Des dizaines de Tunisiens entament une grève de la faim en signe de solidarité avec les prisonniers politiques en détention depuis sept mois sans aucun motif légal apparent. 

Dans un communiqué publié dans la soirée de mardi 3 octobre 2023 par Al Joumhouri dont le secrétaire général, Issam Chebbi, est en détention dans le cadre d’une investigation dans une affaire de complot contre la sûreté de l’État, une cinquantaine de signataires ont affirmé leur soutien aux détenus politiques annonçant une grève de la faim à partir de mercredi 4 octobre 2023. 

Il s’agit, selon le communiqué, d’une cinquantaine de militants et activistes politiques. 

Les signataires ont dénoncé « la brutalité et les abus incessants contre les opposants, et la répression et l’intimidation des syndicalistes et des journalistes », appelant les forces nationales, partis et organisations démocratiques et progressistes, et l’ensemble des citoyens libres à « assumer leur responsabilité pour sauver le pays de l’effondrement économique et social, lutter contre l’hégémonie de la tyrannie populiste et rétablir l’indépendance de ce peuple ». 

Lundi, les prisonniers politiques dans l’affaire de complot contre la sûreté de l’État, Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, et Khayam Turki ont annoncé avoir entamé une grève de la faim générale. Leurs familles et proches observent, eux, un sit-in ouvert depuis mercredi 4 octobre 2023. 

Les détenus politiques et leurs familles protestent contre « la mascarade judiciaire du pouvoir, qui perdure et qui prive les prisonniers de leur liberté sans présenter les justificatifs des accusations émises à leur encontre ». 

Toute personne souhaitant rejoindre ce mouvement de protestation peut s'inscrire sur la liste publiée par Al Joumhouri sur sa page Facebook. 

N.J