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Interview Chawki Tabib : Ceux qui dénigrent le Prix Nobel se trompent de combat !
06/11/2015 | 19:58
9 min
Interview Chawki Tabib : Ceux qui dénigrent le Prix Nobel se trompent de combat !

 

Le pouvoir judiciaire, en général, le corps des avocats en particulier, a connu et connaît encore des soubresauts, aussi bien au sein de la profession elle-même qu’au niveau de ses relations avec le corps de la magistrature. Des relations marquées, souvent, par des litiges voire des bras de fer assez tendus.

Si on y ajoute le dernier limogeage du ministre de la Justice et la décision de cessation d’exercice pour certains avocats, l’on mesure l’ampleur du malaise régnant au sein du Barreau qui a connu, tout de même, une belle éclaircie avec l’attribution du Prix Nobel de la Paix au Quartet parrainant le Dialogue national, dont il est un des membres actifs.

De toutes ces problématiques et de bien d’autres, Me Chawki Tabib, ancien Bâtonnier de l’Ordre national des avocats, a bien voulu nous parler à cœur ouvert et sans langue de bois. Interview…

 

 

Le Quartet, dont fait partie l’Ordre des avocats, a reçu le prix Nobel. En tant qu’ancien Bâtonnier de l’ordre comment avez-vous réagi à l’annonce de ce couronnement ? On parle de tractations entre  les membres du quartet pour savoir qui va faire le discours officiel du lauréat, qu’en est-il ?

 

J’ai reçu cette nouvelle avec une grande fierté et une grande joie, et du moment qu’on ne s’y attendait pas, c’était une surprise. C’est un honneur pour tous les Tunisiens et tout le corps des avocats qui, depuis plus d’un siècle, se sont engagés dans la chose publique et dans la défense des libertés.

Toutefois, cet engagement n’a toujours pas été bien perçu par le pouvoir exécutif et par une certaine frange à l’intérieur même de la profession, considérant que les structures ordinales devaient se concentrer, uniquement, sur les questions d’ordre professionnel et syndical.

Après la révolution, ce débat a refait surface lorsque l’engagement des avocats s’est poursuivi en s’inscrivant dans le processus de transition démocratique, notamment en prenant part au dialogue national qui a commencé depuis octobre 2012, traversant plusieurs étapes et réalisant des succès et des déboires.

Donc, cette distinction nous a récompensés pour tous les efforts accomplis et en toute objectivité, je peux dire que nous avons mené notre mission tout en préservant notre indépendance. Maintenant, la question qui se pose est : que faire de ce prix. Je dis qu’il faut le valoriser. Or, et à ma grande surprise, je constate qu’il y a une certaine catégorie qui a remis en cause cette récompense, surtout venant de la part de personnes politiques. C’est une bouffée d’oxygène qu’on veut saboter, et la campagne de dénigrement constatée ne vise pas le quartet mais plutôt la Tunisie. Et à ceux-là, je dis que vous vous trompez de combat.

Maintenant, il faut penser à constituer une commission nationale, composée des différents acteurs de la scène nationale afin de valoriser ce prix Nobel au profit de notre Tunisie et de mener une réelle stratégie de communication, d’autant plus que les festivités vont s’étaler sur plus d’une année.

 

Quant au discours qui sera prononcé, je pense qu’ils peuvent se le partager ou encore désigner un représentant. Au final, l’Histoire retiendra, uniquement, que la Tunisie a reçu le Prix Nobel de la Paix.

 

Que pensez-vous du limogeage de Mohamed Salah Ben Aissa, aussi bien sur la forme que sur le fond ? Cela fait 15 jours que nous avons un ministre de la Justice par intérim, comment qualifiez-vous cette situation ?

 

Par le principe, nul ne peut contester que le chef du gouvernement ait le droit de limoger l’un de ses ministres. Simplement, tout le monde s’accorde, et j’en fais partie, qu’il vaut mieux ne pas recourir à cette mesure de limogeage. Lorsqu’il n’y a plus ni entente, ni harmonie, l’idéal serait d’en parler et de prendre une décision d’un commun accord. En tout cas, j’aurai préféré qu’il présente sa démission de son propre gré ou qu’on l’ait invité à le faire.

Maintenant sur le fond, et se tenant aux faits rapportés, le ministre a tout à fait le droit de refuser d’assister à la séance relative à la discussion d’un projet de loi sur lequel il a des réserves, mais il était préférable qu’il en discute avec le chef du gouvernement, depuis le début du processus d’autant plus qu’il y a eu tout un conseil de ministre à ce sujet.

