
L’Association des magistrats tunisiens (AMT), le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT), l’Union des magistrats de la Cour des comptes (UMCC), l’Association des magistrates tunisiennes, l’Union des magistrats administratifs (UMA) et l’Association tunisienne des jeunes magistrats (ATJM) ont entamé une grève depuis deux semaines suite à la révocation de 57 magistrats par décret présidentiel. Afin d’étudier la situation et d’identifier les prochaines étapes à suivre, cette coordination des instances judiciaires a convoqué une assemblée générale à la date du 18 juin 2022.
S'exprimant à cette occasion, le président de l'ATJM, Mourad Massaoudi a affirmé que le président de la République, Kaïs Saïed, avait révoqué des magistrats en se basant sur des rapports sécuritaires et d'autres élaborés par des personnes ne faisant pas partie des structures de l'Etat. Il a considéré que la grève était le meilleur choix et qu'elle avait barré la route à des mesures encore plus radicales. Il a révélé l'existence d'une deuxième liste contenant 427 noms de magistrats et qu'elle sera publiée après le 25 juillet 2022, soit après l'adoption de la nouvelle constitution octroyant tous les pouvoirs au chef de l'Etat.
Par la suite, le président de l’AMT, Anas Hmaidi a annoncé que Mourad Massaoudi avait choisi de se retirer et de suivre la situation en tant que plaignant. Il a rappelé que les magistrats s’étaient retrouvés dans la même salle que celle où ils avaient choisi de s’unir et de s’opposer à la révocation des 57 magistrats par décret. Il a indiqué que le taux de réussite de la grève durant la première semaine était de 99% et celui de la deuxième semaine de 95%.
Anas Hmaidi a évoqué la déclaration adoptée le 11 juin 2022 par le comité de la présidence de l’Union internationale des magistrats considérant que la révocation par décret présidentiel des 57 magistrats était une violation des règles élémentaires caractérisant l’État de Droit et une infraction intolérable au principe de la séparation des pouvoirs. Il a parlé de la position du rapporteur spécial chargé de l’indépendance de la justice et de l’avocatie des Nations Unies dénonçant la décision du président de la République. Il est, aussi, revenu sur le communiqué de soutien aux magistrats et dénonçant la révocation par décret présidentiel émanant de plusieurs organisations dont Avocats Sans Frontière, Amnesty Internationale et EuroMed Tunisie. Il a mis l’accent sur le soutien des sections régionales relevant de l’Ordre national des Avocats de Tunisie malgré la position déshonorante de ce dernier.
« Nous avons, également, demandé suite à une réunion des membres de la coordination des instances judiciaires une rencontre avec le président de la République afin de mettre fin à cette injustice. Cette décision a été prise à l’unanimité des présidents des instances judiciaires. Nous avons déposé cette demande mercredi dernier (15 juin 2022). Nous n’avons toujours pas eu de réponse... Cette invitation tient toujours... Nous accueillons toute initiative de la part de la présidence de la République visant à mettre fin à cette injustice à bras ouverts... Nous nous sommes retrouvés dans l'obligation d'entamer cette lutte et de militer contre cette décision... Nous voulons permettre à nos collègues de jouir de leur droit de se défendre », a-t-il ajouté.
Anas Hmaidi a, également, salué la position du magistrat Habib Rebai. Ce dernier faisait partie de l'Instance supérieure indépendante pour les élections. À la suite de la promulgation du décret présidentiel portant révocation de 57 magistrats, ce dernier avait choisi de présenter sa démission et de quitter l'instance en guise de soutien à ses collègues.
De son côté, le président du SMT Aymen Chtiba a considéré que la grève était un succès. Néanmoins, il a relevé le manque d'engagement et le double discours de certains magistrats. Il a expliqué que ces individus avaient voté en faveur de la grève puis ne se sont pas manifestés au sein des tribunaux ou n'ont pas exprimé publiquement leur soutien. Il a affirmé que la plupart des magistrats ont été révoqués en se basant sur des rapports sécuritaires. « Nous devons être objectifs et rationnels... Nous devons nous préparer pour les prochaines étapes. La proposition de la nouvelle constitution sera bientôt publiée. Nous devons voir ce que cette proposition prévoit pour les magistrats », a-t-il dit.
La présidente de l'UMA, Refka Mbarki a renouvelé sa solidarité avec les magistrats injustement révoqués par décret présidentiel et avec les magistrats ayant participé au succès de la grève. Elle a affirmé avoir confiance en ses collègues et en leur engagement dans la lutte pour l'indépendance de la justice. « Nous sommes tous dans la même situation. Nous sommes des projets de magistrat révoqués... Nous devons rester solidaires », a-t-elle ajouté.
S'exprimant au nom de l'UMCC, Wael Hanafi a salué l'unité des magistrats et des instances judiciaires. Il a affirmé que tout magistrat pouvait se retrouver dans la même situation et être révoqué du jour au lendemain.
La présidente de l'Association des magistrates tunisiennes, Saida Guerchi, a rappelé que l'ensemble des magistrats avait voté en faveur de la grève. Elle a rappelé l'attachement des instances judiciaires à la réforme de la justice tunisienne. Elle a assuré que la réforme ne pouvait pas avoir lieu de façon unilatérale.
S.G

Le déshonneur, c'est lorsqu'on laisse des dossiers de corrompus traîner, on libère des terroristes, on n'investigue pas pour rechercher la vérité, on vide des dossiers de leurs pièces ou on les fait disparaître.
Par exemple, qu'attendez-vous pour arrêter ceux qui ont organisé les assassinats de Brahmi et Belaid ?
Qu'attendez-vous pour citer les types qui ont déshonoré leurs fonctions, trahi leurs serments, et se sont rangés du côté des semeurs de haine et de terreur?
La démocratie, la liberté ne sont pas des concepts vides, ou dont la signification est à géométrie variable.
Vous avez laissé les islamistes faire régner leur loi. Vous les avez rejoints, ou bien vous êtes des leurs et ce qui explique leur soutien.
Nous méritons mieux.
Vous représentez une menace pour nos libertés de citoyens ordinaires, et si par hasard on fait appel à vous ou nous sommes requis par vos ordres, vous nous traitez comme les nobles agissaient envers la piétaille, le roturier.
Mais, qui croyez-vous être ?
Vous êtes, dans le meilleur au service des citoyens en vue de garantir la paix civile, faire droit à chacun et dire la loi.
Or, sur la base des faits, nous vous voyons davantage occupés à soigner vos privilèges.
Vous êtes sans pitié avec le commun, nous vous considérons au mieux au diapason de ce dont vous faites montre.
Rentrez dans vos tribunaux, et faites votre travail !
Alors, seulement, et sur enquête nous vous concéder ons les égards et le respect que vous réclamez.
C'est vous les fouteurs de bazar.
Ils ont gouté et je dirai même qu'ils s'étaient gavés d'argent très sale !!!!!
Ils ont à maintes fois brisé leur serment de magistrat.
Ils doivent tout d'abord, être radiés de la fonction publique, et par la suite, ils doivent impérativement passer devant la justice pour payer leurs actes qualifiés de criminels.
Gloire à une NATION propre et saine, dépourvue de racaille g3are chléyék bagla-liha.
En taule toute la pourriture de l'ex-maudite troika ainsi que leurs satellites!!!!!
Leurs grève n'a rien changer à notre Quotidien
Les affaires restent dans les tiroirs des années..
Sincèrement on a rien perdu ils peuvent continuer leurs grève jusque 2034
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