Le président de la Chambre syndicale nationale des radios privées, Mohamed Kamel Robbana, est intervenu, jeudi 7 décembre 2023, dans la matinale de Jawhara FM.
Il a lancé, au micro de Hatem Ben Amara, un appel au président de la République, Kaïs Saïed, pour que les médias privés ne soient pas exclus de la distribution des subventions relatives à la couverture médiatique en prévision des élections locales comme l’a annoncé l’Isie.
« Les médias publics et nous sommes complémentaires, nous croyons en le président et en l’État et voulons que ce processus débouche sur un lendemain meilleur pour le pays. Oui il y a des critiques, cela vient épicer les débats mais ce n’est pas parce qu’une personne a grillé le feu rouge qu’il faut sanctionner tout le monde » a déclaré le responsable.
« Des médias privés sont en train de fermer, d’autres traversent une situation très difficile. L’Isie a peur et dit ne pas trouver le mécanisme pour répartir le travail équitablement, entre temps elle est en train de fournir certains et d’exclure d’autres. Nous avons proposé que le syndicat adopte la question et se charge de la distribution des subventions, que 60% du budget soit alloué aux médias nationaux privés et réparti équitablement. 40% seront répartis sur les médias privés régionaux. Tous les médias privés sont d’accord avec cette proposition. Nous sommes tous collègues et nous sommes dans une concurrence loyale. Nous voulons bénéficier de ce budget pour sauver certains médias, nous voulons que le taux de participation aux élections soit le plus élevé possible et nous voulons donner la possibilité aux candidats de présenter convenablement leurs programmes » a-t-il ajouté.
Mohamed Kamel Robbana a estimé que l’exclusion des médias privés encourage les citoyens à aller vers les fake-news et s’informer auprès de la presse parallèle.
Le porte-parole de l’Isie, Mohamed Tlili Mansri, avait indiqué, en octobre, que l’Isie avait décidé d’accorder une prime aux médias publics uniquement notant que l’instance ne peut se baser sur les sondages d’audience des médias privés.
Il a ajouté que la problématique avait été soulevée par la Cour des comptes lors des élections précédentes et que l’Isie ne pourrait agir à l’encontre des recommandations de la juridiction en question.
Selon ses dires, les médias publics ne posent aucun problème car il s’agit là d’argent public attribué à des institutions de l’État, contrairement aux médias privés. Il a expliqué, dans ce sens, qu’en l’absence d’une loi organisant les sondages d’audience, l’Isie ne pourrait agir.
Mohamed Tlili Mansri a signalé que l’Isie était contrainte de collaborer uniquement avec les médias publics au sujet de la couverture des élections, assurant que cette problématique serait résolue une fois la question légale réglée.
Il a réfuté, dans ce sens, toute intention d’exclure les médias privés de la couverture médiatique des élections précisant que seule l’Isie aura l’autorité de contrôler les activités de couverture.
M.B.Z
Ellè youj3ou Rasou, Inèdi 3lè Sakhafouna..