 

Concernant la situation actuelle, je pense qu’il faut poser la question au chef du gouvernement, peut-être qu’il estime que M. Horchani peut bien gérer les deux départements provisoirement. En tout cas, le ministre de la Justice est la deuxième personnalité après le chef du gouvernement, et ce ministère connaît plusieurs problématiques, c’est pour cette raison que M. Essid voudrait, probablement, prendre son temps.

 

Comment qualifiez-vous les rapports entre avocats et magistrats à la lumière de l’émergence d’un bon nombre de litiges entre les deux parties ?

 

Cette relation n’est pas idéale et ce n’est pas ce qu’on souhaite, surtout au vu de ce qui s’est passé au cours de l’année dernière. Il y a beaucoup de tensions que ce soit suite à des incidents d’audience, ou suite au débat concernant le Conseil supérieur de la magistrature. Je pense qu’on aurait pu dépasser un grand nombre de ces problématiques avec beaucoup plus de concertations et de dialogue, et à travers, également, l’activation des accords et des conventions conclus, stipulant que tous les litiges doivent être résolus via le dialogue et le consensus et au sein de la même famille.

Nous sommes conscients que ces litiges sont inévitables vu qu’ils sont en rapport direct avec la nature du travail et ses conditions, qui sont, faut-il le rappeler, très difficiles. Les tribunaux connaissent un grand délabrement et on est condamné à collaborer ensemble quotidiennement, il faut donc, activer les mécanismes de dialogue afin d’éviter toutes sortes de polémiques sur la scène médiatique.

 

Concernant, les problématiques à plus grande échelle, notamment, la composition du CSM, les avis divergent au sein des deux parties. J’estime que les problématiques ne peuvent être supprimées mais qu’avec le dialogue et les concertations, elles peuvent-être réduites. Malheureusement, les deux parties ne se sont toujours pas réunies autour de la même table. Je dirai que la faute est partagée mais qu’on peut toujours se rattraper.

 

Comment évaluez-vous le processus qui doit aboutir à la création du Conseil supérieur de la magistrature ? Que pensez-vous du fait que le projet de loi ait été déclaré inconstitutionnel ? Est-ce que le gouvernement cherche à passer en force ?

 

L’inconstitutionnalité ne touche pas le vrai point de discorde qu’est la composition du Conseil, la Commission de contrôle de la constitutionalité des lois a jugé que d’autres points sont inconstitutionnels. Maintenant le projet a été rejeté, le fait est là. Il faut élaborer un autre qui doit être réalisé d’une manière participative.

L’ancien projet comprenait certaines problématiques qu’on peut dépasser, et démarrer avec un nouveau projet. A mon avis, il faut que toutes les parties fassent des concessions parce que cette situation ne profite qu’à ceux qui ne souhaitent pas l’indépendance du pouvoir judiciaire. Nous n’avons ni Conseil supérieur de la magistrature ni Cour Constitutionnelle, cette situation sert, uniquement, l’intérêt de ceux qui voudraient que le provisoire s’éternise. Il faut faire passer ces lois, après rien n’empêche qu’elles soient amendées.

 

Fathi El Mouldi, Mounir Ben Salha…des ténors du barreau qui ont subitement été mis sur la touche. Certain disent qu’ils payent là certaines de leurs déclarations et surtout l’identité de leurs clients. Que répondez-vous à cela ?

 

De par le principe, je ne peux discuter les décisions des structures du métier. D’autre part, et indépendamment des avocats concernés, je tiens à rappeler que la loi interdit d’étaler les dossiers des clients dans les médias, qui sont tenus par le secret professionnel.

 

L’article 23, paragraphe b, du décret-loi numéro 2011-79 du 20 août 2011 interdit « la participation ou l’animation, d’une manière périodique ou continue, de programmes médiatiques quelle qu’en soit la nature avec ou sans rémunération ». Ne pensez-vous pas qu’il est temps de le réformer ? Quelle serait la position de l’ordre si la question venait à se poser ?

 

A mon avis personnel, on doit adapter notre législation à celles européennes. Il y a eu des directives européennes là-dessus, selon lesquelles un avocat peut être lié par un contrat avec une radio ou une chaîne télévisée pour présenter ou prendre part à un programme médiatique. Ce contrat doit être approuvé par le conseil de l’ordre, tant que ce programme ne nuit pas à son image, ni à l’image de la profession. Cette directive européenne a été adoptée suite à la pression de la tradition anglo-saxonne.

