Le juge d’instruction du premier bureau du tribunal de première instance de La Manouba a émis, ce mercredi 30 avril, trois mandats de dépôt à l’encontre de suspects poursuivis pour meurtre avec préméditation et complicité, dans le cadre de l’affaire de l’assassinat de l’avocate Mongia Manaï. Le corps sans vie de la victime avait été retrouvé samedi 26 avril, coincé dans une grille filtrante du canal des eaux du Nord, au niveau du complexe sportif de La Manouba.

Selon les déclarations du porte-parole du tribunal de première instance de Tunis et substitut du procureur de la République, Mohamed Amine Hammami, à l’agence TAP, la justice a ouvert une information judiciaire contre X pour homicide volontaire avec préméditation et complicité, avant de circonscrire les soupçons à quatre individus.

Trois d’entre eux – le fils de la victime, son ex-mari et un ouvrier dans une station de lavage de voitures, locataire dans sa maison – ont été placés en garde à vue par la brigade de recherche et d’investigation de la Garde nationale de La Manouba. Un mandat de recherche a été lancé contre le quatrième suspect, également fils de la défunte, après qu’il a été établi qu’il avait quitté le territoire.

L’identification de la victime a été rapidement confirmée grâce à des analyses génétiques menées par les services de la police technique et scientifique. Les enquêteurs se sont ensuite rendus à son domicile situé à Chabaou, dans le gouvernorat de La Manouba, où ils ont relevé des traces de sang ainsi que des restes de vêtements brûlés dans un sous-sol annexé à la maison.

Les investigations ont permis de centrer les soupçons sur le fils de la victime, notamment grâce à une caméra de surveillance ayant enregistré sa présence aux côtés de sa mère la veille du crime. Les enregistrements du jour du meurtre avaient en revanche été effacés.

Une autre caméra, installée à proximité de la maison, a fourni des éléments supplémentaires confortant la thèse de l’implication des deu

S.H