
Le doyen des juges d’instruction au Tribunal de première instance de Tunis a rendu, mercredi 8 janvier 2025, une décision de clôture de l’instruction relative à l’affaire du décès de Jilani Daboussi, a annoncé ce soir Mosaïque Fm. Il a ordonné le renvoi de l’ensemble des accusés, dans leur état actuel, devant la chambre des mises en accusation, qui décidera des suites à donner à cette affaire.
L’instruction menée par le doyen des juges d’instruction a abouti à plusieurs décisions, dont l’émission de mandats de dépôt à l’encontre d’une ancienne médecin du système pénitentiaire, d’un cadre judiciaire retraité, de l’ancien ministre de la Justice et dirigeant du mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri, ainsi que de Mondher Ounissi, également membre d’Ennahdha, en sa qualité d’ancien conseiller au ministère de la Santé.
Par ailleurs, l’ancien ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, a été laissé en liberté. Il a été soumis le 12 juillet 2024 à plusieurs mesures préventives, notamment une interdiction de voyager, une interdiction d’apparition dans les médias ou sur les réseaux sociaux, ainsi qu'une interdiction de quitter la délégation d’El Ouardia où se trouve son domicile. Toutes ces interdictions ont été levées le 7 novembre, mais qui lui ont causé entre temps beaucoup de torts, puisqu'il n'a pas pu faire correctement sa campagne pour la présidentielle 2024. On aurait pu croire que la levée de ces restrictions signifiat un abandon des charges, mais il se trouve que ce n'est pas le cas, puisque le doyen des juges d'instruction a quand même décidé de le traduire devant la chambre des mises en accusation comme les autres.
S.H