Nous sommes influencés par la tradition latine qui interdit à l’avocat toute sorte de publicité, même de manière indirecte. Ce débat, a déjà été lancé depuis belle lurette.

 

Pourtant, certains avocats n’hésitent pas à parler de leurs affaires en public (Cherif Jebali) et d’autres publient même des éléments du dossier sur leur page Facebook (Samir Ben Amor), pourquoi n’ont-ils pas été sanctionnés ?

 

Je ne peux mettre en doute l’intégrité des filiales de l’instance des avocats. Tous les avocats sont politisés et nul ne peut juger un confrère pour ses appartenances partisanes. Les avocats qui enfreignent la loi peuvent-être avertis avant d’être sanctionnés. Il faut tout de même reconnaître qu’après la révolution qu’il y a eu une sorte de relâchement qui a touché tous les domaines, et pas seulement le corps des avocats.

 

Tout récemment, Me Ali Kalthoum a été déféré devant le juge d’instruction parce qu’il a critiqué, voire accusé, publiquement, le juge d’instruction chargé de l’enquête sur l’assassinat du martyr Chokri Belaïd. Quelle serait votre position sur cette nouvelle affaire entre les deux ailes de la justice ?

 

La filiale de Gafsa a déjà affiché son soutien à Ali Kalthoum. En tant que membre du comité de défense de Chokri Belaïd, je pense qu’il y a beaucoup de vérité dans ses propos, plus particulièrement dans le traitement du dossier de la part du juge d’instruction. On peut se dire que Me. Kalthoum s’est prononcé sur le dossier de client en public, or l’affaire de Chokri Belaïd est une affaire nationale touchant l’opinion publique, outre que Chokri Belaïd ne peut être considéré en tant que client, il a été déclaré en tant que martyr de la nation. Il y a la règle et l’exception.

Dans ce dossier il y a des suspicions de complicités et des manquements de la part du juge d’instruction qui ont été constatés par la Chambre des mises en accusation et par la Cour de cassation, et ces manquements n’ont pas été comblés. Les déclarations de Me. Ali Kalthoum peuvent être qualifiées de coup de gueule au nom de tout le comité de défense et de la famille du martyr.

On s’attend à tout un élan de solidarité de la part des avocats qui ont commencé à afficher leur soutien dans cette affaire.

 

Entretien mené par Sarra HLAOUI

06/11/2015 | 19:58
9 min
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Commentaires (8)

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Silence on tourne!
| 08-11-2015 07:11
C'est une rémunération qui récompense deux coups d'état successives :
Un premier coup d'état qui a fait tomber Ben Ali en se "métamorphosant" en une révolution et en "printemps arabe" qui a mené à une nouvelle catastrophe sur le monde arabes'
Un deuxième coup d'état qui a fait tomber un Gouvernement élu, et qui a mené à une deuxième catastrophe sur la vie politique.

Najib
| 07-11-2015 23:20
L'octroyer à Abassi et à Ben moussa ne peut que mettre en doute l'importance de ce prix et l'intention de la commission qui en a décidé . Le premier lauréat est un ignare promoteur de grève , le second est un marchand des droits de l'homme . Cet octroi porte préjudice aux précédents lauréats tel que Mandella et Arafat .

rayan benne
| 07-11-2015 21:29
Beaucoup disent que ce Prix Nobel récompense le coup d état civil qui a fait tomber un Gouvernement élu!

khNeji
| 07-11-2015 19:01
l'affaire Belaid est une affaire comme les autres alors n'essayez pas de faire des exception et votre collègue Mr khalthoum a commit une infraction très grave

nazou
| 07-11-2015 17:36
Toujours pas un mot, sur ceux qui ont trahi ben ali ?

Par contre toujours les mêmes rengaines que tout le monde connaît !
Mais souvent arrangé à votre sauce !!!

jilani
| 07-11-2015 11:52
Ce prix a a perdu son sens devant les spectacles qu'on voit. Un président qui veut passer le pouvoir à son fils alors qu'il parle de la Tunisie du 21 siècle. Il veut faire retourner ce pays 14 siècles avant. Des grèves sauvages menés par le syndicat, des milices dans les partis se donnant une violence accrue qu'on cherche toujours à la justifier. Des assassinats non encore élucidés et dont les commanditaires sont encore au pouvoir. Peut on parler de paix. C'est de la pire hypocrisie.

