Le secrétaire général adjoint de l'UGTT chargé du secteur privé, Taher Mezzi, a annoncé, dans une déclaration à Diwan FM le mercredi 30 avril 2025, le lancement imminent des négociations sociales dans le secteur privé, à la suite d’une invitation officielle émanant du ministre des Affaires sociales.
Il a précisé que l’UGTT a reçu une correspondance du ministère convoquant les partenaires sociaux à une réunion de travail, prévue pour le 7 mai 2025, afin d’ouvrir un nouveau cycle de négociations, en réponse à une demande formulée précédemment par l’organisation syndicale.
Cette nouvelle phase s’inscrit à la suite d’un cycle d’accords triennal désormais clôturé. Selon Taher Mezzi, la dégradation de la conjoncture économique et l’érosion du pouvoir d’achat ont motivé la demande d’ouverture accélérée de négociations, qui devront porter à la fois sur les aspects financiers et réglementaires.
Il a souligné qu’il ne s’agit pas uniquement de discuter de hausses salariales, mais aussi de réviser la convention-cadre commune ainsi que plusieurs conventions sectorielles devenues obsolètes au regard de l’évolution du marché du travail, notamment en matière de structuration des salaires et de conditions de travail.
Le syndicaliste a insisté sur le fait que la stabilité sociale du pays dépend en grande partie du succès de ces négociations, qui doivent permettre une amélioration des salaires, des conditions de travail décentes, un renforcement du pouvoir d’achat et le respect du droit syndical. Il a toutefois rappelé que, dans le secteur privé, la pérennité des entreprises reste une condition essentielle, car elle garantit la stabilité de l’emploi, indépendamment des revalorisations salariales.
Enfin, il s’est étonné de l’exclusion de l’UGTT des discussions sur le projet d’amendement du Code du travail, dénonçant l’absence de concertation autour d’un dossier aussi fondamental.
S.H
