braquages et autres délits.

Puis est arrivé le tsunami du digital avec Facebook, Instagram, Youtube et Tiktok. Dès lors, ce sont eux qu’on accuse d’être derrière la mauvaise éducation de nos enfants et de leur avenir en danger parce qu’ils suivent tel clochard sur TikTok et telle dévergondée sur Instagram.

Chers parents, où êtes-vous dans tout cela ? Quelle éducation avez-vous donné ? Qu’avez-vous enseigné à votre enfant ? Combien d’heures par semaines avez-vous discuté avec lui ? Combien de fois l’avez-vous écouté pour comprendre comment il réfléchit ? Qu’est-ce qui le dérange ? Quels sont ses rêves ? De quoi a-t-il besoin à part l’argent de poche et la nourriture ? 

N’avez-vous pas honte qu’en tant que père ou mère de dire que nos enfants sont devenus pourris parce que Sami El Fehri n’a pas su les éduquer ? Où étiez-vous alors ?!

Désolé de vous dire si Sami El Fehri, Naoufel Ouertani, Lady Samara ou Azizos sont responsables de la mauvaise éducation de vos enfants, cela veut dire pour moi que tu ne mérites pas d’être parent. Tu ne mérites même pas de dresser un chien voire un chat !

Arrêtez de chercher des justifications et de fausses excuses et assumez vos responsabilités envers vos enfants ! Commencez tout d’abord par donner l’exemple en étant, vous-mêmes, des gens respectables ! Vos enfants, systématiquement, seront comme vous ! ».

Jeudi 31 octobre, le même Mehrez Belhassen revient à la charge pour rappeler que les algorithmes des réseaux sociaux sont basés sur les visionnages des utilisateurs. Si un utilisateur s’attarde sur des contenus débiles ou immoraux, l’algorithme lui proposera de plus en plus ce type de productions. Si, en revanche, les algorithmes remarquent que l’utilisateur s’attarde sur des contenus intéressants, culturels ou scientifiques, il ne lui proposera jamais des contenus dépravants.

 

À défaut d’un vrai débat public sur la question, où l’on oppose les différentes opinions sur la question de l’éducation et l’influence, l’État continue à faire ce qu’il a toujours fait depuis des décennies (à l’exception de la courte période après la révolution) : censurer et jouer la police de la vertu et la prévention du vice. Le communiqué dominical du ministère de la Justice s’inscrit parfaitement dans cette tradition.

Avant, l’État censurait les livres et les films jugés contraires aux valeurs et obligeait les metteurs en scène à obtenir un visa du ministère de la Culture avant de produire une pièce de théâtre. L’exemple de l’écran bleu cachant un baiser, un câlin ou un nu sur Antenne 2 n’est qu’un parmi d’autres.

Avec les paraboles, puis internet et maintenant les réseaux sociaux et les plateformes type Netflix, Disney + et Prime Video, la censure est devenue plus complexe pour l’État. Essayant de rattraper ce qui ne peut être rattrapable, et comme s’il devait rappeler sans cesse son existence et son rôle imaginaire de protecteur de la vertu, il s’attaque aux producteurs de contenus. Mais quid des producteurs de contenu étrangers qui échappent à ses arrestations ?

 

Cela dépasse les seules questions de vertu et de valeurs morales. Comme dans les autres époques, l’État commence par les questions morales pour atteindre les sujets politiques. Pendant des décennies, on a censuré les journaux et les livres hostiles au régime. Avec l’internet, tout un chacun peut lire ce qu’il veut et l’État n’y peut rien. CQFD, car il essaie encore. La censure ridicule de Jeune Afrique il y a quelques semaines en est la preuve. Comme il le fait maintenant avec les Instagrameurs et les Tiktokeurs, il l’a fait depuis des mois avec les journalistes critiques du régime par le biais d’une nouvelle loi, le décret 54, concocté spécialement pour intimider et emprisonner les voix qui le dérangent. À la dernière présidentielle, l’instance électorale a publié plus d’un communiqué pour menacer de poursuites judiciaires les journalistes et tous ceux qui osent remettre en doute l’intégrité de l’élection. Cela a-t-il fait arrêter les critiques étrangères et la mise en doute de l’intégrité de la présidentielle ? Que nenni !

