Discours historique du chef de l’État à l’occasion de la Fête de la République. Discours structuré, qui met le doigt sur les véritables problématiques et avance les solutions d’une façon chirurgicale. Discours qui décortique la situation avec force lucidité. Discours de la raison, loin du pathos et des vaines élucubrations. Discours de l’apaisement, rassembleur, excluant la division…
Les Tunisiens ne semblent pas se rendre compte de la chance qu’ils ont avec un tel président qui s’échine à les mener vers des sommets insoupçonnés, alors que beaucoup rechignent à le suivre sur cette voie. Bande d’ingrats ! Dans sa mission sacrale, le chef de l’État continue de tenter de leur ouvrir les yeux sur un monde de tous les dangers. Pourtant, nombreux restent hermétiques à son discours et crient en chœur leur écœurement.
Pour y remédier, un tant soi peu, il y a le décret-loi 54 qui a heureusement calmé les inconscientes ardeurs. Cette semaine, on apprenait qu’ils étaient plus de 1200 à avoir été emprisonnés pour des statuts partagés sur les réseaux sociaux. Le chiffre paraît énorme, mais ce n’est rien comparé au nombre de publications infamantes, n’est-ce pas ?
Le pouvoir nous disait que personne n’a été emprisonné pour une parole, un mot ou un statut partagé sur les réseaux sociaux. C’était donc un fait alternatif, mais peu importe puisque le président, dans sa grande mansuétude, a décidé d’absoudre les condamnés. Toutefois, attention les écœurés, le décret n’a pas été abrogé ! Par conséquent, le statut de prisonnier ou de liberté peut encore vous être accordé ou enlevé en un clin d’œil.
« Ce qui s’est passé en Tunisie depuis le 25 juillet 2021, n’a jamais eu lieu dans le monde », nous disait le président dans son brillant discours. Oui, c’est une situation inédite et à bien des égards. A tous les niveaux et sans exception, ce qui s’est passé sous nos cieux durant ces trois dernières années est tellement inconcevable que cela serait difficile à décrire. C’est à en perdre son latin ou sa raison, à vous de choisir. Déjà qu’avant cette date fatidique, ce n’était pas la grande félicité, mais là on en a vraiment vu des vertes et des pas mûres.
Et heureusement pour nous, le chef de l’État à travers ses prises de parole, nous rappelle ce que nous avions traversé et ce que nous subissons encore : Les essaims de criquets (comprendre les comploteurs) qui s’allient pour détruire la Tunisie. Les traîtres à la nation qui se jettent dans les bras de l’étranger et des sionistes pour nous nuire. Les cercles maçonniques qui manœuvrent toujours tapis dans l’ombre pour de sombres desseins. Les lobbies tentaculaires qui affament, assoiffent et plongent le peuple dans le noir.
Un terrifiant tableau que nous dépeint un Kaïs Saïed qui paraissait déterminé à en découdre avec tous ces fléaux. Dans sa logique messianique, il pense qu’il est le seul à pouvoir nous sauver du péril et pourquoi pas de nous-même. D’ailleurs, il a relevé hier qu'on vivait un conflit entre un nouveau régime politique et un système qui n'a toujours pas été démantelé. C’est-à-dire que son régime, pur et immaculé, mène vaillamment une guerre contre les fourbes forces du mal qui n’ont de cesse de lui mettre des bâtons dans les roues.
Cela tombe à point nommé puisque notre président est candidat à sa succession à l’élection prévue le 6 octobre et qu’il a indiqué dans son discours du 25-Juillet que « la prochaine étape était une nouvelle république dépourvue de voleurs et de traitres ». Et si vous pensez qu’il s’agissait de propagande électorale, c’est que vous faites partie des renégats et que vous cautionnez les méfaits des lobbies, des sionistes, des francs-maçons et que sais-je encore, ou que vous êtes des nostalgiques d’Abu Lahab. Gare à vous !
Merci pour l'effort quand meme Mme Latif mais il paraît que le taux de réception restera élevé malgré votre article.