L’association Reform pour une police vient de publier les résultats d’une enquête quantitative réalisée du 18 au 23 juillet 2012 sur un échantillon de 401 personnes réparties sur le grand Tunis.

Selon les résultats, on apprend qu’un Tunisien sur quatre, ou un membre de sa famille, (parmi les personnes interrogées) a été victime de violence policière au cours des cinq dernières années. Parmi ces personnes, très peu ont signalé cette violence : 19%. Celles qui l’ont fait, ont le plus souvent porté plainte au poste de police (dans 68% des cas) et ont été satisfait dans une proportion de 79%.

Quant à la police elle même, l’enquête nous révèle que la vue de cette dernière ne génère pas un sentiment de sécurité chez les citoyens (70% des réponses) et qu’entrer dans un poste de police ne rassure pas non plus les citoyens qui n’ont pas ce sentiment de sécurité dans 75% des cas.
Parmi les points intéressants de cette enquête, on note que 65% des Tunisiens (interrogés) pensent que les policiers privilégient certaines catégories de citoyens mais paradoxalement 72% de ces personnes déclarent faire partie de ces catégories.

Selon l’enquête, 90% des Tunisiens pensent que le rôle de la police est de protéger les citoyens. 65% admettent que la police utilise la violence et 64% citent la corruption comme le principal dépassement de la police.