Quoi que fasse l’État pour censurer les voix qui lui déplaisent (que ce soit pour des raisons morales ou politiques), il ne saurait arrêter les fléaux. La solution répressive n’a jamais rien résolu, il en a la preuve éclatante au vu de l’échec cinglant de cette politique depuis des décennies.

C’est aux parents, d’abord et avant tout, d’éduquer leurs enfants. Le rôle de l’État doit s’arrêter à la sensibilisation des familles. Or en matière de sensibilisation, l’État est cruellement absent. Il n’a jamais rien fait sur ce registre. Il est plus facile pour lui de jeter des créateurs en prison que d’expliquer aux citoyens les dangers de tel ou autre phénomène.

 

Raouf Ben Hédi

31/10/2024 | 10:34
9 min
Suivez-nous
Commentaires
saadi
éducation
a posté le 04-11-2024 à 18:31
moi je crois qu'il faut éduquer l'enfant 20 ans avant ça naissance!
vous me dites comment?
éduquer les parents avant.
mais on est loin de ça en Tunisie.
BOUSS KHOUK
ET SI ON PASSAIT '? AUTRES CHOSES
a posté le 04-11-2024 à 17:32
Ce n'est pas les infos qui manquent , on a mal aux yeux à force de voir les mêmes articles depuis quelques jours JADID YA MOUDIR !
citoyen
Les tribunaux
a posté le 03-11-2024 à 21:42
Et si l'on commence a balayer devant et même dedans ..... Incivisme, vulgarité, hygiène désastreuse, horaires et rendez vous non respectés, agents........
momo
« l'enfant roi et la mère enfant ».
a posté le 03-11-2024 à 17:00
La chronologie de la décadence de la société tunisienne a commencée par la sénilité de Bourguiba engendrant du fait, un coup d'état médicale par Ben Ali qui surplombait les islamistes à la corde.
Il s'en suivit une période de 10 ans, ou l'ambition d'un essor économique engendrant un période stable et heureuse, mais chasser le naturel, il revient au galop, les islamistes, encore eux, prenaient leurs revanche en 2011, avant de s'user en à peine 10 ans.
En effet en 2011, une élite intéressante surgit de nulle part, parait compétente et courageuse essayait tant bien que mal de mettre en place des institutions stables et solides, mais sans compter sur une frange d'idéologue islamiste et nationalistes qui voulaient tout casser et reprendre à zéro l'?uvre positive des quelques années de travaille. Ils accouchent finalement avec certains démocrates, d'une nouvelle constitution intéressante mais, loin d'être parfaite.
Les conséquences de ces changements continus et permanents sont néfastes pour la psychologie des individus en pertes de repères et d'ambition ,la déception engendrée par cette situation génère un comportement instable et nihiliste, des personnes qui comptaient sur les valeurs de l'islam et sur leurs représentants (Ennahda)pour se construire et éduquer leurs progénitures dans ces valeurs de soumission à dieu et à personne d'autre .la citoyenneté n'a aucune valeur pour eux ,les règles de la soumissions à la loi des cités ne compte pas .
La société, ainsi meurtri tombe en lambeau, aucun respect, aucunes règles, aucunes limites, c'est l'anarchie totale, ainsi l'éducation incombant à la famille parait inexistante, par rapport à une autorité probablement défaillante, le résultat fait apparaitre ce qu'on appelle communément les enfants rois qui n'obéissent qu'a l'instinct primaire de la consommation à outrance accordé bon grés mal grés par des mères généralement au foyer sans autorité ni bagage pédagogique ,dans un monde en plein mutation , elles se trouvent diminues ,incapables d'assumer ce rôle dans la construction d'un enfant ,ce que j'appelle ,avec ironie « l'enfant roi et la mère enfant ».
Quand à l'école, sensée assumer et assurer l'instruction, son rôle se résume à un bourrage de crane sans intérêts, l'apprentissage de la réflexion et du raisonnement, de la philosophie en somme, n'a pas survécu, encore une fois à cause de la pression exercée sur l'école, par le conservatisme islamiste.
Ne cherchez pas les coupables à cette déconfiture de la société tunisienne ; ni Tik Toc, ni face book, les coupables sont connus de tous, les sociologues de renoms ont analysés le phénomène il suffit de les entendre et surtout, les écouter.
Mansour
La famille tunisienne
a posté le 03-11-2024 à 07:07
Bravo analyse logique
Gg
La famille, oui.
a posté le 02-11-2024 à 18:25
Le problème est général, tous les pays sont concernés.
Le rôle de l'école n'est pas d'éduquer, mais d'instruire. C'est déjà assez difficile!
La famille est donc le noeud de la solution.
En france le problème est le même, et de plus en plus nombreuses sont les communes qui instaurent un couvre feu après 20h pour les mineurs. On ne veut plus voir d'enfants de 12 ans se balader dans les rues à 2h du matin!
On est là, c'est triste.
En tant que parent qui a la chance de n'avoir pas rencontré de gros problème avec ses deux enfants, il me semble que tout se joue entre 3 et 10-12 ans.
Le bien, le mal, ca s'apprend.
Ce qui est permis, ou pas aussi. Ne pas voler, ne pas mentir, ne pas tricher...tout s'apprend.
Le respect de la police: si un flic te dit arrête toi, tu t'arrêtes, point barre.
Et lire. Cela commence par les petites histoires qu'on lit avant de se coucher.
Puis donner à lire. Vers 10 ans, mon gamin avalait tous les Harry Potter. 500 pages chaque bouquin! A peine un fini, il attendait le suivant.
Vers 14 ans, il a eu des cours de karaté, histoire de se faire respecter devant l'école. Au cas où.
Et sans pourvoir dire pourquoi, je vois que cela a fonctionné sur ma fille et mon fils.
Nous faisions de l'astronomie ensemble, la nuit sous les étoiles avec le télescope et des copains et copines...
De la voile, des randonnées-champignons..
Nous allions chercher des météorites dans la montagne...
Mais cela aurait pu rater, nous en avons bien conscience!
Allez parents, faites des choses avec vos enfants, parlez, donnez à faire et à lire...

