
Le dirigeant Attayar, Hichem Ajbouni a indiqué mardi 4 octobre 2022, lors de son passage sur les ondes de Diwan Fm, que la période actuelle connaît une prolifération de la corruption ce qui constitue une menace sérieuse pour la croissance économique.
Dans ce contexte, le dirigeant Attayar a indiqué qu’il était possible de lutter contre ce phénomène en prenant en considération le rapport de la Commission nationale d’investigations sur la corruption et les malversations présidée à l’époque par le défunt Abdelfatteh Amor. Il a précisé que ce rapport évoquait pour la première fois 300 affaires de corruption économique et financière qui ne sont toujours pas résolues ou examinées par la justice. « Le président de la République pourrait démanteler le système de la corruption s’il reconsidère ce rapport et applique ses principales clauses ».
Rappelons que ce rapport a été fortement critiqué lors de sa publication. Plusieurs voix se sont élevées contre la légèreté de son contenu et la rapidité de sa rédaction. Business News faisait partie, à l’époque, des rares médias à l’avoir épinglé et à dire « en lisant le rapport, on peut dire qu’il y a de quoi avoir honte de ce travail ».
Ce rapport de 350 pages, publié fin octobre 2011, est un document à charge contre l’ancien régime et les hommes d’affaires en vue. Il était parti du postulat que ces personnes sont coupables et s’était attelé à recueillir toutes les pièces qui pouvaient étayer ce postulat, sans pour autant investiguer à décharge. Certaines personnes incriminées avaoent donné à la commission leurs réponses aux faits reprochés, mais ces réponses n’avaient curieusement pas été publiées. Dans ces 350 pages, il y avait des approximations, du conditionnel, des suspicions basées sur le « on dit que »… Il y avait aussi de faux témoignages d’anciens caciques tombés en disgrâce pour des faits suspects et qui s'étaient découverts, soudainement après 2011, une âme révolutionnaire.
S.H

