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La dette publique tunisienne en chiffres
11/01/2024 | 15:03
3 min
La dette publique tunisienne en chiffres

 

Le ministère des Finances a publié, dans son "Rapport annuel sur la dette publique de 2022, annexé à la loi de finances 2024".

 

 

Il en ressort que le volume de l’endettement public total a atteint 119,49 milliards de dinars au premier semestre 2023 (79% du PIB), contre 114,86 milliards de dinars en 2022 (79,83% du PIB) et 104,19 milliards de dinars en 2021 (79,86% du PIB) alors qu’il n’était que de 83,31 milliards de dinars en 2019 (67,75% du PIB). Le service de la dette a atteint 7,53 milliards de dinars au premier semestre 2023, contre 14,44 milliards de dinars en 2022 et que 9,6 milliards de dinars en 2019.

 

 

En 2022, 27% des emprunts extérieurs ont été destinés à soutenir le budget de l’État et 10% pour financer des projets de l’État.

Le même document précise que le déficit budgétaire a explosé entre 2019 et 2022, se multipliant presque par trois, passant de 4,14 milliards de dinars en 2019 (3,4% du PIB) à 112,23 milliards de dinars en 2020 (9,4% du PIB), puis à 9,99 milliards de dinars en 2021 (7,7% du PIB) pour atteindre 11,05 milliards de dinars en 2022 (7,7% du PIB).

 

  

Le même document indique que les emprunts extérieurs de 2022 ont permis de financer les projets de l’État à hauteur de 1,68 milliard de dinars, à réemprunter à ses structures à hauteur de 479,8 millions de dinars dont 353 destinés au soutien de l’Office des céréales et à soutenir le budget de l’État à hauteur de 5,61 milliards de dinars.

Le soutien au budget a été fourni par : la Banque africaine d'import-export (Afreximbank) avec près de 2,1 milliards de dinars, l’Algérie avec 1,48 milliard de dinars, l’Union européenne avec 0,97 milliard de dinars, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird) avec 0,6 milliard de dinars.

Les ressources d’emprunt de 2022 proviennent également de fonds spéciaux en devises, dont le crédit algérien de 300 millions de dollars retiré fin 2021 et utilisé en 2022 pour le soutien du budget et dix milliards d’euros issus de l’Agence française de développement (AFD) retiré fin 2022 et utilisé pour le soutien du budget de 2023.

 

 

 

En 2020 à cause des répercussions de la pandémie du Covid-19 et la contraction de la croissance de plus de 8% enregistré, le taux d’endettement public a augmenté de 6,14% alors qu’il avait baissé d’une moyenne de 0,98% entre 2015 et 2019. Et de soutenir que la croissance enregistrée en 2021 de 4,4% et en 2022 de 2,4% a permis de baisser le taux d’endettement public respectivement de 3,14% et 1,77% du PIB.

La composition de l’endettement public extérieur est caractérisée par des emprunts à plusieurs parties, représentant 60,15% de la totale dette publique extérieure et se concentre à 70,7% auprès de trois principaux bailleurs de fonds : la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque africaine de développement (Bad).

Les emprunts contractés dans le cadre d’une collaboration bilatérale ont représenté 18,6% du total des emprunts publics extérieurs fin 2022 : l’Allemagne est le premier emprunteur du pays avec 21,9% du total des dettes bilatérales, suivie par la France avec 21,5% du total des dettes bilatérales, puis l’Algérie avec 16,4% du total des dettes bilatérales et l’Arabie saoudite avec 12,5% du total des dettes bilatérales.

Pour sa part, l’endettement public intérieur repose essentiellement sur l’émission de bons de trésor, ceux à long et moyen termes représentant 54,9% du portefeuille des emprunts publics intérieurs alors que ceux à court terme 4,89% du portefeuille des emprunts publics intérieurs. Le reste de l’endettement intérieur repose sur 30,7% de dépôt à la Trésorerie général et 5,2% de prêts bancaires.

 

I.N.



11/01/2024 | 15:03
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Commentaires
Vladimir Guez
Ce n'est qu un volet.
a posté le 12-01-2024 à 10:11
Il y a le passif (la dette ) qui augmente mais dans le volet non comptabilisé il y a toute la dépréciation de l'actif qui découle découle du délabrement , manque d'entretien , degradation.. du patrimoine , des infrastructures , du capital humain.
Tous cela pour nourrir une armée de fonctionnaires d'un côté et une armée de pauvres de l'autre qui grossisent a vu d'oeil au détriment d'une classe moyenne travailleuse qui s'exhile ou meurt a petit feu.
Moalla
Pas de FMI
a posté le 11-01-2024 à 18:47
Pas de FMI aucun de vos post ne va changer l'avis des tunisien le FMI ne nous aide pas au contraire c'est pas étonnant de ce journal qui travail contre les interet du pays
why_GZ
Encore un...
a posté le à 08:51
Encore un qui ne comprend rien à la chose économique...
Si on ne veut pas faire appel au FMI, ceci voudrait dire une politique précise, des plans précis avec comme but: investissements et création de richesses.
Sauf que notre Kais bien aimé ne connait rien de cela. Bien au contraire. Lui, un ignorant de la chose économique vit dans une bulle remplis de spéculateurs et autres théories du complot toutes aussi farfelues les unes que les autres...
L'Etat ne peut pas tout. Et le budget de la république et le volet dépenses publiques ne va pas dans le bon sens. Il faut lancer une politique complète de réindustrialisation mais pour ceci, le cadre archaïque des différentes lois des années 60/70/80 doit être revu et toutes les entraves enlevées. Nous avons une chance inouie: nous sommes proches de l'Europe et nous pouvons participer à la tendance de fond qu'est le nearshoring et friendshoring... Mais pour faire ceci il faudrait des gens compétents, de bonnes infrastructures, une installation portuaire digitalisée et efficace....
Tunisino
L'incompétence tue!
a posté le 11-01-2024 à 17:56
Avoir des dettes est tolérable, mais d'où viennent, dans quoi ont-ils été dépensé, comment les payer, et surtout comment créer durablement de l'argent sans trop pénaliser le citoyen et le pays, dans le présent et pour le futur, vers zéro dettes à un moment donné. Ceci demande des compétences extrêmes en gestion, la gestion totalement ignorée par les littéraires et les illettrés, qui se jettent sur le pouvoir pour s'emmerder et emmerder les trahis tunisiens.