Dr. Jamel Tazarki
@Gg
a posté le à 19:38
Je vous cite: "Puis donner à lire. Vers 10 ans, mon gamin avalait tous les Harry Potter. 500 pages chaque bouquin! A peine un fini, il attendait le suivant."
-->
oui, à l'âge de 10 à 15 ans les enfants préfèrent les livres fantastiques (imaginaires, irréels, magiques, etc.)
-->
c'est triste qu'en Tunisie nous ne sommes pas conscients de ce fait.

Très Cordialement

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
Wissem
On s'en fout
a posté le à 10:48
On s'en fout de t'a France. Toujours à tout ramener à t'a France. Ici t'es dans un journal tunisien. Et c'est l'actualité tunisienne interne alors occupe toi de ton pays et va commenté sur le figaro ou le monde.
Esprit moins étroit
Non
a posté le à 15:09
N'écoutez pas ce pauvre diable rempli de colère mal placée. Tout le monde a besoin de conseil, d'où qu'il vienne. Merci d'avoir pris le temps de partager votre expérience en tant que parent.
L éducation est la mère des batailles
Respectueux éduqué solidaire
a posté le 02-11-2024 à 16:15
Les enfants sont dans la rue devenu une jungle où des bandits imposent des règles.
Plus personne pour indiquer le bon chemin de la vie pour en parler aux parents.
Tiens ces progeniteurs ces porteuses se retrouvent démuni pour assurer une éducation avec une vie exemplaire.
Si ni le père ni la mère ne donnent des bonnes leçons de la vie sur les. Qualités humaines l enfant n à pas de bons repères
Et l école dans tout ça
Les enseignants qui courent après l argent qui sont souvent en vacances qui quittent l école au plus vite
Un temps infime pour former pour apprendre pour éduquer
La formation citoyenne est réalisée dans les 5 premières années au sein de la famille et l école maternelle
Un rôle des émissions radio et télé destinées aux plus petits est fondamental surtout s ils prennent le temps d écouter et de bien voir
Karim
J'aime et je partage
a posté le 02-11-2024 à 03:32
Bravo
Mon.
Comment
a posté le 01-11-2024 à 17:37
SVP, saybou Sami Fehri, il fait son travail et lui aussi a des enfants, il ne fait que reproduire des faits réels dans la société tunisienne et il réussit tellement bien que la jalousie et la haine sont jetées sur lui.
Mon.
Comment
a posté le 01-11-2024 à 17:29
Bravo pour cette analyse où tout est dit. '?a ne sert à rien de réprimer et de restreindre les libertés et chaque parent est responsable de l'éducation de ses enfants et à bon entendeur salut.
Ben Mansour
Les parents
a posté le 01-11-2024 à 10:28
Bien sûr, les parents sont les premiers responsables de l'éducation de leurs enfants. Ils sont les causes des enfants mal éduqués.
Tout le reste, écoles, médias, environnement sont des accessoires et des outils qui pourraient contrebalancer de ce côté ou de l'autre les comportements des enfants.
Reste la famille est le pilier de création d'une génération saine d'esprit et physiquement.
Bouba
Profondément
a posté le 01-11-2024 à 09:06
Peut être que Sami Fahri et les réseaux sociaux ne sont pas les principaux responsables ,mais tous les deux ont participé largement à la diffusion de la médiocrité,le problème est certainement plus profond qui apparaît , les problèmes économiques et l'absorption du temps des familles par les difficultés du quotidien
Mais la médiocrité que diffuse Sami Fahri sur sa chaîne privée avec des animateurs et animatrices bien loin de la décence,et leur fameux « entre nous il y a la commande de la télé « se tordant de rire des éventuelles réactions
Les réseaux sociaux où tout est permis , la perte de l'autorité que ce soit des parents ou des éducateurs,en fait une somme de situations qui contribuent à la dégradation des valeurs et ce ne sont pas des valeurs bourgeoises comme peuvent le prétendre quelques uns
