alexametrics
vendredi 19 avril 2024
Heure de Tunis : 02:05
Dernières news
Kaïs Saïed depuis Djerba : la Tunisie a respecté tous ses engagements
19/11/2022 | 12:48
5 min
Kaïs Saïed depuis Djerba : la Tunisie a respecté tous ses engagements

 

A l’ouverture du 18e sommet de la Francophonie qui se tient à Djerba, le président de la République, Kaïs Saïed, a prononcé un discours en langue française soulignant que la Tunisie a respecté tous ses engagements et ses promesses et a fini par réussir l’organisation de cette édition en dépit de toutes les difficultés. Voici son discours : 

 

" Mesdames et messieurs, honorables invités, je commence cette brève allocution de dix minutes – ce qui est très peu en fait – à l’occasion de cette première séance de ce sommet, par souhaiter à toutes et à tous, la bienvenue à Djerba, en Tunisie.

J’ai choisi que cette manifestation soit organisée à l’île de Djerba et non à Tunis comme cela a été initialement prévu. Cette belle île est connue en Tunisie et ailleurs comme l’île des rêves, belle, accueillante, ouverte sur le monde entier. Le choix n’est donc pas fortuit, parce que cet endroit merveilleux peut contribuer à réaliser dans cette ile de rêves, nos rêves communs.

 

La tenue de ce sommet et le fruit d’un travail collectif et continu avec une volonté ferme non de l’organiser dans les meilleures conditions seulement mais pour le faire réussir pour arriver à des résultats tangibles et effectifs. Permettez-moi ici d’exprimer mes remerciements les plus sincères à toutes et à tous en Tunisie et au niveau international et particulièrement à l’organisation internationale de la francophonie pour tous les efforts qu’ils ont accompli avec succès.

Excellences, mesdames et messieurs, nous sommes tous conscients aujourd’hui des bouleversements que connait le monde entier comme si le troisième millénaire a commencé en 2022 et non pas en 2000 ou 2001. Malgré tous les obstacles et tous les bouleversements, la Tunisie a honoré tous ses engagements. C’est parce que c’est dans ses traditions de respecter tout ce qu’elle s’est engagée à réaliser.

Comme tout le monde le sait, il a été question, par des moments difficiles pour des raisons multiples, d’organiser ce sommet à distance, par vidéo-conférence, voire même pour certains de l’annuler pour l’organiser ailleurs, mais notre volonté inébranlable avec l’appui de nos amis a fini par l’emporter.

 

Nous voilà aujourd’hui réuni à Tunis et à Djerba, Excellences, mesdames et messieurs, le thème retenu pour ce sommet est le numérique, vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone. Ce thème est révélateur des objectifs de ce sommet : développement et solidarité.

Cependant, il n’est pas inutile de préciser que le numérique est l’œuvre de l’Homme, même si tout le monde s’accorde à le qualifier d’intelligent, ne l’est pas en fait. C’est l’intelligence de l’Homme qui en est derrière. Il peut être vecteur mais il ne rêve pas. Il n’a pas de sentiments.

C’est à nous de rêver d’un monde meilleur pour l’Humanité toute entière pour un développent universel fondé sur la justice et la liberté, sur les idéaux qu’on est appelé à partager ensemble au niveau de la planète entière.


Excellences, mesdames et messieurs, dans mon dictionnaire préféré en langue française, le Littré, le mot francophonie n’existe pas. Il fallait attendre un autre tome pour les mots qui sont apparus après et un autre dictionnaire pour ceux qui ont disparu.

Dans mon dictionnaire le Littré, mon dictionnaire préféré – bien sûr il a le Grand Robert, la continuité du Littré en quelque sorte – le mot francophonie, le vocable n’existait pas. Il est apparu vers la fin du 19e siècle, mais c’est une ère bien révolue suite à l’émancipation des peuples et l’incarnation des idées de libération, de liberté, de justice, pour l’ensemble de l’Humanité.


Nous n’avons aucun complexe relatif aux langues étrangères. Ibn Khaldhoun, El Jahedh, et autres penseurs, philosophes, et sociologues arabes ont parlé des langues, des apports des unes aux autres. Dans n’importe quel groupement humain, la question de la langue et de la pensée restera toujours sujette aux études et de réflexion. La linguistique diachronique est de nature – dans cet ordre d’idéeS – de nous permettre d’étudier la langue dans son évolution sur des durées relativement longues pour qu’on puisse apercevoir les changements qui se produisent soit par accommodation aux changements sociaux soit par influence des autres langues comme le souligne un auteur français.

Albert Camus disait ‘la langue française est ma patrie’. Ce n’est pas pour répliquer ce grand auteur, romancier et penseur, lors de ce 50e anniversaire de l’OIF, je dis que la langue arabe est ma patrie. Il ne s’agit point ici de confronter les pronoms possessifs mais de mettre l’accent sur un seul, le nôtre, avec ou sans accent circonflexe.


