
Le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi a accordé, ce soir du mercredi 21 novembre 2018, une interview spéciale à la chaîne Nessma TV, pour revenir sur la grève générale dans la fonction publique prévue pour demain, jeudi 22 novembre 2018.
A cette occasion, Noureddine Taboubi a indiqué que, dans les faits, la centrale syndicale ne revendique pas une augmentation salariale mais plutôt une correction du pouvoir d’achat des travailleurs, qui s’est dégradé à cause de la hausse de l’inflation.
Il a ajouté qu’à la suite de l’accord conclu avec le gouvernement dans le secteur public, il ne s’attendait pas à un tel blocage dans les négociations dans la fonction publique. « Quand j’ai discuté avec le chef du gouvernement, il m’a affirmé qu’il attendait le feu vert du FMI », a assuré Noureddine Taboubi bien qu’il soit confronté par le démenti du porte-parole du gouvernement qui avait affirmé que le chef du gouvernement n'a subi aucune pression étrangère. « Je suis responsable de tous mes propos et je sais très bien ce que j’avance », a insisté Taboubi.
Le secrétaire général de l’UGTT a assuré que le gouvernement se trouve entre le marteau et l’enclume, entre les dictats du FMI et les revendications sociales. « La question qui se pose est de savoir qui gouverne réellement ce pays? Et là, on commence à avoir un bout de réponse. Ce qui est sûr, c’est que la souveraineté du pays est en jeu », a-t-il dit.
Par ailleurs, il a assuré que la centrale syndicale a toujours appelé à la productivité. « Concernant le nombre des employés, tout le monde est d'accord pour dire qu’il y a un manque de médecins, de professeurs et d'enseignants. Toutefois, notre rôle est de lutter pour l’amélioration des conditions des travailleurs et de militer en faveur des professions précaires. Cela dit, la centrale syndicale n’est pas la responsable des recrutements, et ce n’est pas elle qui a engagé les fonctionnaires. D’autant plus qu’il est nécessaire d’améliorer les conditions de travail et les moyens de transport pour pouvoir exiger une rentabilité et une productivité maximale des travailleurs » affirme Taboubi.
Revenant sur les accusations de corruption touchant des dirigeants de l’UGTT, Noureddine Taboubi a assuré qu’il s’agit de manœuvres pour remettre en cause la crédibilité des militants de la centrale syndicale, soulignant que toutes ces pratiques ne les empêcheront pas de défendre les droits des plus démunis.
Quant aux raisons politiques du choix du lieu et de la date du rassemblement, Noureddine Taboubi a indiqué que le choix de la place du Bardo est justifié par la symbolique démocratique de ce lieu. Concernant la date, qui coïncide avec la présence du chef du gouvernement au parlement pour le démarrage des discussions de la loi de Finances, il a assuré que la date de la grève a été fixée bien à l’avance.
Dans un autre contexte, il a indiqué que l’UGTT ne regrette pas avoir soutenu le chef du gouvernement au départ. « Au départ, nous avons porté un préjugé favorable pour ce gouvernement. Or, au fil du temps, nous avons constaté qu’il y a des améliorations et des changements impératifs à effectuer. Chose que nous avons exprimée haut et fort ».
Par ailleurs, il a indiqué que la Tunisie s’apprête à vivre des jours très difficiles, « Sans organisation sage et responsable, les choses pourront déraper. Avec la conjoncture actuelle, si chacun agit à sa guise, ça peut être la débâcle totale. Dans tous les cas, ces augmentations nous les aurons, c’est un droit mérité », a-t-il assuré, soulignant qu’aucune solution ne peut être trouvée hors du cadre du dialogue.
Et d’ajouter qu’une commission administrative se réunira samedi prochain, pour examiner le développement de la situation et les mesures à entreprendre en cas d’échec du dialogue, « Je suis en contact avec le chef du gouvernement, il n’y a pas de rupture entre nous deux. Toutefois, celui qui sous-estime l’UGTT n’est pas encore né ! »
Noureddine Taboubi a affirmé, au final, que les adhérents de l’UGTT possèdent la maturité nécessaire pour éviter toute forme de violence et faire réussir cette manifestation syndicale.
S.H
Commentaires (13)
CommenterDire que 95 % ont participé ,au mouvement de la grève ,cela prouve que ce peuple est impoli
Bien sûr il aura ses augmentations!
C'est d'une logique implacable!
Ouvrez le coran ,sourat alba9ara,verset 61 (...ihbitou misran...)
Agents syndiqués
Taboubi, heureux 3eryen yeslett fi mayett...
Ne rien lâcher
L'UGTT dénonce la politique du gouvernent d'Ennahdha et de Youssef Chahed qui profite aux riches
Les travailleurs ont raison
QI des dirigeants tunisiens
J'ai le droit de savoir.
J'ai surtout envie de comparer le mien au leur.
... DEMI PORTION, DEMI CERVELLE ....
Tu fais miroiter quelques paillettes de Dinars devant les yeux ecarquilles des personnes avides, en cachant soigneusement le trou-noir qui nous guette !
Tu caches la verite, tu n'es pas honnete avec les citoyens et nombreux sont ceux assez irreflechis pour te croire !