BHabib
Droit de réponse
a posté le 31-10-2024 à 22:07
Tout à fait d'accord avec votre analyse !
Lucky Luke
TROIS piliers
a posté le 31-10-2024 à 21:31
Nul besoin de philosopher en pointant du doigt l'effet et non les causes, ou pire en accusant quelques apprenti sorciers de tous les maux, devenu une vraie habitude chez les vrais nullards de chez nous, adeptes de faits divers, les sociologues ont d'ors et déjà décortiqué le sujet il y a d'ici des siècles, ceci s'inscrivant dans la "big picture" de notre retard, la décadence dont on parle est le fruit pourri d'un système éducatif défaillant au niveau de tous les fondements à savoir :
- La Famille
- L'école
- La Rue
Une approche éducative protectionniste de parents amateurs sans aucune pédagogie en la matière, aucun savoir ni disposition à apprendre comment éduquer, engendrant une progéniture d'enfants ensuite adultes enfants à vie, ensuite vient l'école, une école (publique) à la pédagogie et aux programmes désuets où on tue l'esprit critique et enfin une rue violente aux lois de la jungle et la logique du plus fort, le tout dans une société traditionaliste voire conformiste non sans une touche de schizophrénie débordante et d'une hystérie collective parfois digne d'un bon film de R. Rodriguez.
Dr. Jamel Tazarki
Je suis très surpris que le relativement long article ci-dessus n'a pas mentionné une seule fois le rôle éducative de l'école et des enseignants!
a posté le 31-10-2024 à 21:31
Je suis très surpris que le relativement long article ci-dessus n'a pas mentionné une seule fois le rôle éducatif de l'école et des enseignants!

Introduction: En Allemagne les Enseignants ne sont pas qu'Enseignants afin de transmettre seulement le savoir, mais aussi éducateurs. Ceci afin de prendre soin autant de la transmission des savoirs qu'aux conditions favorables pour permettre à l'élève d'apprendre à maîtriser des connaissances indispensables afin de pouvoir aborder aisément ensuite sa vie d'adulte.

C'est quoi un Enseignant-Educateur?:
- C'est prendre du temps avec l'élève non seulement pour le soutenir dans ses progressions cognitives mais aussi l'aider à grandir et développer ses qualités humaines, éthiques, sociales et son savoir-être. C'est encourager toutes les formes de réussites et soutenir les ambitions de chaque élève.
- L'enseignant transmet ainsi le savoir cognitif aux élèves mais Il contribue aussi au développement de la socialisation et de l'autonomie des élèves, à leur éducation à la citoyenneté et aux loisirs. Il participe ainsi à leur formation générale par la mise en oeuvre d'activités socio-culturelles, artistiques et sportives. Il accompagne le processus d'insertion sociale et professionnelle des élèves.
- L'enseignant aide les élèves dans l'acquisition de compétences sociales, civiques, de l'autonomie, de l'initiative et de la culture humaniste et générale.
- L'enseignant élabore le projet d'aide spécialisée ou d'enseignement adapté, en définit les objectifs et les stratégies, l'articule aux actions pédagogiques, aux projets institutionnels
- L'enseignant favorise l'établissement d'une relation de confiance et une communication dynamique et fructueuse avec les familles des élèves ( Réunions parents-enseignants)
- L'enseignant tient compte dans ses choix pédagogiques des besoins éducatifs particuliers de l'élève ; il favorise la prise de conscience par l'élève de ses stratégies d'apprentissage et de ses procédures intellectuelles,

- En Allemagne la majorité des élèves fréquentent des écoles à temps plein --> Les élèves sont ainsi beaucoup plus à l'école qu'à la maison. --> d'où la nécessité d'Enseignants qui ont aussi une formation pédagogique d'éducateur.


