
Dans une déclaration donnée à IFM, jeudi 24 août 2023, Hayet Guettat Guermazi, ministre de la Culture, a estimé avoir joué un rôle modeste que l’Histoire évaluera plus tard. « Je suis satisfaite de mon rendement car je n’ai épargné aucun effort. Ma conscience est tranquille », a-t-elle déclaré pleine d’autosatisfaction et sans humilité aucune.
Pourtant, force est d’observer que la prestation de la ministre actuelle est une des pires de l’Histoire du ministère depuis l’indépendance. Position qu’elle partage avec le ministre de la troïka Mehdi Mabrouk. Pourquoi la classe-t-on ainsi ? Voici quelques raisons.
- Sous le règne de Mme Guettat, les Tunisiens sont privés depuis plus de deux ans de leur musée du Bardo. La ministre a prétexté des travaux sans indiquer leur durée, ni même l’entreprise chargée de ces travaux. Nous avons d’ailleurs du mal à trouver une seule personne, parmi le personnel du ministère ou du musée, pour nous donner une quelconque indication sur ces travaux.
La vérité est que le musée a été fermé par Kaïs Saïed lui-même, mais Mme Guettat n'a pas eu le courage de contrer cette décision.
- Sous le règne de Mme Guettat, on a un fonctionnaire, poète à ses heures, en prison, chose qui ne se voit que dans les pays sous-développés. Le crime de Salah Dhibi, condamné à trois mois de prison ? Avoir publié un post Facebook insolent contre la ministre. La publication certes injurieuse du monsieur aurait pu à la limite faire l’objet d’une sanction, mais en aucun cas une peine de prison. Quand on appartient à un régime putschiste, il est normal que ce genre de publications soit considéré comme un crime de lèse-majesté et que l’on n’ait pas le minimum de respect pour la liberté d’expression et le droit à la différence.
- Toujours hostile aux publications critiques, c’est la même Mme Guettat qui a limogé l'universitaire Raja Ben Slama de la tête de la Bibliothèque nationale à cause d’une honorable publication Facebook de soutien aux libertés.
- La ministre n’a pas de respect pour la liberté d’expression, mais elle n’en a pas également pour le travail syndical quand on sait qu’elle a aussi intenté un procès contre le secrétaire général du syndicat des Affaires culturelles, Nasser Ben Amara, placé en détention un certain temps. Son crime ? Être intervenu pour résoudre un litige portant sur la mutation abusive de six employés, d’après la centrale syndicale UGTT qui précise que cette intervention s’est faite dans le calme et le respect.
- Si l’on observe les engagements du ministère de la Culture pour l’année 2023, tels que décrits dans le Budget de l’Etat (cliquer ici page 122), on voit très peu de projets concrétisés.
- L’unique projet dont elle a été chargée par le président de la République se trouve au point mort quasiment. En effet, depuis le 1er mars 2023, la ministre ne communique point sur le projet présidentiel de Centre international des arts de la calligraphie.
- C’est aussi sous le règne de Hayet Guettat Guermazi que la prestigieuse Foire internationale du livre a connu la censure de livres tunisiens.
- C’est encore sous le règne de Hayet Guettat Guermazi que la scène du prestigieux Festival international de Carthage est devenue kitch et de mauvais goût.
- À deux mois des prestigieuses Journées cinématographiques de Carthage, on ne sait toujours pas si celles-ci vont se dérouler cette année ou si elles vont devenir biennales, comme l’a laissé entendre la ministre en novembre dernier. À ce jour, on a des informations contradictoires à ce sujet. La ministre a dit qu’elles vont devenir biennales, alors que le site officiel des JCC les prévoit pour le 28 octobre 2023.
- On n’oublie pas les scandales qui ont émaillé la dernière édition, ce qui a valu à la ministre d’être sermonnée par son président le 7 novembre dernier. Le président de la République a soulevé les pratiques ayant entaché ce festival "qui l'ont fait dévier des objectifs qui lui sont fixés", lit-on dans le communiqué officiel de la présidence.
Madame la ministre peut être satisfaite de son travail et tant mieux pour elle si ses objectifs sont si bas. Mais avec autant d’abus et autant de scandales, elle ne devrait pas avoir de quoi être fière. D’ailleurs, aucun ministre ne peut tirer de fierté d’avoir gouverné sous un régime putschiste.
Hayet Guettat Guermazi dit laisser l’Historie témoigner, mais elle oublie que les Historiens ne retiendront que ce qui a été écrit dans les journaux de l’époque et ce qu’ont relevé les vieux du quartier, sans prendre en considération le verbiage propagandiste et autosatisfait d’une ministre qui n’aurait jamais dû l’être.
N.B.


Le dénigrement et l invective ne permettent pas à la société d évoluer sinon on va se résigner d accepter cette evidence on a les responsables les journalistes et le peuple qu on mérite
La position de '? '? '?'? '? est à bannir sinon la fin est elle est connue d avance
A bon entendeur salut
Et dans ces conditions, tout dirigeant pourrait commettre des erreurs d'appréciation qui sont surmontables et corrigibles .
Le temos et la durée d,'exercice des fonctions pourront reduire ces fautes et ces défauts si elle existe .
Bref, ne commet pas d'erreur que celui qui reste bras croisés et n"essaye pas de développer ses actions ni apporter d'amélioration
-La brave Dame Hayet Guermazi, ministre de la Culture, dérange les incultes, simplement parce qu'elle fait son travail avec conviction, détermination et excellence,
- pour l'instant, elle n'est pas morte, elle n'a pas été limogée et fait le bonheur des tunisiens avec les nombreux événements culturels. Je ne vois pas pourquoi l'article parle déjà de l'après Guermazi, alors qu'elle encore en exercice. Plus tard, bien plus tard, l'Histoire inscrira le nom Hayet Guermazi parmi les nobles de la Culture.
Ils ne sont que des «employés aux écritures » de leur maître.
Un jour viendra où ils rendront compte de la médiocrité dans laquelle ils ont plongé le pays sous la direction du plus médiocre dirigeant que la Tunisie ait connu depuis Hannibal