L'ancien ministre et candidat à la présidentielle d’octobre, Mondher Zenaidi, s’est adressé hier, lundi 22 juillet 2024, aux Tunisiens, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

Dans son allocution, le candidat a rappelé que l’élection présidentielle revient à accorder la souveraineté du peuple à un candidat élu pour une durée de cinq ans. « Il s’agit aussi d’élire le commandant suprême des forces armées dont le rôle le plus important est de protéger l’intégrité de la nation et son unité. Cela appelle à ce que le processus aboutisse à l’élection d’une personnalité à la légitimité totale et incontestable et cela n’est possible que dans le cas d’élections intègres, transparentes et pluralistes sans exclusion ou dérive du pouvoir » a-t-il ajouté.

Mondher Zenaidi a souligné que les élections ne reposent pas seulement sur le jour du scrutin mais plutôt sur tout le processus et le contexte de leur déroulement. « Les Tunisiens ne sont plus renfermés sur eux-mêmes, ils voient ce qui se passe dans le monde, les élections dans d’autres pays, la France récemment, l’Angleterre et l’Espagne aussi. Nous constatons la différence avec l’environnement dans lequel se sont déroulées ces élections. En Tunisie, nous observons un recul vers une époque que l’on pensait révolue et où on terrorisait les gens et les contraignaient au silence en usant des moyens de l’État. Je connais beaucoup de cadres sécuritaires, des hauts cadres et des juges qui ne sont pas satisfaits de ce qui se passe et je leur dis qu’ils ont raison, car ce n’est pas le rôle des sécuritaires d’opprimer les citoyens, ou le rôle de la justice d’emprisonner les gens qui ont une opinion différente. Le rôle des sécuritaires est de protéger le citoyen et le rôle de l’appareil judiciaire est d’instaurer la justice » a-t-il poursuivi.

Mondher Zenaidi a estimé que la présidentielle du 6 octobre est un tournant historique et l’occasion de sauver le pays. « Cela n’est possible que si on accorde au peuple son plein droit, sans pressions et sans crainte. La Tunisie passe par l’une des pires périodes de son histoire et notre responsabilité est de choisir la voie la plus sûre à travers des élections saines. Mon équipe et moi-même ainsi que tous ceux qui nous ont rejoint avons la volonté ferme de défendre les acquis du peuple et son droit choisir librement son destin et l’appelons à revendiquer ce droit » a-t-il conclu.

M.B.Z