Nommé le 5 avril dernier au poste de PDG de l'agence Tunis Afrique Presse (Tap), Kamel Ben Younes a présenté sa démission au chef du gouvernement Hichem Mechichi, a indiqué ce lundi 19 avril 2021 le quotidien arabophone Assabah, en relayant sa lettre de démission.
L’information a été confirmée, le jour même, par le conseiller chargé de la communication auprès du chef du gouvernement Mofdi Mseddi lors de son passage sur Midi Show sur Mosaïque Fm.
Le journaliste a expliqué, dans ce document, sa volonté d’éviter de s’engager dans des querelles politiques. Et de souligner que la gestion de la Tap nécessite un plan de réforme global auquel participent des administrateurs, des spécialistes de la gestion moderne, des journalistes et des experts, le tout loin des surenchères.
Kamel Ben Younes a nié son appartenance à un parti politique, estimant que le travail journalistique exige l'indépendance et qu’il est incompatible avec « une allégeance partiale ou politique » et avec une « implication dans les conflits publics et les différends ».
Le journaliste a exprimé son regret d’être la cible d’une campagne de diabolisation et « se réserve le droit de poursuivre judiciairement ceux qui ont répondu des mensonges contre lui dans une tentative désespérée de porter atteinte à son honneur, à sa crédibilité professionnelle, à son indépendance et à son intégrité ».
M. Ben Younes avait confié dans cette même lettre avoir hésité avant d’accepter la mission qui lui a été assignée, croyant que sa longue expérience dans le secteur des médias et de la gestion des médias publics et privés allait l’aider à développer les ressources humaines et financière de l’agence de presse.
Suite à la nomination de Kamel Ben Younes, le personnel de l’agence Tap avait observé un sit-in ouvert pour exprimer sa colère. Cette nomination ayant été considérée comme « ouvertement politique et partisane ».
Or, le PDG a fait appel à la police pour s’introduire de force dans les locaux de l’agence, une première du genre qui a suscité l’indignation générale.
I.N
C'est une illustration de ce qu'il convient de faire lorsqu'on est confronté à des coups de force.
Face aux islamistes et leurs obligés et suiveurs, il serait utile qu'un front uni s'organise pour faire échouer leurs plans.
C'est la seule modalité pacifique qui ait quelque chance de voir changer la donne.
Un signal assez fort pour ces obscurantistes et leur marionnette Mechichi qu'il ne faut jamais jouer avec le feu, la liberté de la presse et son indépendance ne sont négociables.
Le discours du président a donné un coup de grâce à leur morale.
Panique en la demeure des traîtres.
Nous renouvelons notre soutien pour la presse libre et tous nos braves camarades journalistes.