Fazit: Il est temps de former nos Enseignants à être aussi des éducateurs, comme en Allemagne.

Bonne soirée

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger

C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique / -économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.

BOUSS. KHOUK
EL MOUSSELSSLET DE CES DERNIERES ANN'?ES
a posté le 31-10-2024 à 20:35
On ne peut mieux faire , pour l'?DUCATION EN G'?NERALE !!! PORTES OUVERTES '? TOUTS == Minna tichwi WOU Minna tahrik == droit au mur .
Le Numide
C'est clair, il y a trois responsables de l'éducation des enfants
a posté le 31-10-2024 à 20:27
Les parents, les parents et également les parents.

En Europe, les enfants les plus mal éduqués. Ce sont les enfants Nord africains, donc Tunisiens aussi.
veritas
50-50
a posté le 31-10-2024 à 12:27
Quand j'ai dit il y'a quelque mois que les parents sont responsables dans 80% des cas beaucoup ont commencer à raler et à démentir voilà aujourd'hui Bn répète à la lettre presque ce que je disais et ce n'est pas la première fois que ça arrive '?'je rajoute encore les parents qui ont déclaré forfait avec leur enfants sont en majorité originaire de l'exode rural ils laissent leur région sous prétexte de pauvreté ou ils n'avait pas de Grandes charges pour vivres et ils se retrouvent dans les grandes villes avec des charges très difficiles à assumer à commencer par le loyer et se retrouvent aussi submerger avec des problèmes financiers c'est tout à fait normal qu'ils abandonnent leur enfants et peinent à s'en sortir '?'avant tout il faut mettre un terme à l'exode rural et essayer de faire revenir beaucoup dans leur régions si non ça va s'empirer.
Les médias poubelles ne font qu'accentuer les problèmes de destruction de la société sans oublier des mains étrangères qui opèrent dans les coulisses pour détruire les sociétés qui ne leur ressemble pas toujours le cadre de la fameuse démocratie liberté (on vous impose des programmes scolaires par exemple pour quelques miettes d'aides ).
Le corps éducatif n'assume plus sa responsabilité( comme dans les années 70 et 80 )dans leur ensemble c'est des incompétents et des affamés d'argents presque tous obligent leur élèves à payer des cours particuliers '?'un prof gagne aujourd'hui autour de 8000 dinars par mois cours particuliers et salaire cumulé.
Nephentes
Quelle responsabilité réelle dans une société profondément aliénée ?
a posté le 31-10-2024 à 12:07
Lorsqu'un pays part en lambeau les signes et traces de son effondrement se retrouvent partout, dans les moindres recoins de ses mécanismes économiques, institutionnels et socio-culturels.

D'abord imperceptibles, ces signes se renforcent et deviennent de plus en plus spectaculaires à mesure que la cohésion sociale se liquéfie, ce qui prend souvent des décennies. Survient alors une phase de nihilisme de pertes de repères et de dégradation du savoir-vivre ensemble voire plus.

La société tunisienne de 2025 est entrée dans cette phase. L'élection de Mr Saed au pouvoir en est une preuve, contre toute apparence.

Une Tunisie meurt, une autre nait. Sans véritable continuité entre ces deux évolutions, sans rupture évidente non plus.

La Tunisie qui meurt est la Tunisie de l'urbanité ( dans tous les sens du terme) qui a généré le legs bourguibiste.
La Tunisie qui remplace celle qui s'est constituée depuis 7 siecles au moins est la Tunisie de la destruction des patrimoines immatériels et matériels historiques du pays et de l'acculturation décisive de sa population. Cette acculturation est un élément de l'aliénation globale de la société, suite essentiellement aux trois évolution suivantes:

L'exode rural anarchique massif qui a submergé les villes et populations urbaines, et destructuré totalement leurs cohérences socio-urbaines et leur patrimoine urbanistique sociétal et culturel

L'emprise progressive de l'état policier, qui doit être perçue comme un aliénation graduelle mais décisive des capacités de la société tunisienne à consolider un état de droit ,condition sine qua non d'une véritable citoyenneté. Et de la responsabilité de tous, envers soi et autrui. La liquéfaction de la capacité de responsabilité parentale est un des signes de cette aliénation.

