
« L’État de droit est mort ! », s’est écriée, lundi 21 novembre 2022, la présidente du PDL, Abir Moussi, dans un discours donné devant le Palais de la justice.
Abir Moussi a accusé la justice d’être à la solde du président de la République, Kaïs Saïed. « Vous justice des instructions, ce ne sont pas des élections ! », ont scandé les militants du parti, s’insurgeant contre les législatives prévues en décembre que le PDL estime illégitimes et illégales.
« En hommage à une justice morte et finie », les militants du PDL, ont récité une Fatiha. « Ils insistent à détruire l’État (…) Macron, président d’une république qui a instauré la démocratie et la séparation des pouvoirs dit aujourd’hui que Kaïs Saïed est son ami, celui-là même qui nous accusait d’être des collaborateurs, que la France va l’accompagner dans son processus et l’appuyer devant le FMI, son processus qui vise à nous livrer aux colonisateurs et à détruire toutes les institutions de l’État (…) les réformes dont vous nous parlez, il faudra passer sur le corps des Tunisiens pour les engager sans notre bénédiction, vous nous avez humiliés devant les nations, nous sommes devenus tous étrangers dans notre pays ! », a conclu Abir Moussi.
M.B.Z
Abir Moussi souvent parle juste, surtout s'agissant des barbus peu regardants sur les moyens lorsqu'il faut diaboliser l'ennemi, puisque pour eux tout ce qui n'est pas des leurs est ennemi.
En adoptant un langage extrême, elle verse dans le même travers, et surtout peut, à son corps défendant, laisser croire qu'elle les rejoint.
Parce qu'après tout, refuser de participer aux législatives prochaines c'est conforter le camp du refus, baptisé Front du salut, et faire crédit à toutes les proclamations vertueuses aussi vides de contenu que leurs discours récurrents.
Proclamer qu'il n'y a plus de démocratie, c'est inférer qu'il y eut du temps que le satrape faisait et défaisait ministres et gouvernements, faisait élargir ou mettre sous écrou qui bon lui semble, car il suffisait qu'il le proclame.
Non, il n'y a pas eu démocratie, ou alors seulement un début, une esquisse d'esquisse comme disait Michel Jobert d'un début d'entrée dans le monde des élections libres. Quoiqu'il faille ici mesurer ce que libre aurait de sens.
C'est une décennie de bisutage pour un peuple qui l'ignorait.
Et, on a vu les vautours roder autour du cadavre exquis. On a partagé la charogne, vendu au plus offrant ce qu'il restait de son attachement à l'honneur.
C'est pourquoi de nos jours certains se revendiquent des patriotes, quand ils ne les cherchent pas comme on rêverait en plein jour.....
Je crois qu'avant de juger, jauger ce qui a lieu avec cette assurance de celui qui a compris, regardons seulement les faits, enquêtons pour les mettre au jour, et tentons d'en faire une compréhension avant de rendre son diagnostic.
Il n'y a pas eu démocratie.
Telle est mon intuition, assise sur les quelques faits dont j'ai eu à connaître.
Je ne le hasarderai pas à suivre tel ou telle, ni mettre les oas dans le même chemin.
Juste rester en éveil, ne pas abandonner la seule quête qui vaille, celle de comprendre.
Comprendre, veut dire prendre avec soi.
Par contre aucune gêne quand il s'agit d'exclure la Russie de toute compétition sportive.
Quant à Abir Moussi dont j'admire le courage et la persévérance, elle a l'art de faire du buzz. Réciter une Fatiha pour célébrer la mort d'une Justice indépendante, il fallait y penser!
Ceci dit, elle n'a pas tort sur le fond.
... Non, au lieu de servir des émissions culturelles (scientifiques, artistiques, documentaires animaliers, spaciaux, géologiques, physiques, mathématiques, littéraires (comme Des Chiffres et des Lettres, par exemple), ou plein d'autres ...
Aie !
... c'est vrai ... !
Ou ais-je donc la tete ... ?
Ce genre de choses, n'intéresse peut-etre que 3/100 de notre population ... et encore ...
Arrête le bla bla et muscle ta cervelle pour te hisser au rang des hommes et femmes d'Etat.

