alexametrics
jeudi 08 mai 2025
Heure de Tunis : 01:13
A la Une
Economie : Pendant qu'on cherche un gouvernement, les indicateurs passent du rouge au vermeil !
18/08/2016 | 19:59
4 min
Economie : Pendant qu'on cherche un gouvernement, les indicateurs passent du rouge au vermeil !

 

Dans cette Tunisie en pleine effervescence politique, alors que les concertations s’intensifient mais s’éternisent pour la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, la situation économique dans le pays s’en ressent et pas en bien !

En ce deuxième trimestre 2016, l’institut national des statistiques (INS) dévoile les chiffres de la période, avec une nouveauté : l’indice du secteur immobilier. Fruit d’une enquête approfondie, il permettra aux décideurs et professionnels d’avoir les chiffres pour une meilleure visibilité. Ce nouvel indice qui couvre : terrains nus viabilisés, appartements, maisons (villa et maison traditionnelle) se base sur les flux des biens enregistrés sur le registre foncier du ministère des Finances.

 

Ces quinze dernières années l’indice des prix des biens immobiliers est passé par deux phases distinctes. La première s’étend sur la période qui va des années 2000 à 2010, et durant laquelle la valeur des biens a évolué généralement de 7,3%. La seconde qui va de 2012 à 2015, enregistre une augmentation de l’indice de 10,6%, avec un prix des maisons et appartements qui a augmenté de près de 12% en seulement trois ans. Cette flambé des prix de l’immobilier initié au lendemain du désordre de 2011, trouve son origine dans la cherté du prix des matières premières et dans le manque de main d’œuvre essentiellement.

 

Des biens qui deviennent de plus en plus inaccessibles pour le Tunisien qui voit en parallèle son pouvoir d’achat diminuer cédant du terrain face à une inflation grandissante et un chômage qui promet de ne pas baisser.

15,6%, c’est le taux de chômage communiqué hier, mercredi 18 aout 2016, par l’INS durant la conférence de presse. Après qu’il ait baissé de 19 à 15,2% entre 2011 et 2014, cet indice reprend aujourd’hui son évolution. L’enquête nationale dénombre donc, 629,6 mille chômeurs parmi lesquels 236,8 mille sont titulaires de diplômes universitaires.

En Tunisie, le chômage touche deux fois plus les femmes. En effet selon le résultat de l’enquête, 23,5% de femmes sont au chômage contre 12,4% d’hommes. Inéquitablement distribué selon les régions, on met peu de temps à comprendre qu’entre les villes côtières et celles des régions de l’intérieur, cet indice se voit dans certains cas multiplié par cinq.

 

En dépit des multiples indicateurs négatifs, le deuxième trimestre 2016 a enregistré une augmentation de 1,4% du PIB par rapport à la même période 2015. Les indices qui on contribué à ce résultat positif sont : le secteur des services qui a évolué de 3,7% et celui des produits industriels manufacturés dans le vert avec 3,1%.

Une mauvaise année pour l’agriculture tunisienne en revanche, qui a chuté de 3,6%. Le rapport de l’INS relève qu’à eux deux, les secteurs des services et celui de l’industrie, emploient plus de ¾ de la population active du pays soit 4 millions de personnes à peu près.

 

Le secteur minier contribue, lui aussi par des résultats en forte baisse, à cette décélération de la croissance. La production du pétrole brut est passée de 51,5 mille barils journaliers au premier trimestre à 46,9 mille barils pour le deuxième. La production de gaz naturel recule également et passe de 6,8 millions de m3 à 5,9 millions de m3. Cette période a été caractérisée aussi par une reprise partielle de la production du phosphate dans le Sud qui est passée de 600 mille tonnes à 942 mille tonne pour avril, mai et juin.

Le dernier indice a fait en sorte de faire réduire la tendance baissière de l’export qui se base à hauteur de 86,8% sur le phosphate et ses dérivés. Le déficit commercial a été par conséquent réduit de plus de 86 millions de dinars.

 

Nous remarquerons que l’étude comparative pour les sept premiers mois de l’année 2016 et la même période de 2015, révèle que les exportations vers l’Inde ont augmenté de 125,5%, celles vers la Turquie de 95,5% et celles vers la Russie et l’Algérie respectivement de 20 et de 30%. Celles faites vers l’Espagne en revanche, ont chuté de plus de 40%.

 

Selon une étude réalisée par la Chambre Tuniso-Allemande de l’Industrie et du Commerce, la première mesure à prendre pour sauver la situation serait de reconvertir les diplômés chômeurs.Des diplômés qui se comptent aujourd’hui par centaine de milliers et qui sont victimes de la saturation de leur domaine d’études, attendent parfois plus de 36 mois avant d’obtenir un poste. Responsable de la régulation du marché du travail, l’Etat tunisien lourd de ses 600 mille fonctionnaires reste dans l’inaction, conséquence d’une instabilité politique qui a trop duré et qui risque sérieusement aujourd’hui d’endommager de manière irréversible le cycle de la croissance.