La propagation subséquente, au niveau de toutes les couches sociales, de l'idiotie, du sadisme, de la violence et de la corruption individuels et collectifs, avatar inévitable de la dictature et des aliénations psychologiques et culturelles générées.

Nous sommes ainsi, pour paraphraser Gramsci, à un moment où l'ancien monde meurt et où un autre tente de naitre et de vivre au dépens de l'ancien. Entre les deux, émergent des monstres.

Le monstre du nihilisme, de la perte d'intégrité morale, du cynisme, de l'ensauvagement en somme se concrétise non seulement dans les dérives des publications TIK TOK, mais aussi et surtout dans la manière dont croit agir l'Etat pour résoudre un véritable problème public dont on se refuse obstinément à analyser les causes véritables.
momo
« l'enfant roi et la femme enfant ».
a posté le à 19:47
La chronologie de la décadence de la société tunisienne a commencée par la sénilité de Bourguiba engendrant de fait, un coup d'état médicale par Ben Ali qui surplombait les islamistes à la corde.
Il s'en suivit une période de 10 ans, ou l'ambition d'un essor économique engendrant une période stable et heureuse, mais chasser le naturel, il revient au galop, les islamistes, encore eux, prenaient leurs revanches en 2011, avant de s'user en à peine 10 ans.
En effet en 2011, une élite intéressante surgit de nulle part, parait compétente et courageuse essayait tant bien que mal de mettre en place des institutions stables et solides, mais sans compter sur une frange d'idéologue islamiste et nationalistes qui voulaient tout casser et reprendre à zéro l'?uvre positive des quelques années de travaille. Ils accouchent finalement avec certains démocrates, d'une nouvelle constitution intéressante mais, loin d'être parfaite.
Les conséquences de ces changements continus et permanents sont néfastes pour la psychologie des individus en pertes de repères et d'ambition ,la déception engendrée par cette situation génère un comportement instable et nihiliste, des personnes qui comptaient sur les valeurs de l'islam et sur leurs représentants (Ennahda)pour se construire et éduquer leurs progénitures dans ces valeurs de soumission à dieu et à personne d'autre .la citoyenneté n'a aucune valeur pour eux ,les règles de la soumissions à la loi des cités ne compte pas .
La société, ainsi meurtri tombe en lambeau, aucun respect, aucunes règles, aucunes limites, c'est l'anarchie totale, ainsi l'éducation incombant à la famille parait inexistante, par rapport à une autorité probablement défaillante, le résultat fait apparaitre ce qu'on appelle communément les enfants rois qui n'obéissent qu'a l'instinct primaire de la consommation à outrance accordé bon grés mal grés par des mères généralement au foyer sans autorité ni bagage pédagogique ,dans un monde en plein mutation , elles se trouvent diminues ,incapables d'assumer ce rôle dans la construction d'un enfant ,ce que j'appelle ,avec ironie « l'enfant roi et la femme enfant ».
Quand à l'école, sensée assumer et assurer l'instruction, son rôle se résume à un bourrage de crane sans intérêts, l'apprentissage de la réflexion et du raisonnement, de la philosophie en somme, n'a pas survécu, encore une fois à cause de la pression exercée sur l'école, par le conservatisme islamiste.
Ne cherchez pas les coupables à cette déconfiture de la société tunisienne ; ni Tik Toc, ni face book, les coupables sont connus de tous, les sociologues de renoms ont analysés le phénomène il suffit de les entendre et surtout, les écouter.
riri
Immoral
a posté le 31-10-2024 à 11:50
"Essayant de rattraper ce qui ne peut être rattrapable, et comme s'il devait rappeler sans cesse son existence et son rôle imaginaire de protecteur de la vertu,"

tout est dis.

