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Le calendrier judiciaire chargé de Ayachi Zammel
22/08/2024 | 16:00
3 min
Le calendrier judiciaire chargé de Ayachi Zammel

 

Très peu connu du public, Ayachi Zammel vient d’être propulsé dans la liste très select des candidats à Carthage. Avec Zouhair Maghzaoui et l’actuel président Kaïs Saïed, Ayachi Zammel fait partie des trois candidats qui se disputeront le titre de président de la République le 6 octobre. Depuis que sa candidature a été retenue, son calendrier judiciaire s’est retrouvé, soudainement, très chargé.

 

Demain, vendredi 23 août, Ayachi Zammel devra comparaitre devant les agents de police de Siliana dans le cadre d'une affaire liée aux parrainages déposés dans son dossier de candidature auprès de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). Son calendrier judiciaire prévoit également une comparution le jeudi 29 août devant le tribunal de première instance de Tunis dans le cadre d'une affaire similaire, apprend Business News aujourd’hui.

Hier encore, mercredi 21 août, Ayachi Zammel a été auditionné par les agents de la Garde nationale de Oued Mliz du gouvernorat de Jendouba. Il a, en effet, été convoqué dans le cadre d'une enquête portant sur une supposée falsification de parrainages déposés auprès de l’Isie.

Mais, il ne s’agit pas de la première comparution du candidat à la présidentielle. Le concurrent de Kaïs Saïed avait déjà été auditionné par les agents de police de Sijoumi dans le cadre d'une affaire similaire. Encore une affaire de falsification de parrainages. Le candidat est accusé par des citoyens de Sijoumi d’avoir faussé leurs parrainages et d’avoir détourné, en sa faveur, des signatures initialement destinées à Kaïs Saïed.

Les locaux du "Mouvement Azimoun", parti de Ayachi Zammel, avaient été perquisitionnés par la police ainsi que le domicile de la personne chargée de collecter les parrainages dans cette région. D’ailleurs, le lundi 19 août 2024, la trésorière du mouvement, Siwar Bargaoui, a été placée en garde à vue alors que le comité de défense soutient que les expertises effectuées sur les signatures des parrainages ont confirmé sa version.

Malgré cela, le Tribunal de première instance de Tunis 2 a émis, hier, mercredi 21 août 2024, un mandat de dépôt contre Siwar Bargaoui. Elle fait face à trois plaintes pour fabrication de parrainages pour le compte du candidat à l’élection présidentielle.

 

Un acharnement judiciaire que Ayachi Zammel a vivement dénoncé dans un communiqué publié le 19 août. Le candidat à Carthage a souligné, dans ce communiqué, que « le harcèlement et les pressions subis par son équipe n’entamera en rien la campagne qu’il continuera de mener avec acharnement par respect pour la volonté du peuple tunisien et son droit de choisir son prochain président, et par respect des droits de citoyenneté, de coexistence et de démocratie ».

Il avait alors affirmé que « les poursuites engagées contre lui et certains membres de son équipe de campagne visent à ternir sa réputation et à entraver sa campagne électorale, ce qui porte atteinte aux principes de neutralité et d'égalité entre les candidats, conformément à la loi électorale », ajoutant que la collecte de ses parrainages s'est déroulée « calmement et sans tapage, selon une démarche méthodique et organisée, basée sur un contact direct avec le peuple, dans le cadre du respect de la loi et de l'éthique ».

 

La candidature de Ayachi Zammel est « définitive » et « irrévocable » après sa validation par l’Instance des élections et en l’absence de recours la remettant en question. En attendant, les poursuites en justice et autres intimidations « ne peuvent, en aucun cas, oter à Ayachi Zammel sa qualité de candidat à la présidentielle du 6 octobre 2024 », avait soutenu le professeur de droit et ancien soutien au processus présidentiel du 25-Juillet, Amin Mahfoudh. Il s’agit, tout simplement de « tentatives de le bloquer et d’atteinte aux principes d'impartialité et d'égalité conformément à la loi électorale ».