 

Sofiène Ahres

18/08/2016 | 19:59
4 min
sur le fil
Tous les Articles
Suivez-nous

Commentaires (7)

Commenter

Dr. Jamel Tazarki
| 19-08-2016 18:05
Il est temps que le Tunisien s'engage dans des communautés scientifiques informelles sur internet, qui satisfont à son aspiration d'être reconnu en tant que scientifique, avec ses convictions propres. L'efficacité se mesure dans ces communautés à la capacité de créer des solutions ou d'analyser des problèmes de manière autonome.

La question qui se pose, est comment permettre aux (académiciens) Tunisiens d'accroître leurs ressources collectives nécessaires afin d'améliorer leur savoir et leur vie. Le moyen le plus efficace et le plus souple sont les réseaux de communication qui permettent à l'information de circuler depuis et vers la communauté tunisienne et peuvent ainsi renforcer nos ressources collectives. Internet répond bien à une telle vision. C'est en effet un véritable "média" de communication. Il peut être intégré dans une grande diversité de projets ayant des objectifs tels que la participation, la formation, l'éducation, la recherche participative, l'assistance technique et l'appui institutionnel. En somme, cet outil présente un réel intérêt pour le développement de notre pays.

Lorsqu'un projet fait intervenir des personnes qui ont besoin de communiquer et de partager de l'information par-delà les distances géographiques et les catégories sociales, entre des organisations et des systèmes de production, il devient nécessaire de mettre à leur disposition des systèmes flexibles de communication et de diffusion de l'information, qui sont Internet.

Les résultats des projets Internet ne sont pas seulement humains et sociaux mais aussi techniques et scientifiques. Internet est fondamentalement un outil qui permet de renforcer le savoir humain. Ainsi, les résultats assignés à un projet Internet devraient être mesurés en termes d'amélioration de l'accès au savoir et de sa diffusion. Il faut montrer à nos académiciens comment tirer parti de la souplesse d'Internet afin de satisfaire leurs besoins d'information et de communication pour atteindre leurs objectifs de développement.

Les interactions entre les individus à l'échelle internationale représentent le plus fort potentiel d'évolution que les nouvelles technologies de l'information et des communications permettent, voire imposent de prendre en compte à l'échelle planétaire. Il est temps d'aller au-delà des limites des frontières nationales pour se pencher sur une autre voie, la richesse d'innovation des échanges interhumains sans les contraintes inutiles de la race et du pays d'origine. Nous allons vers un monde plus collaboratif et responsable.

Quand les contraintes d'interactions entre individus dans une entreprise ou dans une communauté close n'ont pas de sens par rapport à ce qu'il est désormais possible de faire au dehors, elles sont alors perçues davantage comme des freins.

Il faut s'adapter à la culture du coopératif et du partage sur le développement de nos projets technologiques et sociaux sur Internet. Il s'agit d'aller beaucoup plus loin à présent. Le dialogue et l'interaction sont une nécessité à l'évolution non seulement de notre société mais aussi de ceux des pays du nord et de la race humaine en général. Il va falloir repenser la vie sociale et internationale en réseaux inter-reliées par les outils de la mobilité, du travail coopératif et du partage de la connaissance.

Une connexion internet est une espérance de vie pour un chômeur. Il faut que nos chômeurs académiciens soient capables de s'investir à fond dans toutes sortes de projets même s'ils n'ont rien avoir avec ce qu'ils ont appris auparavant. Et pour cela, il faut leur donner la possibilité de se connecter gratuitement à Internet afin de créer une communauté tunisienne virtuelle à l'échelle internationale. L'Etat Tunisien est dans l'obligation de financer et d'organiser cette communauté virtuelle qui groupera l'intelligence tunisienne.

On n'a pas encore réalisé l'importance d'Internet pour la création de l'emploi en Tunisie. Certains de nos académiciens sont d'une très grande intelligence mais manquent d'inspiration afin de lancer leurs propres projets. Et pour cela il est impératif de se ressourcer et de s'inspirer sur Internet. Le web est un univers sans limites pour notre inspiration' Et oui, même les plus créatifs ont souvent besoin d'inspiration. L'idée n'étant pas de copier, de plagier ou de dupliquer, mais simplement de trouver des pistes d'inspirations qui pourront engendrer nos élans créatifs. Réjouissons-nous : Internet est là pour nous aider !

Jamel Tazarki

Louis Armstrong: What a wonderful world:
https://www.youtube.com/watch?v=bkTLIO2zanM

Dr. Jamel Tazarki
| 19-08-2016 18:02
Il est temps de Transmettre à nos 300000 académiciens chômeurs ce qui fait leur spécificité essentielle, de les rendre conscient de leurs capacités spéciales et particulières, de leurs talents, de leur savoir'

Je me pose souvent la question, à quel point avons-nous besoin de l'aide des autres pour réussir en tant qu'académicien en chômage? Peut-on réussir absolument seul sans la communication avec les autres? Non, ce n'est pas possible et ça n'a jamais existé. Vous pouvez avoir une idée géniale, avoir l'énergie, le talent, la détermination, la volonté, la connaissance, mais cela ne changera rien au fait que vous aurez à communiquer avec d'autres personnes. Oui, vous aurez besoin d'un environnement favorable à la mise en oeuvre de ce que vous voulez réaliser.


