
L’Association des magistrats tunisiens (AMT), a annoncé ce lundi 6 juin 2022, que ce premier jour de grève est un succès car 99% des magistrats appelés dans les différents pôles, ont répondu présents.
Cette grève intervient après la décision du conseil national des magistrats, qui s’est réuni en urgence samedi 4 juin 2022, après que le chef de l’Etat a décidé de congédier 57 juges de différents grades.
La grève concerne l’ensemble des institutions judiciaires. La durée a été fixée à une semaine renouvelable. Ainsi, l’ensemble des séances et des services au sein des tribunaux seront suspendus à l’exception de l’obtention des autorisations d'inhumation et les affaires de terrorisme hautement importantes. Un sit-in dans l’ensemble des établissements judiciaires a, également, été approuvé par vote du conseil national.
Les magistrats ont décidé de ne pas se présenter aux postes vacants suite à la révocation de leurs collègues et aux instances régionales relevant de l’Instance supérieure indépendante pour les élections.
Le président de la République a, rappelons-le, annoncé, le 1er juin, la révocation – sans possibilité de recours – de 57 juges, dont le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) dissous par Saïed, Youssef Bouzakher, l’ancien procureur de la République, Béchir Akremi, l’ancien premier président de la Cour de cassation, Taieb Rached et l’ancien substitut du procureur de la République, Sofiene Sliti. Ceux-ci sont accusés, par Kaïs saïed, d’entrave à la justice et plusieurs autres dépassements.
S.A
Qu'ils continuent à faire la grève, car tout le monde s'en fout allègrement, tant les juges sont populaires dans ce pays, le plus longtemps possible, ça allégera les finances publiques d'une part et permettra une "sélection" de ceux qui pourront mettre une croix sur leur futur au sein du ministère de la justice d'autre part.
Pour appauvrir les avocats, les notaires et les huissiers, je doute que leurs clients leur paient un millime d'honoraires entre-temps, car, bientôt, ça sera les vacances judiciaires et à la reprise, en septembre, ils risquent de se retrouver devant des prétoires vides.
Quant à ceux qui pensent bénéficier de délais supplémentaires, comme un certain Ghannouchi, ne vous en faites pas pour lui, le traitement des affaires relevant de la sûreté de l'Etat seront sans doute, en plein état d'urgence, confiées à la justice militaire.


