L’avocate et membre du comité de défense dans la première affaire de complot contre la sûreté de l’État, Dalila Ben Mbarek Msaddek, a estimé que le juge d’instruction n’avait pas fait son travail.

Invitée de l’émission Politika animée par Zouhaier El Jiss sur Jawhara FM, le 6 mai 2025, Dalila Ben Mbarek Msaddek a affirmé que l’affaire était purement politique. Elle a précisé que le dossier comptait une quarantaine d’accusés, mais que seuls les détenus avaient été entendus, et ce une seule fois.

L’avocate a souligné que le dossier reposait uniquement sur trois témoignages jugés non fiables, sans aucune preuve matérielle. Elle a également démenti l’existence de transactions financières suspectes, affirmant que le rapport de la Commission tunisienne des analyses financières n’en faisait nullement mention.

Pour rappel, le jugement dans l’affaire de complot a été rendu dans la nuit du samedi 19 avril, aux alentours de 5 heures, au terme d’une audience marquée par l’absence des accusés. Des peines allant de quatre à 66 ans de prison ont été prononcées, en lien avec des accusations particulièrement lourdes : complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État, constitution d’une entente terroriste, incitation à la guerre civile, troubles, meurtres, pillages, ainsi qu’atteinte à la sécurité alimentaire et à l’environnement. L’exécution immédiate des peines a été ordonnée pour les accusés en fuite.

S.G