JOHN WAYNE
| 07-11-2015 11:26
Mes Chers Compatriotes,

Le 7 Novembre 1987, notre frère le général Ben Ali a au risque de sa vie, pris l'initiative avec une poignée de courageux Patriotes et dans une procédure légale et unique dans l'histoire en civisme, d'écarter avec honneur et respect le fondateur de la Nation Tunisienne, le Président Habib Bourguiba.
A la veille du 7 Novembre 1987, la Tunisie se dirigeait vers une guerre civile ou des factions islamistes armées commanditées par la CIA, le MI6, le Mossad, et l'Arabie Saoudite se préparaient a des attentats sanglants, voire même a une prise armée du Palais de Carthage dans un effort d'effondrer les institutions Républicaines érigées suite à un siècle de lutte et de sacrifices Nationalistes.
Le général Ben Ali a en ce jour historique agi non pas par ambition du pouvoir, mais par Patriotisme pur.
Car si le Président Ben Ali avait voulu assoir une véritable dictature et un régime despotique, il aurait comme dans la majorité de putschs et changements de régimes dont l'histoire a été témoin, éliminé physiquement le Père de notre Patrie Bourguiba. Contrairement a tous les changements qui ont touché les pays du Moyen Orient et même ceux d'Europe, Ben Ali avait décidé ce jour-là d'une continuité de la Nation Tunisienne dans un climat de civisme et de protection de ses institutions.
Le 7 Novembre 1987 est une leçon historique au monde qui a prouvé que les descendants de Bourguiba et du Bourguibisme sont non seulement dotés d'une intelligence exceptionnelle, mais également d'un Patriotisme et d'un sens du civisme qui n'existent dans aucune autre civilisation.
Le 7 Novembre 1987 a vu la Tunisie passer d'un climat de terreur ou des militants octogénaires étaient assassinés ou vitriolés par des agents Tunisiens financés et armés par des puissances étrangères, a un climat de stabilité et de prospérité.
Le 7 Novembre 1987 a également été le départ d'une ère d'essor économique et de libertés civiques a une époque ou l'Algérie plongeait dans le gouffre d'une guerre civile dont les protagonistes du GIA étaient soutenus politiquement et financièrement par les mêmes ennemis qui ont soutenu le complot islamiste qui a frappé la Tunisie à la fin des années 1970.
Le 7 Novembre a signifié que la Nation Tunisienne était sauvée et que par la même, les droits des femmes Tunisiennes tels qu'écrits par Habib Bourguiba, étaient protégés et même renforcés.
Ce sont Ben Ali et ses hommes comme moi-même, qui ont évité là la Tunisie un scenario Algérien qui a couté à ce pays frère la vie de 250000 civils innocents.
Suite à ce jour de changement historique, les efforts continus du Président Ben Ali et de ses hauts cadres du Ministère de l'Intérieur, devaient mener à une victoire logistique totale contre une conspiration qui menaçait l'existence même de notre pays.
Le complot contre la Tunisie devait toutefois prendre une autre forme, plus sournoise et encore plus grave, car difficile à combattre : celui d'une campagne médiatique à laquelle ont contribué des medias loyales a l'état d'Israël et qui ont tenté de ternir l'image de la Tunisie en décrivant le Président Ben Ali et notre régime, comme étant un régime dictatorial sanguinaire.
Ce complot, dans une stratégie non moins machiavélique, a consisté à enrôler des milliers d'agents Tunisiens en Tunisie et a l'étranger qui ont adopté la fonction sociale douteuse de militants des droits de l'homme et protecteurs des islamistes Tunisiens, au même moment ou ces mêmes islamistes Tunisiens recherchés pour des actes de crimes terroristes se voyaient octroyer des statuts de réfugiés politiques dans des pays du Golfe, d'Arabie, et des pays membres de l'OTAN.