Le thème retenu pour ce sommet, le numérique vecteur de développement, est bien judicieux. Le numérique est à la fois un nom et un adjectif. Il ne s’agit point, dans ce cadre, de voir les origines ou de parler de la sémantique, il s’agit plutôt de définir son rôle comme vecteur de développement. L’homme et l’Humanisme sont des infinis comme l’avait affirmé Arthus Koestler dans son célèbre ouvrage le Zéro et l’Infini.


Si on réussit aujourd’hui à Djerba en Tunisie et demain partout dans le monde à appréhender nos problèmes d’une manière plus humaniste, tout le monde en sortira vainqueur. L’être humain est un être humain partout où il est dans le monde entier. Il ne se réduit jamais à un simple chiffre. Zéro, disait Hugo, n’existe pas, tout est quelque chose, rien n’est rien.


Pour terminer et éviter de conclure par le chiffre de Koestler ou Hugo, je finirai cette allocution par le chiffre trois, s’inspirant d’un proverbe arménien. D’après ce proverbe, pour préparer un arbre de Noël, il faut trois choses, outre les ornements et l'arbre, la foi dans les beaux jours à venir".

N.J. 

19/11/2022 | 12:48
5 min
Suivez-nous
Commentaires
Fares
Intelligence artificielle et bhama naturelle
a posté le 19-11-2022 à 22:05
Peu importe la langue ses discours sont toujours abscons. Peut-on savoir le nombre de pages du petit Robert? Et Larousse dans tout ça?

Et bien sûr, la tentation était trop forte pour ne pas donner des consignes à l'humanité. Quel clown!
BORHAN
UNE ID'?E DE L'IMP'?RIALISME...!
a posté le 19-11-2022 à 18:35
Enfin, nous avons un président qui sort de sa bulle, une coquille où seule l'arabe règne en maître absolu.
Il s'adresse au peuple en arabe classique, à une majorité de citoyens qui ne comprends rien à ce qu'il dit.
Contexte oblige, il a fini par céder en s'adressant à un parterre d'invités en langue de Molière.
Quelle contradiction !?
Cette rencontre qui a failli ne pas avoir lieu à cause de la situation politique où les droits de l'homme ont été mis au plus mal.
Cette rencontre qui ,aux yeux de Saied est une victoire, ne constitue nullement une car l'image du pouvoir, et du pays, est vraiment ternie et d'ailleurs les décideurs de tout bord ne se bousculent plus au portail de Carthage.
Cette rencontre ne sert en réalité que l'impérialisme Français sans négliger les sommes colossales dépensées pour espérer réussir le machin.
Cette rencontre ne peut cacher le feu qui brûle dans les quatres coins du pays, ni la misère qui tue.
La Tunisie n'est plus ce qu'elle était et probablement les mois et les années a venir seront encore plus durs sauf un miracle.
Une fois le rideau tombée sur ce non évidemment, la vie reprendra son rythme catastrophique.
Le sud Tunisien poursuivra sa feuille de révolte et Zarzis occupera l'actualité en attendant des jours meilleurs.
Entre temps, le pouvoir se penchera sur la nouvelle loi des finances pour 2023 en sachant que les caisses seront vides, les institutions populaires ont disparu et les organes de l'état sont toujours en rades .
C'est ce que je crois.
TABARKA
MON CHOIX EST FAIT ABIR MOUSSI RIEN D'AUTRE
a posté le 19-11-2022 à 18:28
K. SAIED alimente le flou et les contrevérités à tout moment et à toute intervention médiatique. Il incarne ainsi un état psychologique affirmé, il donne l'image d'un président qui se cherche paumé dans ses hésitations. Il est préoccupé par ses frères musulmans qui lui posent un cas de conscience, il ne peut ni les condamner ni les innocenter, c'est un réservoir électoral non négligeable qui pourrait être utile le moment venu. Il a manifesté à maintes reprises son incapacité de gouverner un pays, qu'a t il fait de concret depuis le 25/7/2021? RIEN, si, des menaces qui n'aboutissent à rien et des projets non réalisés . Sa patrie la langue arabe certes, celle de l'époque des lumières arabo/musulmane des 10è au 13è s., mais pas celle de HASSEN EL BANNA fondateur des frères musulmans et ses adeptes comme Rchid Ghannouchi.
Ahmed
Honnêtement le discours est pas mal.
a posté le 19-11-2022 à 18:00
Il est bien dans ce rôle de professeur de philosophie.
Un citoyen
Le fait que ce sommet est finalement lieu est une victoire pour la Tunisie n'en déplaise à tous ces briseurs de rêves et ces traîtres qui doivent hurler de rage en particulier la secte de la destruction et ses relais '?'
a posté le 19-11-2022 à 16:02
takilas
Hahaha
a posté le 19-11-2022 à 13:15
Imaginez les incultes ghanouchi, Larayadh ou autres clowns de nahdha qui ne savent parler ni en français ni même en arabe, qui sont concernés par cet important et historique du sommet de la francophonie.
C'est pas seulement en langues que ces gangsters incultes qu'ils sont ignorants, mais dans toutes les sciences, la politique, l'histoire et les sciences. Et ils veulent gouverner en s'appuyant de surcroît sur la corruption et la manigance , et ce rien que pour devenir des milliardaires, si ce n'est déjà fait depuis 2011.