
Moncef Marzouki a prononcé un discours aujourd’hui, samedi 25 avril 2015, lors de la cérémonie d’ouverture de travaux de lancement de son initiative, intitulée « mouvement du peuple des citoyens ». Lors de cette allocution, Marzouki a présenté des excuses pour « les erreurs et les manquements commis au service du pays ». « J'ai aussi commis une erreur en n'ayant pas démissionné ».
Marzouki a, par ailleurs, remis en cause dans son discours l’indépendance de la Tunisie étant donné que, selon ses dires, certains pays profitent de leurs ressources et influence pour « s’ ingérer dans le choix de nos présidents et de nos politiques ». « Nous n’avons pas réussi jusqu'à présent à poser les bases d'une démocratie saine », dit-il arguant que les récentes élections ont été marquée par la circulation de l'argent sale, tunisien ou étranger, par l’influence des médias partisans, et la réactivation de la machine de l’ancien régime.
S’adressant à son auditoire, Marzouki a également insisté sur la continuité de la révolution « la révolution n’est pas finie », a-t-il dit, tout en appelant l’ensemble des forces politiques à adhérer massivement à son nouveau mouvement. Un mouvement qui « ne se résume pas à un parti et qui ne fera partie d’aucun autre ».
Dans son discours, l’ancien président de la République a appelé, encore, à « une rupture totale avec le passé » et à insisté sur le rôle de la justice transitionnelle pour que la page soit enfin tournée.