Un Etat qui passe son temps à regarder dans le lit des gens et se juge ce qu'il y a dans leur tète et ne pense qu' a condamné sa jeunesse... un tel Etat est une honte immorale.
Educateur
A l état d agir!
a posté le 31-10-2024 à 11:29
La neutralisation du nihilisme destructeur de Sami El Fehri, dont le seul souci est
d accumuler l argent ,et qui se fout royalement des méfaits de ses "productions" sur la jeunesse tunisienne ,est indispensable pour que les parents puissent pouvoir éduquer convenablement leur enfants. Tenant compte de l influence énorme et morbide des médias a la Sami Fehri ,il sera impossible aux parents de faire leur travail éducatif . C est l état qui doit agir fermement ,afin
d éradiquer ce virus nihiliste que propagent ceux qui veulent s enrichir au dépend de l avenir de la jeunesse et de la société.
EL OUAFI
J'en conviens cher monsieur !
a posté le à 22:43
Les pouvoirs publics doivent impérativement jouer leur rôle, en surveillant discrètement, en premièr lieu les programmes éducatif, et son sérieux.
Ces cours particuliers, une plaie,un cailloux dans la chaussure des parents, un système déloyale, corrosif !
Des enseignements démunis de la responsabilité, cupides.
Ces cours particuliers adoptés par une majorité d'enseignants dont le but essentiel est de gagner plus d'argent, contrairement qu'attendez les parents de ces enseignants, donner plus de connaissances à leurs enfants, aider ceux qui ont des difficultés à suivre.
Nous attendons un sursaut du corps éducatif pour remettre les pendules à l'heure !
R.
!
a posté le 31-10-2024 à 11:25
Generation sami fehri : generation ratee
veritas
il ne faut pas oublier
a posté le à 12:52
Les 2 frères aussi sont responsables surtout celui qui a une petite taille il doit être interdit de média jusqu'à la fin de ses jours .
le financier
mon opinion personnel
a posté le 31-10-2024 à 11:15
Sammi fehri en plus de ces histoire d argent plus ou moins clean , a fait + de mal a la societe tunisienne que n importe quel corrompu .
Il a utilis2 toutes les astuces de propagande decrit par edwar bernays pour manipuler et changer les valeurs concervatrices des tunisiens .
Ainsi chez des populations n ayant pas de bagages intellectuels , ils ont echang2 le respect pour l argent facile , ils ont echang2 la valeur de patience par l argent rapide et peu importe les consequence .
Il a fait miroiter la richesse facile a travers ses jeux stupides , ses sms , et en aucun cas le travail dur a l ecole , l excellence au travail , l honnetet2 , le respect des personnes ag2s , le respect des femmes qu il montre dans sa chaine comme des filles faciles superficielles ou entrain de jongler en decolleter avec un ballon de foot .

mais cela reste mon avis personnel et si cela ne me plait je change de chaine , mais le pb est de penser aux enfants seul devant la tv et au familles non eduqu2es
lambda
et les autres pays ?
a posté le à 12:38
je lis que les commentaires sont à l'exact contraire de ce que dénonce l'article. Vous cherchez en sami el fehri un bouc émissaire. Et les chaines satellitaires qui ont envoyé vos enfants à daech, c'est sami fehri aussi ? et vous faites quoi des chaines porno que vos enfants et vos maris regardent discrètement ? et les autres pays qui ont des chaines mille fois pires que sami fehri, ils ont des enfants mal éduqués comme les votres ?
arrêtrez de chercher des boucs émissaires et regardez vous dans le miroir ! balayez devant vos portes avant d'accuser sami el fehri et les autres. !!!!!!!! comme a dit mehrez belhassen, qu'avez vous donné à vos enfants pour que ceux ci ne soient pas influencés par sami fehri et tiktok ?
le financier
lambda je parle
a posté le à 05:28
Lamda je parle pour des enfants et des milliers de femmes qui n ont ni les moyen de chaines satellitaires, qui n ont que la tv tunisienne et de parents qui sont incapables d eduquer des enfants car eux meme mal éduqués. Nous ne parlons pas de l elite ou de la classe moyenne haute .
On parle de ceux qui vont finir dans la delinquance , dans la traversée de la Méditerranée et pas ded enfants de professeurs ... .
La TV est un media de masse qui doit etre controlé pout éviter de la destruction de la mass .
Arretez de pensez que la majorité des tunisiens sont comme vous
Alya
Sami fehri est dans la fiction
a posté le à 12:33
Oui sami feri est dans la FICTION . Un ado normal doit distinguer la fiction et la vie réelle. Tik tok est différent..il atteint directement la structure familiale et en temps reel