
Durant son bref discours du 10 janvier 2022, Kaïs Saïed a réaffirmé que plusieurs textes tels que la Constitution avaient été élaborés pour servir les intérêts d’une partie de la classe politique. Cette fois-ci, le président a choisi de s’en prendre au décret gouvernemental n° 2018-328 du 29 mars 2018, portant sur l'organisation des consultations publiques. « Ils ont promulgué la loi sans l’appliquer ! Pourquoi ne l’ont-ils pas appliquée ? Ils ont élaboré ce texte afin d’apporter un semblant de légitimité populaire à leur projet politique ! Aucune consultation n’a été organisée ! » a-t-il assuré sous le regard complice de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden.
Kaïs Saïed a, donc, décidé de rayer de l’histoire contemporaine de la Tunisie toutes les consultations qui avaient été organisées avant et après la promulgation du décret gouvernemental n° 2018-328. Une simple recherche sur Internet a montré l’existence d’une multitude de plateformes et d’articles annonçant la tenue de plusieurs consultations publiques. Nous pouvons citer à titre d’exemple :
Le site-web https://www.estichara.tn dédié à la Consultation nationale sur le processus de décentralisation, lancée le 31 mai 2021, comportant même une vidéo explicative du processus.
La consultation sur les principes du gouvernement a eu lieu du 12 octobre au 1er novembre 2020 à travers la plateforme http://www.e-participation.tn.
Les trois consultations nationales organisées par le ministère des Technologies de la communication dont une portant sur le projet du code du numérique tenue du 17 septembre au 30 octobre 2018.
La consultation publique sur l’évaluation de la qualité de service internet fixe en Tunisie organisée par l’Instance nationale des télécommunications du 3 au 28 septembre 2015 (avant même la promulgation du décret gouvernemental).
La consultation publique sur le projet de loi de l’économie sociale et solidaire organisée du 7 au 27 mai 2018 par le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi sur le site http://legislation.tn (Site-web ayant d’ailleurs mystérieusement disparu).
La consultation publique sur l’utilisation de drones lancée par le ministère du Transport à la date du 16 février 2021.
Et la liste est longue. (http://www.e-participation.tn/20 ).
« L'attachement est la grande source des illusions. La réalité ne peut être atteinte que par celui qui est détaché », cette citation de Simone Weil pourrait expliquer la teneur des discours du président de la République, Kaïs Saïed. Hanté par une quête ultime, « le salut et le sauvetage de la nation afin d’avoir la conscience tranquille lors du dernier jugement », ce dernier ne ménage pas ses efforts pour se présenter comme le détenteur de la vérité absolue, même si cela implique une déformation de la réalité.
Réviser, à sa façon, l’histoire et les faits, voire même en inventer d'autres : le seul exercice dans lequel notre président semble exceller. L’incident des 1,8 millions de manifestants serait, à lui-seul, un exemple largement suffisant. Néanmoins, le chef de l’Etat a jugé qu’il devait alimenter davantage l’illusion, et insister sur le mythe de l’absence totale de l’Etat et de politiques durant la période d’avant le 25 juillet 2021.
Cerise sur le gâteau, l’ignorance de la cheffe du gouvernement Najla Bouden (que l’on n’a toujours pas entendu s’exprimer lors des entretiens avec Kaïs Saïed) s'inscrit parfaitmeent dans le cadre des petits tours de passe-passe du chef de l’Etat ! En effet, affirmer qu’il n’y a pas eu de consultation publique représente une grave accusation à l’encontre de la présidence du gouvernement. Celle-ci ne vise pas Najla Bouden en sa personne, mais l’institution qu’elle représente ! L’ensemble des consultations citées ci-dessus ont été organisées par des ministères et des établissements affiliés au gouvernement. Néanmoins, ce fait n’a pas suscité de réaction auprès de la cheffe du gouvernement. Ignore-t-elle vraiment cela ? Son équipe ne l’a-t-elle pas briefée au sujet des consultations publiques ? Ne sait-elle pas qu’une consultation pour la conception d’une stratégie nationale de gouvernement ouvert avait été organisée du 1er octobre au 1er novembre 2021, alors qu’elle avait pris ses fonctions le 11 octobre de la même année ?
En définitive, le président de la République déforme les faits en sa faveur, reniant ainsi tout travail effectué avant sa prise de pouvoir le 25 juillet 2021. Il est clair que la consultation nationale, qu'il a appelée référendum électronique, n'est pas une première en son genre pour l'Etat tunisien. Et comme l'a dit Simone de Beauvoir « Le principal fléau de l'humanité n'est pas l'ignorance, mais le refus de savoir ».
S.G
Mais il ne l'a pas fait et pourquoi ?
Est-ce que cela nécessite plus de temps de traitement en tant que président ?
Rabbi mè ya3tinè Kèn Ettafi Wè 5ouh !
Qu ' il y en ait à la pelle et qu ' on ne les utilise pas, par ignorance, par empechement ou magouilles parlementaires, cela reviens Au même!
Qui etait Au pouvoir avant Le 25 juillet? suivez mon regard!
Le président Said, lui à la VOLONT'? de Le faire appliquer et Le PORTER à la connaissance du public
Indépendamment de toute autre considération, notamment L' anonymat qui doit être infaillible et GARANTI!
Le système doit etre amelioré de ce coté là. Sinon partant d' intentions honnêtes et Au service du grand public ce n est pas sur Le fond une mauvaise chose
Donc c 'est la VOLONT'? politique de Le faire APPLIQUER qui est une première, OUI
Qui à entendu parler Des autres consultations electroniques dont vous parlez
La semaine dernière, il a osé beugler ,que tout le monde devait respecter la constitution !!
Alors que lui-même, s'est assis dessus !!
Et il ose en plus, reprocher à Bhiri, de ne pas avoir respecté un accord de 88 ou je ne sais quelle année !!!
Il est taré !!!
Bhiri au moins, s'est excusé d'avoir appelé à voter pour le débile !!!

