La coordinatrice du programme national de la lutte contre la rage, Kaouther Harabech, est intervenue aujourd'hui, 16 août 2024, sur les ondes de la radio Jawhara FM.

L’invitée a déclaré que le pays n’a pas atteint ce nombre de cas de rage depuis des années et que la sonnette d’alarme a été tirée depuis 2021. Selon les chiffres qu'elle a fourni, il y a eu cinq cas en 2021 et en 2022, six cas en 2023 et neuf cas pour 2024 à ce jour. L'infection, selon ses dires, peut se transmettre aux humains par l'intermédiaire des chats, des chiens, des vaches, des ânes ou de tout autre type de mammifère, soit par morsure, griffure ou léchage sur une plaie ouverte.

Il peut falloir quinze jours pour que les symptômes apparaissent sur l'animal ou l'homme, donc en cas d'infection, il faut frotter la zone infectée avec de l'eau et du savon pendant un quart d’heure puis se rendre au centre médical le plus proche pour recevoir le traitement préventif contre la rage. Si des symptômes apparaissent sur le patient, comme ce fut le cas pour le jeune homme de Sousse, seule la mort l'attend.

Dr. Harabech a également indiqué que la situation actuelle était due à la détérioration de la situation environnementale, « s'il n'y a pas de poubelles, il n'y a pas d’animaux errants », a-t-elle ajouté. La coordinatrice a mis en garde contre le fait de fournir de la nourriture et de l'eau à ces animaux errants, car leur nombre continuera d'augmenter, ce qui accroîtra encore le risque d'infection. Elle a, de même, appelé les propriétaires d'animaux de compagnie à suivre avec diligence le calendrier de vaccination annuel de leur animal et à bénéficier des vaccinations gratuites au niveau des commissariats régionaux de l’agriculture.

A.B