JOHN WAYNE
| 07-11-2015 11:25
La révolution Tunisienne est l'aboutissement et la consécration de ce complot puissant car disposant de fonds illimités provenant de banques islamiques, et disposant de la coopération militaire des services secrets de pays considérés comme des puissances nucléaires.
Pourquoi des pays se disant être civilisés soutiennent-t-ils des changements de régimes en faveur de l'Islam dans des pays qui comme la Tunisie fonctionnaient avec peu de ressources comme par miracle, même si leurs régimes étaient considérés comme étant autoritaires par un occident dont le passé colonial odieux ne pourrait s'effacer même dans des siècles ?
La réponse se trouve dans cette alliance militaire et énergétique entre l'occident et les pays d'Arabie qui a marqué le début du siècle mais aussi dans la période qui a suivi la création de l'état d'Israël après la seconde guerre mondiale.
L'occident sous des apparences de campagne mondiale de promotion des droits de l'homme, obéit à l'influence de pays barbares et arriérés pour préserver cette soif et alliance en hydrocarbures dont les sources sont la révolution industrielle du début du siècle.
Les puissances occidentales ont également comme instinct infini, puissant, et métaphysique ce besoin de protection d'Israël pour des raisons bibliques mais aussi historiques puisque ce sont ces mêmes puissances Européennes se disant être civilisées qui sont les auteurs de la persécution en masse des Juifs Européens, et qui agissent donc par sentiment de culpabilité.
Quels que soient les crimes qu'Israël commettra contre le monde Arabe, ceux-ci aussi odieux qu'ils soient seront toujours justifiés et exonérés par l'Europe et l'Amérique.
Comment peut-on donc considérer ces pays comme étant des modèles à suivre ?
Il s'agit d'une des plus grandes fraudes de l'histoire de l'homme puisque des pays Arabes dont les régimes et les peuples aspiraient au progrès et au modernisme, sont forcés par des complots machiavéliques vers la barbarie et la destruction.
Ces complots ont pour nom aujourd'hui la Tunisie et sa révolution, mais aussi l'Irak, la Libye, le Yémen, et la Syrie dont les peuples sont plongés dans une souffrance indescriptible et dont les pays risquent la destruction sous les yeux d'un occident qui continue sa mascarade des droits de l'homme.
Car aussi comment peut-t-on être crédible en tant que puissance Européenne ou Américaine lorsque l'on intervient dans des pays comme la Tunisie au nom des droits de l'homme, mais que l'on protège et cautionne des pays comme l'Arabie Saoudite ou le Qatar ou l'esclavage est amplement utilisé et où l'on exécute des êtres humains pour de simples délits ?
Il s'agit là de la plus grande tragédie que l'humanité ait connue. Car si l'ère des colonisations a vu la souffrance et l'humiliation de peuples comme les Tunisiens, les Algériens, les Egyptiens, ou les Vietnamiens, l'ère des révolutions Arabes risque de mener à la destruction de Nations entières au profit de régimes sanguinaires théocratiques dont les crimes comme ceux commis par Israël, sont falsifiés par l'Europe et l'Amérique en luttes pour la liberté.
Les révolutions Arabes sont un complot puissant dont le but ultime est la protection d'une alliance énergétique et financière entre l'occident et les peuples les plus barbares au monde, et la création d'Israël qui résulte du passé non moins barbare d'un occident qui se veut être un repère de civisme dans le monde.
Face à cette situation des plus graves qui pourrait même aboutir à un conflit nucléaire, votre seul espoir est de vous ranger aux côtés de ceux qui justement luttent pour la justice et la vraie liberté.
Des peuples justes et humbles ont réagi à ce complot à la fois grave et irresponsable. Il s'agit de la Russie et de la Chine. Ces deux puissances luttent aux cotés de la Syrie de Bashar Al Assad à renverser un complot qui plongerait le monde dans une barbarie globale et sans fin au nom de l'Islam.
Il n'y aura jamais de démocratie dans le monde Arabo-musulman sans une révolution culturelle de l'Islam qui prendrait des siècles en régimes autoritaires et en luttes armées.
Votre seul espoir aujourd'hui n'est nul la religion quelle qu'elle soit, mais le Nationalisme et le modernisme.
La Tunisie ne sera sauvée que par un nouveau 7 Novembre qui instaurera un régime au début militaire, puis plus tard moderne et tolérant tout en demeurant ferme face aux ennemis de la Nation Tunisienne.
Un tel régime militaire ne pourra naitre que si vous le peuple l'exigez.
Il est encore temps de sauver la Tunisie et vos vies de la destruction.

F.M. Alias JOHN WAYNE
Diplômé d'Histoire et de Sciences Politiques de l'Université Paris-Sorbonne.
Ancien Fonctionnaire aux Ministères des Affaires Etrangères et de l'Intérieur Tunisiens des gouvernements d'Habib Bourguiba et de Zine El Abidine Ben Ali.
Diplomate de carrière et spécialiste de la sécurité et du renseignement.