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Tunisie - Trois jours sans pain subventionné
17/06/2021 | 12:48
2 min
Tunisie - Trois jours sans pain subventionné

Les boulangers ont annoncé l'arrêt de leur activité pour trois jours à partir de ce jeudi 17 juin 2021. Ils se sont mobilisés pour réclamer leur dus de l’Etat, les arriérés de la compensation relative à la confection du pain subventionné. Le mouvement, qui a pris de court les Tunisiens n’ayant été annoncé que la veille, concerne les établissements qui vendent le pain subventionné.

 

Au micro de Wassim Ben Larbi dans son émission Expresso sur Express Fm, le président de la Chambre nationale des boulangers, relevant de l’UTICA, Mohamed Bouanane, a expliqué que le mouvement a commencé à Sfax, où les revendications des boulangers n’ont pas été entendues.

Ainsi et suite à une rencontre qui a réuni leurs représentants à travers le pays, la chambre a décidé en réaction de soutenir la Chambre régionale de Sfax et d’observer une grève de trois jours.

M. Bouanane a souligné qu’il ne s’agit en aucun cas d’un simple mouvement corporatiste, mais que les revendications de Sfax sont les mêmes pour la corporation à travers le pays. Et d’affirmer que l’Etat doit 40.000 dinars à chaque boulanger, ce qui équivaut à six mois de compensation. Outre le refus des autorités d’appliquer une loi régissant le secteur datant du 13 novembre dernier ainsi que l’application d’un décret jugé sévère en cas d’entrave au protocole sanitaire.

Il a aussi indiqué que le retard du payement de leurs dus a impacté négativement les boulangers qui se trouvent aujourd’hui dans l’incapacité de faire face à leurs charges.

 

 

Pour sa part, le ministère du Commerce et du Développement des exportations a affirmé, dans un communiqué daté de ce matin même, qu’il a été informé de la grève la veille et qui veillera à communiquer avec les organes professionnels de ce secteur ainsi que tous ceux qui sont sous sa tutelle.

Et d’affirmer sa volonté de négocier avec les professionnels pour trouver une solution à leurs problèmes et difficultés.

 

Le ministère a précisé qu'une série de réunions ont été effectuée avec la Chambre nationale des boulangers pour réviser le mode de fonctionnement de l'activité, les arriérés de la compensation, la révision du cadre légal et réglementaire organisant l’activité, en soutenant que des avancés ont été enregistrées sur certaines questions.

Et d’appeler la chambre à annuler sa grève et à reprendre les négociations, en assurant son ouverture à interagir positivement avec leurs préoccupations pour trouver les solutions adéquates avec les ministères concernés.

 

I.N

17/06/2021 | 12:48
2 min
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Commentaires
Hbib
Pain!
a posté le 18-06-2021 à 10:28
Qu'ils fassent la grève pour toujours! Le pain est de très mauvaise qualité; les Tunisiens doivent apprendre à en faire à la maison : moins cher et bon pour la santé.
DHEJ
Pénurie d'eau...
a posté le 17-06-2021 à 16:44
3 jours sans pains


On est incapable de respecter

"khobz ou ma ou Ben Ali la"
Tunisino
Oui!
a posté le 17-06-2021 à 15:07
La république de Ghannouchi est incapable de payer ses dettes envers tout le monde, et la propagande de Nakba insiste à ce que l'Etat n'est pas en faillite. La Tunisie aura besoin d'une vingtaine d'années de bonne gestion pour revenir aux indices de 2010, ce qui fait en total une trentaine d'années de développement perdes, jusqu'à présent. Un grand merci à tout les démolisseurs de l'après 2011, qui doivent se terminer en prison à l'occasion la plus proche, leurs biens confisqués, et leurs vies ravagées, pour tout le mal causé aux pauvres tunisiens.
ourwa
Mangez du couscous !
a posté le 17-06-2021 à 14:52
" M. Bouanane a souligné qu'il ne s'agit en aucun cas d'un simple mouvement corporatiste, mais que les revendications de Sfax sont les mêmes pour la corporation à travers le pays. Et d'affirmer que l'Etat doit 40.000 dinars à chaque boulanger, ce qui équivaut à six mois de compensation. "
Et depuis quand l'Etat respecte les lois qu'il avait avalisées et les engagements qu'il avait signés avec les boulangers ou autres secteurs ? ( Education nationale, ingénieurs, médecins...)
La loi stipule clairement qu'il est interdit aux boulangers utilisant la farine subventionnée, pour fabriquer du pain et uniquement du pain...d'utiliser cette farine pour fabriquer et vendre des pâtisseries, s'ils le faisaient, ils se trouveraient en infraction. Or la plupart des boulangeries " subventionnées" ne respectent pas cette loi; ils ont raison, car il n'y a aucun contrôle de la part des services de l'Etat. En somme, ces boulangers escrocs veulent la farine ( subventionnée), l'argent de la farine( subventionnée)... et le c...l de la meunière par dessous ses jupons ? Que l'Etat respecte ses engagements et fasse respecter la loi, sans tarder, systématiquement. Et en cas de constatation de délits de la part de ces boulangers hors-la-loi, après contrôle en bonne et due forme, qu'il sévisse selon la loi. De surcroit, il serait très souhaitable que cet Etat ( un Etat de Droit, semble-t-il...) effectue des contrôles fiscaux justes, clairs et honnêtes de ces artisans boulangers, comme de toute entreprise, petite ou grande ( impôts sur le revenu, politique salariale et couverture sociale de leurs employés, leurs fiches de paye, TVA...). Par ailleurs, il faut s'attendre à ce que l'Etat cesse bientôt de subventionner la farine, semoule et autres produits de base, exigences du FMI obligent... Trois jours de grève des boulangers ; tant mieux, car en matière de qualité, leur pain est immangeable, surtout quand il est parfois agrémenté d'insectes et autres saletés...Mais pourquoi déplorer cette grève, quand on sait qu'un kilo de farine, non subventionnée, à 0, 850 DTN, donne à peu près 6 ou 7 baguettes faites et cuites à la maison, délicieuses...et qui ne sèchent pas au bout d'une demi heure, comme c'est le cas des baguettes achetées chez le boulanger du coin.
Enfin, que cette grève éclate à Sfax, ça n'a rien d'étonnant; cette ville est la plus contaminée par le corina-virus, autant que par le covid-19 et une manipulation dans ce sens ne serait pas étrangère aux élus, potentats et industriels nahdaouis de la région...L'avènement de cette grève en ce moment précis, au moment où la crise politique dans le pays atteint des sommets inquiétants inédits, ne devrait-il pas nous inciter à nous interroger de la sorte? Apparemment non, car tout va très bien en Tunisie...