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Aymen Chtiba : aucun juge n’est venu se plaindre de harcèlement ou de pression
07/06/2023 | 14:36
2 min
Aymen Chtiba : aucun juge n’est venu se plaindre de harcèlement ou de pression


Le président du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT), Aymen Chtiba, a affirmé, mercredi 7 juin 2023, que les magistrats travaillaient en toute indépendance notant qu’aucun juge ne s’est plaint de harcèlement ou de pression. 
 
Invité de l’émission Studio Shems sur Shems FM, il a assuré, au micro de Zina Zidi, de « l’honnêteté, l’indépendance et la neutralité des magistrats en charge des dossiers (politiques, de corruption et de terrorisme) ».  « Aucun juge n’est venu me dire qu’il avait subi du harcèlement ou des pressions », a-t-il avancé notant que les pressions politiques devraient être prouvées. « Pourquoi n’a-t-on jamais entendu un juge (évoquer de tels sujets ?) », a-t-il relevé. 
 
Aymen Chtiba a souligné que la question de l’indépendance de la justice avait été instrumentalisée suivant les intérêts des uns et des autres. « Quand la justice va dans un sens et plaît à une partie en particulier, elle devient indépendante, mais quand elle fait son travail et que ses décisions ne sont pas appréciées, la justice devient alors non-indépendante », a-t-il soutenu.  
 
Interpellé sur le décret 35 considéré comme un outil de pression indirecte sur les magistrats, le président du SMT a avancé que le juge se devait de jouer son rôle naturel, celui d’appliquer la loi sans crainte, même en présence de mécanismes de contraintes.  
 
Aymen Chtiba a ajouté qu’il avait longuement discuté avec le président du Parlement, Brahim Bouderbala, de la situation des juges et de la loi organisant la profession notant que le même sujet devrait être abordé dans les prochains jours avec la ministre de la Justice. « Nous sommes dans une phase de construction, nous devons donc accorder aux juges des outils pour les aider à jouer leur rôle », a-t-il indiqué.  
 
Dénonçant des campagnes de dénigrement contre les juges sur les réseaux sociaux, il a soutenu que les magistrats étaient sensibles à un tel environnement. Il a laissé entendre la nécessité d’assurer un environnement de travail propice pour que les juges puissent s’acquitter de leur mission loin des quelques pressions que certaines parties tentent d’exercer pour orienter les magistrats dans un sens ou dans l’autre ou pour influencer leurs décisions. « Nous espérons trouver une solution pour ces pages Facebook qui ne font qu’insulter les magistrats au quotidien », a-t-il déclaré.

 

N.J

07/06/2023 | 14:36
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Commentaires
Zarzoumia
L'étourdi
a posté le 07-06-2023 à 21:53
J'adore la bonne garde, hiérarchie, tutelle et qui demeurent libres. Là, on a touché le zénith du concept constitutionnel. Montesquieu doit se dire comment j'ai pu passer à côté d'un tel concept?
La justice B7iri devient un alibi pour la justice KS. Les pratiques sont les mêmes voire pire car wa itha alma3zoulatou souilat bi ayï thanbine fossilat. Elle répondra pour adultère annoncé par KS. Et la liste est plus longue.
Toujours l'incohérence et la mauvaise foi, car "la liberté " ou l'indépendance de la justice doit se manifester par des éléments factuels. On présente des éléments factuels qui démontrent la mise sous tutelle des juges pour conclure qu'ils sont libres. Là, on est au sommet.
Houcine
Les félons et les suiveurs.
a posté le 07-06-2023 à 18:49
Il y a, en effet, une campagne systématique menée par les islamistes et leurs relais.
Ainsi, on peut relever que lorsqu'une décision conforte ce camp, ou que quelques juges manifestent contre leur tutelle, ils déclarent la magistrature honnête et juste.
Ils nous parlent de séparation des pouvoirs, contestent les concepts constitutionnels qui placent les magistrats sous la bonne garde de leur ministère de tutelle, les instituant en qualité de fonctionnaires ayant une hiérarchie hors leurs corporations qui demeurent libres de s'organiser.
Lorsqu'un juge décide d'une mesure de privation de liberté, ces relais entonnent l'antenne bien rodée des "dossiers vides" et répètent les mots d'ordre des islamistes criant à l'infeidation de la justice.
Ils n'ont aucun égard pour les délits, les crimes, les illégalismes de cette mouvance, ce qui les meut étant des intérêts dont ils sont parmi les bénéficiaires.
Ils font alliance avec la part qui demeure inféodee au clan Bhiri et consorts.
Ils ont jeté par-dessus bord, rayé de leur mémoire les nombreux juges écartés sans motif et sans recours.
Ils préfèrent rameuter autour de leurs fables, inventer, générer des récits sans rapport à la réalité, ce qui compte pour eux reste le seul motif et objectif de servir.
Ce faisant, ils perdent tout crédit aux yeux des citoyens.
Les juges qui tambourinent en lieu et place de traiter des dossiers dormants, ou refuser les félons en leurs rangs, sont autant complices de cette chienlit.
Chienlit organisée.