Il est toujours étonnant de voir certains Tunisiens commencer de zéro et réussir dans un domaine en peu de temps. On finit par croire que le succès est transcrit dans les gènes de certaines personnes. Alors que pour d'autres l'assiduité au travail ne leur permet d'avancer que très peu ou pas malgré leur investissement en temps et en énergie. Les différences de résultats surprenantes entre ces personnes m'amène à me poser une question, qu'est ce qui se cache derrière le succès des personnes qui réussissent si promptement? ===> La réponse est évidente, les personnes qui réussissent se sont placées dans un environnement favorable à la réussite! Oui, il est plus facile de s'élever à un haut niveau de créativité et d'efficacité quand notre environnement le permet.

Ainsi, je me pose la question, comment et où trouver l'environnement favorable afin de réaliser ses projets, construire une formidable entreprise ou même Initier un mouvement? Oui, vous avez bien deviné, sur Internet! Sans être obligé de vous déplacer, de quitter votre village ou pays, sans aller à la rencontre d'autres personnes vivantes dans des pays lointains, vous pouvez communiquer avec eux et profiter de leurs expériences. Et Plus vous le ferez plus il vous sera possible de réaliser de très grandes choses, pour vous-même, pour votre pays, pour votre village/ville et pour l'humanité. ===> C'est éventuellement la possibilité le plus prompte afin de s'élever professionnellement ou pour améliorer sa vie et celle de son entourage. Si vous voulez devenir quelqu'un de formidable, allez sur Internet. C'est un moyen de rendre le succès et la réussite quasi inévitable'

Je trouve toutes les solutions à mes projets scientifiques et professionnels sur internet et je propose aussi des solutions à d'autres personnes afin qu'ils profitent aussi de mon expérience.

Jamel Tazarki

déja-vu
| 19-08-2016 17:49
Les diagnostiques savants et les recettes miracles des fakirs et des shamans continuent...et PIB par-ci et INS par-là, trallali & trallala...

Pourquoi n'ont elles jamais été à l'origine de la moindre amélioration, si ces "institis", instances et leurs Manitous étaient bons à quelque chose?!

Plus grave encore, pourquoi ai- je le sentiment très désagréable qu'elle ne servent en fait qu'a nous donner l'impression qu'il existe encore un état qui a des problème ?!

Pire encore, tout le monde sait que la vérité est ailleurs et continue à se mentir effrontément, il y a un petit billet à se faire...et la trouille est trop forte...

Vous vivez dans une réalité virtuelle, provoquée par des décennies de prospérité quand on travaillait et l'État se chargeait du reste. Rêve d'en vous serez un de ces jours expulsé par un GAB impitoyable qui vous inscrira sur son petit écran "Désolé, votre héritage est expiré!." avec pour musique d'arrière fond "Illi t3adda oufet, zaama yirja3"...Douwwiouw....

AMM
| 19-08-2016 14:55
C'est claire de voire les années surtout 2012 et 2013 en déclin de chomage .C'etaient les années de l'embauche des Nahdaouis :40 000 ONT succédé aux portes de Office de l'Emploi.C'était le temps de la récompense .

MDO
| 19-08-2016 11:20
L'INS reste une boite noire comme d'ailleurs les autres institutions de l'Etat à tel enseigne qu'il ose dire que le chômage avait baissé entre 2011 et 2015 et ne trouve personne pour vérifier les méthodes utilisées et les résultats annoncés par cet institut qui, même son appelions est curieuse puisqu'il ne fournit l'enseignement . En plus il nécessaire de chambarder le système d'information économique et ne pas se limiter à des communiqués parcellaires et sporadiques.

Gg
| 18-08-2016 23:26
Cette phrase m'interpelle : "Cette flambé des prix de l'immobilier... trouve son origine... dans le manque de main d''uvre essentiellement."

Et tous les mecs qui glandent au café toute la journée, 365 jours par an?
On ne peut pas les obliger à se former dans le bâtiment (entre autres)?
C'est une mesure qui devait être prise en France : obliger les chômeurs à se former ou se reconvertir dans les secteurs qui marchent, sous peine de perdre leurs "droits".
Hélas, les syndicats l'ont bloquée. Dommage, il y avait là de quoi réduire considérablement le chômage!
En Allemagne, ils l'ont fait. Et ça marche!

zohra
| 18-08-2016 21:02
Ils ont pas l'air d'être inquiet nos politiciens. est-ce reculer pour mieux sauter ? en tout cas j'espère. l'instabilité politique est l'innemi n 1 de la croissance et le développement