
Le président du parti Afek Tounes, Fadhel Abdelkefi, a été présent, ce lundi 15 février 2021, sur le plateau de la chaîne nationale La Wataniya 1 pour revenir sur la crise politique. Il a, dans ce sens, souligné que les trois présidents sont tous responsables du blocage actuel, malgré la dégradation de la situation socio-économique du pays.
Fadhel Abdelkefi a indiqué que tout le monde parle d’une suspicion de conflits d’intérêts autour de quatre ministres, dont personne ne connaît l’identité. Dans ce contexte, il a estimé que les réserves ne dépassent pas les simples suspicions. « Le président de la République parle avec beaucoup de mystère, de chambres noires, de complots et de manigances.
Ceci fait peur, il vaut mieux être clair ou se taire, un président de la République se doit d’être fédérateur et d’unir les Tunisiens dès le moment qu’il est élu ».
Et d’ajouter qu’il est nécessaire d’installer la Cour Constitutionnelle, unique instance capable de trancher sur ce genre de conflit, estimant que le président actuel s’est déjà prononcé sur la question en 2018 à l’époque de Béji Caïd Essebsi en affirmant que le président pouvait ne pas accepter la prestation de serment, mais que cela constituerait une violation grave de la Constitution.
Revenant sur la polémique à El Kamour et sur les mouvements sociaux de manière générale, il a assuré qu’il peut comprendre les tensions, mais que cela ne peut être en aucun cas un prétexte pour bloquer la production, encore moins impliquer l’institution militaire dans les tiraillements actuels.
Fadhel Abdelkefi s’est, également, penché sur son adhésion à la vie partisane alors qu’il était considéré, jusqu’à présent, comme une personnalité nationale indépendante. « J’ai compris qu’il est nécessaire d’appartenir à un parti pour faire de la politique et être efficace sur la scène nationale. J’ai choisi Afek Tounes parce que c’est un parti et non une machine électorale. Après son échec lors de la dernière échéance électorale, nous œuvrons à reconstruire le parti et à le restructurer, c’est un travail à long terme que nous envisageons ».
D’autre part, il a estimé qu’il est nécessaire de solutionner la crise politique à travers le dialogue, afin de passer vers les réformes nécessaires et répondre aux véritables préoccupations des Tunisiens. Dans ce sens, il a estimé qu’une véritable volonté de changer et un réel enthousiasme sont requis pour pouvoir avancer et agir dans le bon sens.
S.H

Est-ce trop demandé?
Peut-être que des milliers de citoyens patriotes issus de la Société civile, portant des pancartes ayant pour slogan: COUR CONSTITUTIONNELLE URGENT seraient une action d'envergure afin de faire bouger les choses.
Tounsi Hor .