
Le responsable et coordinateur de l’Institut national confédéral d’assistance en Italie (INCA), Mustapha Laouini, est intervenu vendredi 21 mars 2025 sur les ondes de Jawhara FM pour discuter de la situation des migrants tunisiens en Italie.
« En effet, la droite en Europe, et en Italie en particulier, tire son avantage politique de l’hostilité envers les étrangers, un discours qui est souvent utilisé à des fins électorales », a expliqué l'invité de Hatem Ben Amara, précisant que les Tunisiens sont devenus la première cible de cette hostilité, en raison de leur nombre élevé dans les centres de détention.
« Les dernières statistiques, datant de 2023, montrent que plus de 3400 Tunisiens sont actuellement détenus dans ces centres », a ajouté Mustapha Laouini, soulignant qu'en vertu de la convention régissant les relations entre les deux pays, les immigrés tunisiens en Italie ont deux options : soit demander l’asile humanitaire, soit, après avoir été capturés par les autorités italiennes, se retrouver en situation irrégulière et être alors soumis aux procédures d’extradition.
« Récemment, nous avons déploré trois suicides parmi des Tunisiens dans ces centres de détention », a précisé M. Laouini, en ajoutant que ces suicides sont survenus après que les défunts ont appris leur imminent retour en Tunisie. Il a également rappelé que, même au sein des prisons italiennes, les Tunisiens font partie des premières nationalités présentes dans les établissements pénitentiaires.
Concernant les permis de conduire, Mustapha Laouini a expliqué que cette question est régie par une convention datant des années 90. Actuellement, les Tunisiens titulaires d’un permis obtenu avant 2023 peuvent demander un permis italien, tandis que ceux arrivés après 2023 rencontrent des problèmes techniques et ne peuvent pas obtenir leurs permis.
« Quant à l’octroi de la nationalité italienne après cinq ans de séjour en Italie, il s’agit d’une proposition émise par un syndicat et qui sera soumise à un référendum », a ajouté M. Laouini. Il a précisé qu’une loi sera bientôt examinée par les tribunaux italiens concernant les individus, qu’ils soient italiens ou étrangers, bénéficiant d’une rémunération supérieure à 600 euros et vivant hors du territoire italien. Cette loi concerne, selon lui, la mise à jour des pensions de retraite. Il a qualifié cette loi de « raciste ».
« La Banque centrale de Tunisie gèle à plusieurs reprises les pensions des veuves et des retraités et exige des justifications sur l’origine de ces virements, alors que ceux-ci proviennent des autorités sociales italiennes », a dénoncé M. Laouini dans un aute volet.
Enfin, concernant les Tunisiens partis en Italie après avoir été victimes de contrats fictifs, l’invité de l’émission Sbeh El Ward a précisé que ces pratiques devraient diminuer grâce à l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi.
H.K
Non, c'est le contraire: le grand nombre de Tunisiens en situation irrégulière, leurs comportements associaux et leurs incivilités et délits nourrissent les droites européennes.
"Quant à l'octroi de la nationalité italienne après cinq ans de séjour en Italie, il s'agit d'une proposition émise par un syndicat et qui sera soumise à un référendum"
Le référendum est bien le moins que l'on puisse exiger, de même que l'examen de la situation judiciaire. En aucun cas naturaliser des clandestins ne peut etre automatique. Il y a parmi les clandestins des gens très bien qui veulent sincèrement s'intégrer, et des racailles (délits de droit commun, fanatiques religieux, narcotrafiquants etc...) dont on doit se débarrasser.
"La Banque centrale de Tunisie gèle à plusieurs reprises les pensions des veuves et des retraités et exige des justifications sur l'origine de ces virements, alors que ceux-ci proviennent des autorités sociales italiennes"
Les retraites perçues au terme d'une vie de travail sont légitimement utilisées par les bénéficiaires de retour au pays mais les aides sociales n'ont pas vocation à faire vivre des familles à l'etranger.