Alors que plusieurs autres candidats avaient été écartés de la course avant même d’avoir déposé leurs candidatures, et que de très nombreuses candidatures aient été recalées pour des motifs ridicules, Ayachi Zammel reste en course. Pour défendre sa position de candidat, il devra mener campagne à la fois devant les citoyens pour qu’ils votent pour lui, mais aussi, devant les tribunaux, dans l’espoir de se faire blanchir…

 

Synda Tajine

 

22/08/2024 | 16:00
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Commentaires
Carthage Libre
Nous allons toutes et tous voter Zammel.
a posté le 24-08-2024 à 14:01
Histoire de faire dégager le ***

Dès son élection, on libère Abir Moussi et la jeune Mariem, les OTAGES du ***

Ensuite on veillera à ce que plus personne n'installe une Diictature et pisse sur le peuple.

Vive la République !
Ahmed
Je pense un désistement est préférable
a posté le 23-08-2024 à 07:48
Rendre cette élection caduque nulle et non avenue
Pardéfinition
Ou est le mal ?
a posté le 22-08-2024 à 20:56
Il n'y a pas de mal à ça , il faut bien qu'il s'exerce à avoir un emploi du temps chargé s'il veut le poste .
Lucky Luke
Champions en victoire sur tapis vert
a posté le 22-08-2024 à 18:16
et on ne change pas une stratégie qui gagne !

On a pu disqualifier le Cap Vert et participer à la coupe du monde. Et après ? Pour quels résultats ? Un nième échec à dépasser ne serait ce que les phases de poules et un sport, le plus populaire, dans un désolant état d'effondrement sans précédent dans l'histoire du football tunisien récent.
Tout ça pour ça ?
Et oui, le pouvoir est l'aphrodisiaque suprême.

Il y a quelques années, un fou meurtri par cette soif du pouvoir expliquait ironiquement devant les caméras que l'étymologie du mot démocratie est affilié à l'expression arabe "dimou karassi" ! Une pure invention de l'occident, de Satan, dans le but ultime de nous coloniser, affirmait il avec une arrogance qui n'a d'équivalent que sa témérité et sa prétention à défier les plus forts de la planète. C'est un discours eschatologique qu'on retrouve aujourd'hui chez les fascistes de chez nous. Cette dialectique stupide est tout bonnement l'autre expression pour dire : "ken 3jebkom!" et après moi le déluge. Ce fut le déluge, au pays du livret vert. Et jusqu'à nos jours..
Sa fin fut terrible.

Avant qu'il ne soit trop tard, irréversible, tirez les leçons !

Que les bons Dieux nous préservent des malheurs qui nous guettent !
Zarzoumia
Le tapis vert
a posté le à 06:18
Un tapis vert volant qui mène vers le Korssi du pouvoir. Voler les voix du peuple pour s'envoler vers le Korssi sans se soucier de l'atterrissage. Le Korssi est grisant, il donne tous les feux verts même si on n'a pas la main verte.
Je réalise maintenant pourquoi on dit que le vert est la couleur du paradis.
Il y a de quoi être vert de rage contre ce président vert tueux.
Et comme disait Shakespeare, que l'occident nous a volé car en vérité il s'appelait cheikh zoubir, tounes elkhadhra, nkhadhrouha battikh.
Lucky Luke
Hauteurs vertigineuses
a posté le à 18:59
Bien dit @Zarzoumia
C'est ouvertement un homme de parole, il nous a bien averti, nous y sommes !
Meskina Tounes, Farid al-Atrach jadis chantait un pays verdoyant et ouvert, désormais avançant, à moins d'un miracle, à reculons et à pas sûr vers un désert aride et fermé, de misère et de médiocrité !
Présidentielle
Il doit assumer
a posté le 22-08-2024 à 18:08
Il était inconnu, ce type est devenu un candidat vedette par les magouilles de parrainages !
DDRH
Les magouilles sont le quotidien d'un certain passé !
a posté le à 16:51
Hélas, on oublie souvent les pratiques malhonnêtes qui ont conduit le pays à cet état de fait'?'!
Larry
Cela commence à sentir le brûlé à Carthage !...
a posté le 22-08-2024 à 16:40
Désormais, tout va être bon pour éliminer le seul candidat capable de faire éjecter KS !...

Et la Présidence le sait !... Attendons nous à des magouilles de bas étages comme les élections Poutinienne !