
Le régime actuel patauge. Il prend des décisions hâtives – peut-être populaires - et n’arrive pas à leur trouver une issue honorable. Ceci est valable pour les nombreuses arrestations arbitraires d’opposants politiques aux dossiers vides, qu’il faudra libérer à un moment ou un autre, mais, avec quels justificatifs ?
Ceci est aussi valable pour la censure littéraire du week-end. Chacun sait, et nul besoin d’être un as en politique ou en stratégie pour le savoir, aucune pub n’égale celle de la censure. Une œuvre censurée suscite immédiatement un intérêt qu’elle n’aurait peut-être pas eu si elle avait été laissée sur les rayons. Si vous voulez donner un coup de fouet à une œuvre –littéraire, artistique ou autre – censurez-là. Jamais, son auteur ne pourrait rêver de meilleure pub. Le goût de l’interdit, du tabou, ou même une simple curiosité, suffiront à attirer plus de monde. Élémentaire.
Et pourtant, le régime actuel semble ignorer cette règle élémentaire. Inaugurée vendredi matin, la Foire du livre fait l’objet de censure l’après-midi. Trois livres attirent les ciseaux du pouvoir. Deux d’entre eux parlent du Président lui-même. Hasard ? Ne rigolez pas.
L’un de ces livres, « le Frankenstein tunisien », de l’auteur Kamel Riahi, est encore censuré à l’heure actuelle. L’idée derrière cet ouvrage est brillante. Il s’agit d’un monstre fabriqué à partir d’un patchwork de désillusions, déceptions et de craintes des Tunisiens. Un monstre qui prend la forme de leur actuel Président Kaïs Saïed. Inutile de s’attarder sur les raisons ayant poussé à vouloir qu’un tel livre ne se retrouve pas entre les mains des lecteurs. Aucun de vous, chers lecteurs, n’a besoin qu’on lui fasse un dessin. Mais la crainte de voir la critique acerbe de cet auteur toucher et faire réfléchir de nombreux Tunisiens, semble être suffisante pour avoir ordonné sa censure. Il est pourtant disponible dans les librairies et accessible à tous ceux qui seront titillés pour aller comprendre, par eux-mêmes, ce que cet ouvrage a à offrir. Mais, qu’en est-il d’un livre édité il y a plus de deux ans et déjà exposé en foires et dans les librairies depuis des mois. Pourquoi avoir choisi de censurer « Kaïs 1er, président d’un bâteau ivre » de Nizar Bahloul, alors qu’un exemplaire a été, au moment de sa parution, envoyé à Kaïs Saïed lui-même ?
Ces livres qui auraient pu être discrètement réservés aux visiteurs de la Foire du livre, sont désormais connus de tous. Presse locale, internationale et réseaux sociaux en parlent et dénoncent « l’action liberticide de trop », de la part d’un régime qui a, pourtant, d’autres priorités.
Alors que ces actions liberticides auraient, initialement, pu trouver une justification populiste, à travers l’arrestation de certaines figures politiques honnies des masses, ce nouveau tour de vis est difficile à expliquer.
À travers cette action – pas des plus reluisantes, ni d’ailleurs des plus futées – le régime actuel semble s’acharner par tous les moyens à prouver qu’il n’est qu’autoritarisme et répression. Et il emploie les moyens les plus maladroits et les plus grossiers pour y parvenir. On ignore à l’heure actuelle qui est derrière cette censure vu que chaque partie semble rejeter la faute sur les autres. Présidence, ministère des Affaires culturelles… Dans un régime où tous les pouvoirs sont détenus par un seul homme, cette confusion ne serait pas permise compte tenu du nombre étroit des protagonistes. Des livres censurés car touchant au chef de l’État, les explications ne semble pas être multiples et variées et les responsables ne sauraient être que les principaux concernés ou leurs laudateurs motivés par la peur des retombées d’une critique aussi acerbe ou souhaitant prouver leur « loyauté ».
Un proverbe mexicain à l’origine inconnue disait « ils ont voulu nous enterrer, ils ont oublié que nous étions des graines ». Jamais un proverbe n’aura autant dit vrai…



La plus grande censure au quotidien est chez BN qui censure les commentaires des lecteurs
d expression et d edition?
Oui a la censure de cette invasion ideologique neo coloniale, quoique dise
l infime minorite de tunisiens deracines de la culture et de l histoire de "leur "? peuple et dont les interets son infeodes a ceux d un Occident dominateur, dominateur et hegemonique envers les pays du sud global.
Cordialement assil iRRiF luid ETTABOUNA ahlou erroujoula ahlou ELWATTANiA ahlou elkaram
PS : dites à votre ami NIZAR bahloul j'ai pris sa défense à propos de son livre, vous pouvez dire à ces deux journalistes la Tunisie se remettra sur pieds en 2026 à l'aide de DIEU et de Kaïs Saïed et les vrais wattanias et Wattanis, madame petit à Petit l'oiseau fera son nid
Toutefois, la censure n'est pas donnée aux faibles mais plutôt elle est l'arme des "narrow minded"!
Comme peut être le modérateur de B.N!
Ce président est le concentré de ce que ses prédécesseurs avaient de pire. Un égo à la Bourguiba, une répression à la ZABA, tartouresque à la Merzouki et conciliant avec l'islam politique à la Bajbouj. Malheureusement, je ne lui trouve aucune qualité comme j'ai pu observer chez ses prédécesseurs. Ce n'est plus le bateau ivre c'est carrément le BALANSI MGARBE3 ou ELFLOUKA EDAKDOUKA.
Tbarkallah 3linà nous sommes toujours à la pointe et à égalité même avec la France!
Et qui l'a pensé ?!
N'est ce pas ?
CABU a écrit : Il n'y a pas de limites à l'humour qui est au service de la liberté d'expression car, là où l'humour s'arrête, bien souvent, la place est laissée à la censure ou à l'autocensure.
Je vous jure que je me censure moi même parce que si je vous parle du St-Coran vous allez me tomber dessus....... Surtout avec les versets dits "fulminants"...... Gardons notre calme.......
Allez "Basta", mais je termine par :
Justice extrême est extrême injustice. ...
La vérité jaillira de l'apparente injustice. ...
L'injustice appelle l'injustice ; la violence engendre la violence. ...
L'univers est une énorme injustice. ...
Le sentiment d'injustice ne suffit pas pour vaincre l'injustice.