
La présidente du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT), Amira Amri, est revenue, vendredi 4 décembre 2020, sur la grève des magistrats, lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale.
Amira Amri a déploré la "politique systématique" visant à affaiblir la Justice en la privant de son indépendance financière et des garanties juridiques nécessaires. Mme Amri a soutenu que la grève des juges était un droit légitime pour exprimer leur intransigeance quant à l’indépendance du pouvoir judiciaire.
"C’est pour la première fois que la grève des magistrats continue pour trois semaines", a-t-elle souligné, estimant que la longueur de la période de grève reflète "la crise profonde" que vit le secteur juridique face au "silence de l’Etat".
Le président de la République, Kaïs Saïed, a exprimé son soutien aux grévistes mais dans le cadre de ses prérogatives. Les revendications des magistrats ont été transmises au chef du gouvernement, Hichem Mechichi. Celles-ci concernent la réforme du système judiciaire et la présérvation de la place importante de la Justice en Tunisie à travers l’amélioration de la situation des magistrats sur le plan juridique, financier et sanitaire, indique-t-elle.
Amira Amri a appelé à la nécessité de la réforme des tribunaux et de l’amélioration des conditions de travail. « Il y a des tribunaux délabrés avec une infrastructure lamentable comme c’est le cas des tribunaux du Kef et de la Manouba », a-t-elle lancé.
Elle a souligné que la pérennité de l’État était fortement liée à l’indépendance de la Justice au-delà des orientations politiques et des alliances partisanes en criant :« Sauvez les élites du pays ! ». Dans ce sens, elle a pointé l’absence de législation effective qui garantit l’indépendance de la Justice loin des pressions et du harcèlement.
La présidente de la SMT a également demandé de permettre au Conseil supérieur de la magistrature d’avoir une indépendance financière par rapport au ministère de la Justice pour qu’il puisse verser les salaires des employés. "Il n’est pas possible de maintenir cette forme de dépendance du Conseil de la magisrature au pouvoir exécutif", s'est-elle exclamée.
Par ailleurs, Amira Amri a nié que les juges ont revendiqué la mise en place d’un hôpital dédié au secteur, estimant que cette décision faisait partie d’une batterie de mesures annoncées par le chef du gouvernement. En revanche, Mme Amri a lancé : « Nous ne voulons pas avoir un hôpital et nous sommes tous égaux. Les juges ont revendiqué la réforme du système coopératif. Ils veulent même contribuer à cette réforme ».
I.M.
On vous l'accordera le jour où vous serez suffisamment honnêtes pour nous donner les noms des assassins de Chokri BELAID !!!
Cela fait 8 ans que vous protégez les assassins !!!
les professeurs
les ingénieurs
les universitaires
et encore encore
bac( troisième choix) +3 plus formation de deux ans
Ils ne maîtrisent même pas leur métier..
Quant à demander une indépendance des juges De la part de Dame Amri, c'est tout simplement instituer l'anarchie en Tunisie.