
Malgré l’accélération des évènements sur la scène nationale, le rapport de la Cour des comptes à propos des résultats de contrôle des dernières élections a réussi à captiver l’attention des Tunisiens. Le nombre de dépassements et les violations pouvant être passibles d’une peine de cinq ans de prison ont marqué ce rapport détaillé présenté vers la fin de la semaine dernière aux trois présidents et rendu accessible au grand public.
Le rapport de la Cour des comptes tant redouté est paru. Un an après des élections anticipées très tendues, les résultats des opérations de contrôle sont révélés. Les dépassements et les violations n’y manquent pas. Le verdict est sans surprise pour certains candidats, bien qu’accablant, pour d’autres, le rapport a plutôt permis de comprendre l’acheminement de leur campagne.
La Cour des comptes a pointé dans son rapport un point très important en rapport avec les dangers du financement illégal de la campagne présidentielle de 2019. En effet, il y a eu une défaillance dans le registre des comptes bancaires des candidats à la présidentielle, notamment au niveau de la Banque centrale, outre l’absence des mesures prises par le ministère des Finances permettant d’interdire le financement étranger des campagnes électorales. La Poste Tunisienne a assuré dans ce contexte qu’elle n’a relevé aucune infraction dans ce sens.
Malgré la complexité de la procédure de l’opération, la Cour des comptes a pu déterminer que le candidat, Nabil Karoui, a conclu un contrat avec une compagnie de lobbying étrangère (Dickens and Mason) en date du 19 août 2019, moyennant 2,85 millions de dinars, afin d’avoir l’appui des structures et des instances internationales, outre l’organisation de rencontres avec de hauts responsables américains. Il en ressort, également, qu’une somme s’élevant à 427,5 mille dinars a été transférée du compte bancaire personnel de l’épouse de Nabil Karoui, ouvert auprès de HSBC Bank Middle East à Dubaï, au profit de ladite compagnie étrangère et ce, le 23 septembre 2019. Il s’agit d’argent étranger puisque selon la Banque centrale, ce compte bancaire n’était pas déclaré.
Le rapport a, également, épinglé Nabil Karoui en rapport avec son activité associative à la tête de « Khalil Tounes », et dont l’activité s’est considérablement développée durant la dernière années avant le scrutin, en plus des financements étrangers inconnus dont elle a bénéficié via la plateforme « Eurogiro ».
Nabil Karoui a, également, bénéficié d’une couverture médiatique exceptionnelle via la chaîne Nessma, qui n’a seulement pas fait sa promotion mais a attaqué le mouvement Ennahdha, et son adversaire au second tour Kaïs Saïed, relève la cour.
Reste que Nabil Karoui, n’est pas l’unique candidat concerné par les dépassements, même s’il en rafle une grande partie. En effet, Youssef Chahed, chef du gouvernement à l’époque a été accusé d’avoir utilisé les ressources de l’Etat, en l’occurrence, une voiture administrative et deux bus. Des accusations, niées catégoriquement, par Youssef Chahed dans sa réponse à la Cour des comptes. Le rapport montre, également, que Youssef Chahed était le candidat ayant dépensé le plus d’argent durant sa campagne. Le total des dépenses s’élève à 1 397 252,879 dinars. Toutefois, 53,27% de ses dépenses ne sont pas justifiées par les documents nécessaires. Youssef Chahed a été le candidat ayant commis le nombre le plus élevé d’infractions sur les réseaux sociaux durant la période du silence électoral à travers des pages non déclarées. Il possède aussi le plus grand nombre de post sponsorisés sur les réseaux sociaux.
Tenant compte du nombre important des détails contenus dans le rapport, il est bon de s’arrêter sur la campagne exceptionnelle du vainqueur de la présidentielle, Kaïs Saïed. Avec un autofinancement nul et des ressources privées ne dépassant les 18 965,252 dinars, Kaïs Saïed a remporté le plus grand nombre de voix. Ainsi, la seule voix ne lui aurait coûté que 0,030 dinars. Le président de la République a été le moins présent sur les médias et ses apparitions médiatiques n’ont pas dépassé les deux heures. Toutefois, il était le candidat le plus présent sur les réseaux sociaux et détenant le plus grand nombre de fans, mais aussi le plus grand nombre d’administrateurs de pages et de groupes. Ces pages, notamment celles non déclarées, sont gérées un peu partout dans le monde relève la Cour des comptes.
Le rapport de la Cour des comptes est très riche en données et en chiffres. Il indique que les candidats, contrairement aux élections de 2014, ne cherchent plus le financement public, mais comptent plus sur le financement privé et les donations. Une brèche permettant la circulation des financements inconnus, surtout avec les défaillances au niveau de mécanismes de contrôle, dues principalement à l’intervention de plusieurs acteurs et la difficulté de la traçabilité. Les résultats enregistrés par la Cour des comptes nous ramènent vers l’impératif de réviser plusieurs textes de loi et des mécanismes de contrôle. Des points d’une grande importance sur lesquels il est nécessaire de travailler dès maintenant afin de garantir la transparence de l’opération électorale.
Pour télécharger l'intégralité du rapport, cliquez sur ce lien


Elle protège les familles d'affaires !
Chuuut, secret défense !!!
Salutations
Or, vérification faite, il s'est avéré que les griefs imputés à la Fédération et à son président sont une pure invention de cet olibrius en mal de buzz, notamment l'histoire rocambolesque de l'achat et de revente de médicaments et l'implication du frangin de Wadi3 El Jéri dans ce prétendu trafic. La vérité est toute autre, et les chiffres montrent une gestion cohérente et sensée du budget " soins et médicaments" sur les années couvertes par le contrôle. Par ailleurs, aucun responsable n'a été désigné comme ayant commis des infractions.
Tout ceci pour confirmer que cet individu a été mandaté pour salir cet organisme et accabler son président, dont la candidature à la CAF a exaspéré certains pontes et certains milieux. Quand on sait également qu'un club du Sahel est menacé de rétrogradation et que son président voue une haine mortelle à El Jéri, qu'il accuse de toutes les diableries, l'on ne peut que conclure qu'il y aurait au minimum anguille sous roche et un soupçon de corruption active.
On peut donc affirmer sans crainte de se tromper que sa lecture des rapports est tendancieuse et totalement orientée, et que l'évocation d'une institution prestigieuse comme la Cour des Comptes comme source de ses informations, est seulement un moyen de légitimation de ses élucubrations.
Le même raisonnement pourrait également s'appliquer à l'affaire du présumé conflit d'intérêt de Fakhfakh, probablement victime lui aussi d'une lecture fantaisiste, approximative et subjective des investigations et des constats.
Pourtant, votre rapport indique les pages 489 pages sponsorisées de YC mais pas pour KS !!!!!
Une page sponsorisées coûte entre 75 et 300 euros par jour, payable en euros ou en dinars à des intermédiaires Tunisiens.
Facebook a signalé ces pages de KS, avec quelques milliers de faux profils supprimés par la suite, et vous messieurs les investigateurs ? Aucune idée ? On sait tous que KS n'a rien payé, alors QUI a payé et pourquoi ? Et ne dites SURTOUT PAS que "Vous ne savez rien", ou que "Vous n'avez pas l'info".
Qu'en est-il des législatives 2019 ? Ce rapport financier, on le verra inchallah en 2050, tellement l'argent à coulé à flots et les billet de 50 et les pièces de 2d falsifiées ont submergés le marché.
De bonnes paroles ! oui mais surtout des actes et des résultats probants !
Ce serait la preuve que la Tunisie est un Etat de droit.
En théorie (seulement ?). . .
MPP.
Un an après...