
L’Office du commerce de Tunisie (OCT) retrouvera son rythme d’approvisionnement normal en café et sucre au cours du mois de mars 2023, et cela grâce à la constitution de stocks stratégiques couvrant soixante jours en raison de la tendance à la baisse des prix mondiaux. C’est ce qu’a affirmé vendredi 10 février 2023, son PDG Elyes Ben Ameur à la Tap.
En effet, depuis septembre 2021, la Tunisie vit au rythme de la fluctuation d’approvisionnement de plusieurs denrées, notamment celles importées par l’office comme le sucre, le café, le thé et le riz. Une certaine frénésie de consommation a contribué à envenimer la situation.
S’agissant des raisons de ces fluctuations, M. Ben Ameur a pointé la baisse du stock stratégique auprès de l’office, en sucre et café, à un mois au lieu de deux, due aux pertes cumulées de l’office et sa situation financière difficile aggravée par la hausse des cours au niveau mondial, pendant la pandémie du Covid-19 et la guerre en Ukraine. Il a aussi pointé des difficultés financières à cause du glissement du dinar face au dollar américain outre les difficultés logistiques liées aux chaînes d’importation.
Elyes Ben Ameur a profité de l’occasion pour indiquer que l’office perd 0,6 dinar sur chaque kilogramme de sucre, pour une consommation quotidienne de mille tonnes (soit une consommation annuelle d’environ 360.000 tonnes). Le prix d’achat en moyenne de 2,1 dinars le kilo alors qu’il est vendu à 1,4 dinar le kilo aux industriels et aux commerçants de gros.
Selon le PDG, les quantités disponibles en sucre actuellement permettraient d’approvisionner le marché normalement avec une moyenne de 1.100 à 1.200 tonnes par jour. Le responsable s’attend à une hausse de 20% de la quantité de sucre, en affirmant que l’OCT dispose actuellement d’un stock de 30.000 tonnes du sucre couvrant un mois et demi de consommation.
Un stock qui sera renforcé par l’arrivage mi-février 2023 de 25.000 tonnes achetés de l’Algérie et 30.000 tonnes acquises de l’Inde.
En outre, 30.000 tonnes de sucre brun ont été achetées et seront raffinées par la société tunisienne du sucre.
S’agissant du café, M. Ben Ameur a assuré que l’approvisionnement reprendra vers mi-février. Et de préciser que l’office assure 70% des besoins du marché et qu’il y a une baisse de 30% au niveau de l’approvisionnement, les besoins étant situés à cent tonnes quotidiennement. Des autorisations exceptionnelles ont été accordées au secteur privé pour l’import de 3.000 tonnes afin de faire face au manque d’approvisionnement, ce qui permettra de retrouver un rythme normal d’approvisionnement vers mi-mars 2023, toujours selon lui.
Le PDG a spécifié que l’office perd trois dinars pour chaque kilo de café vendu, le coût du kilo étant situé à dix dinars alors qu’il est vendu à 7,5 dinars.
D’ailleurs, il a noté que l’OCT avait retrouvé son équilibre financier entre 2018 et 2020, suite à la baisse des cours de sucre et du café. La hausse des prix de ces deux denrées, de plus de 85% pendant les 18 derniers mois, a coûté à l’office 1,6 milliard de dinars, financés à hauteur de 70% par ses propres fonds alors que 400 millions de dinars ont été empruntés auprès des banques.
I.N

Bande de moyenâgeux.
L'office perd 3 dinar sur chaque kilogramme de café, pour une consommation annuelle d'environ 100.000 tonnes. Donc l'état perd 300 millions de dinars sur le café.
Avec ces 526 millions de dinars / an on peut bâtir des projets d'énergies renouvelables, des routes, des usines au lieu de les gaspiller sur des aliments nocifs et non-essentiels.