
Le professeur et chef du département du droit public à la Faculté de Droit et des Sciences politiques de Tunis, Sghaier Zakraoui, a considéré que le chef de l’État, Kaïs Saïed, n’a fait qu’évoquer, dans son discours du 1er mai 2022, quelques mesures annoncées le 25 juillet 2021. « Il n’y a toujours pas d’éclaircissement au sujet du dialogue national », a-t-il ajouté.
Invité le 4 mai 2022 par Elyes Gharbi sur les ondes de la radio Mosaïque FM, Sghaier Zakraoui a considéré que le président de la République n’avait pas évoqué les sujets ou thématiques qui seront abordés dans le cadre du dialogue national. « Il n’a pas utilisé le terme "partis politiques"… Il y a eu au lieu de cela le même discours d’exclusion », a-t-il poursuivi.
Sghaier Zakraoui a considéré qu’il n’y avait plus lieu de parler d’analyse juridique et constitutionnelle de la situation. Il a expliqué que le président de la République agissait en dehors de l’Etat d’exception. « Le président s’est isolé… Il a des certitudes… Nous l’avions appelé à l’ouverture sur l’autre dès le début… Les trois mois nous séparant du référendum ne suffisent pas à expliquer et à débattre du projet de la Constitution… Le président de la République cherche à impliquer certains acteurs dans son projet… Être honnête ne signifie pas être compétent… Le chef de l’Etat n’est qu’un simple professeur universitaire. Il ne peut pas tout maîtriser. Il doit s’entourer d’une équipe spécialisée en communication et une autre spécialisée en économie ! », s’est-il exclamé.
Le professeur de droit a estimé que le dialogue se limitera aux résultats de la consultation électronique. Il a expliqué que le président de la République voulait mettre en place son projet personnel de démocratie par les bases. Il a considéré que la commission ne pouvait pas élaborer un projet de constitution en l’espace de quelques jours. Il en a déduit que le projet en question avait déjà été élaboré par le président de la République lui-même.
« Je pense que le chef de l’Etat a rédigé les textes et les propositions et que les juristes qui se respectent n’accepteront pas d’être de faux témoins en faisant partie de la dite commission… Une nouvelle constitution signifie un nouveau contrat social. Il s’agit de revoir les grands choix sociaux. Cette approche n’est pas conforme avec la pérennité et la stabilité de l’Etat. Il s’agit d’un projet permettant à Kaïs Saïed d’avoir un contrôle pendant son règne. Il cherche une constitution sur-mesure », a-t-il déploré.
Sghaier Zakraoui a souligné l’importance d’entamer un processus inclusif et participatif. Le président doit se comporter avec ses opposants comme tel et non-pas comme des ennemis. Il a rappelé qu’une nouvelle constitution sera celle de tous les Tunisiens. Il a estimé que le chef de l’Etat pourrait rétablir la Constitution de 1959. « Je crains pour le futur de la décentralisation et de la délocalisation. Le président de la République a considéré que ce principe a créé des Etats à l’intérieur de l’Etat. Je considère qu’il s’agit de l’un des acquis de la révolution. Une circulaire a été adressée aux municipalités les sommant de passer par l’aval des gouverneures dans la prise de décision. Il s’agit d’une grave atteinte au principe de décentralisation… Je pense que nous devons conserver l’article premier de la Constitution actuelle », a-t-il dit.
Le professeur de droit a considéré que le référendum témoignera du même échec que celui de la consultation électronique. Il a expliqué qu’un très faible taux de participation signifierait une absence de légitimité.
S.G
comprend qui veut !
Rabbi I7abbis 3linè 39oulnè !
Je résume pour être clair:
- Le Président veut une nouvelle République, cela veut dire forcément une nouvelle Constitution,
- Le Président veut une nouvelle loi électorale où la triche et le pognon n'auront pas de place,
- le Président veut un système politique présidentiel dans lequel le président contrôle et est contrôlé.
Le projet est historique, le projet est ambitieux, le projet est digne de la Tunisie et du peuple tunisien.
Ce projet pose cependant un problème grandiose:
- avec ce projet, Ghannouchi et les porcs engraissés par Ghannouchi sont foutus,
- avec ce projet, les 245 boutiques politiques (partis politiques) seront obligées de fermer pour faillite d'idées. '?videmment, un bordel qui ferme, c'est une entrée d'argent qui disparaît,
- avec ce projet, les médias n'auront plus quoi insulter pour boucler leur fin de mois.
Et l'on comprend maintenant pourquoi tous les Ghannouchi paniquent aujourd'hui, la zaghrata du RCD aussi, les non payés du 25 juillet aussi; tout le monde quoi, sauf un bien sûr: sauf le peuple tunisien, vous l'avez deviné.

