
Le secrétaire général d’Al Watad, Mongi Rahoui, a affirmé qu’il soutenait toute volonté de changement émanant du peuple, contrairement à d’autres entités qui, selon lui, préfèrent appuyer les changements voulus par l’élite.
Invité mercredi 14 mai 2025 à l’émission Politika de Zouhaier El Jiss sur Jawhara FM, Mongi Rahoui a assuré qu’Al Watad faisait confiance au peuple tunisien. Il a estimé que le recours à des complots était fréquent et constituait une tentative de changement du pouvoir par des manœuvres élitistes. Selon lui, ces manœuvres incluent notamment le terrorisme.
« En ce qui nous concerne, 90% des personnes citées dans l’affaire de complot en sont coupables… Les complots visant le peuple et la nation sont multiples : leur affamement, leur appauvrissement, leur endettement, l’endettement des institutions, la désintégration de l’État et l’adoption d’une Constitution taillée sur mesure pour donner le pouvoir à une seule entité », s’est-il exclamé.
Mongi Rahoui a considéré que les agissements des partis au pouvoir durant la "décennie noire" relevaient également du complot. Il a cité à ce titre certaines lois de finances, le règlement intérieur de l’Assemblée des représentants du peuple, les lois favorables aux banques, ainsi qu’une forme de soumission à l’étranger, notamment à travers des prêts contractés auprès de l’Europe en contrepartie de l’exploitation des ressources naturelles du pays.
Concernant la tenue à distance du procès relatif à l’affaire de complot, le secrétaire général a rappelé que cette pratique avait déjà été appliquée lors des audiences de l’affaire de l’assassinat du martyr Chokri Belaïd. Il a estimé qu’aucune réforme réelle de la justice n’avait encore eu lieu, dénonçant plusieurs défaillances, et affirmant que certaines personnes restaient au-dessus des lois. Il a exprimé son soutien au droit du peuple à se défendre, à lutter contre la pauvreté et à vivre dans la dignité.
Mongi Rahoui a par ailleurs accusé certaines personnes de chercher à s’enrichir et à servir les intérêts de puissances étrangères au détriment du peuple tunisien. Selon lui, ceux qui prétendent défendre les libertés seraient en réalité les sous-fifres d’individus ayant inventé le « mythe des libertés et de la démocratie ». « Il s’agit d’individus à la botte des Français… Ils sont payés par eux à travers les associations », a-t-il ajouté. Il a également appelé au retrait du décret 54, considérant que les journalistes devaient être laissés en liberté jusqu’à la tenue des audiences.
Le secrétaire général d’Al Watad a enfin affirmé que le processus du 25-Juillet reposait sur trois éléments : la lutte contre les tentatives de mettre fin au processus révolutionnaire, la protection du président de la République, Kaïs Saïed, et la lutte contre la désintégration de l’État à travers l’infiltration de la justice, de la police et de l’administration. Selon lui, le 25-Juillet a pour but de provoquer le changement et de garantir une vie digne.
S.G

Erreur amère.
Il nous enfonce lui aussi dans les tréfond de la bassesse et du populisme sale.
Vendu à la France ? LOL
Des gens qui aiment leur pays et on mal au c'?ur sont traités de traitre par des gens qui n'ont jamais rien apporté au pays...
Pauvre Tunisie, tu méritait tellement mieux.
La classe politique tunisienne est décevante
La Klasse politoKarde tunisienne ne peut être QUE décevante.
Il fut un temps où Mongi Rahoui prétendait incarner une gauche tunisienne intègre, combative, fidèle aux idéaux de justice sociale, de démocratie et de souveraineté populaire. Aujourd'hui, il n'est plus que l'ombre de lui-même, un homme crispé sur une rhétorique creuse, devenu l'un des plus ardents défenseurs d'un régime qu'il aurait jadis combattu.
Son parcours, pourtant, semblait le destiner à autre chose. Issu du militantisme syndical, député constituant, figure du Front populaire, il avait été élu par un peuple assoiffé de vérité et de justice. Mais comme son mentor Kaïs Saïed, il a trahi ce vote, il a trahi cette confiance, il a trahi la Constitution.
Car c'est bien là leur point commun le plus flagrant : trahir les principes au nom d'un pouvoir sans contrepoids. Rahoui, comme Saïed, a renié les fondements mêmes qui l'ont conduit aux responsabilités. L'un comme l'autre s'est érigé en juge, en procureur, en exécuteur politique, dénonçant pêle-mêle les démocrates, les militants, les syndicalistes, les juges, les journalistes. Tous devenus, selon ses propres mots, des « sous-fifres de la France ». Quelle ironie : le vrai sous-fifre, c'est lui. Et il l'est doublement : sous-fifre du pouvoir personnel à Tunis, et supplétif par procuration des logiques de verrouillage à Alger.
Il est facile, aujourd'hui, de hurler avec les loups. Plus difficile de rester fidèle à ses convictions quand le pouvoir devient un miroir séduisant. Mais M. Rahoui doit savoir que les peuples ont la mémoire longue, surtout quand on les insulte dans leur intelligence et leur histoire.
Le jour viendra ' et il viendra ' où nous lui mettrons sous le nez ses propres déclarations, ses diffamations, ses glissements successifs vers l'arbitraire, son mépris pour le pluralisme et la souveraineté populaire. Ce jour-là, nul ne pourra l'absoudre de ce qu'il aura consciemment cautionné.
M. Rahoui a encore le choix. Il peut quitter la voie du reniement, refuser de sombrer dans le discrédit total. Il peut se ressaisir, s'arracher à la logique de cour, refuser d'être réduit à un pion dans une stratégie de régression autoritaire. Car s'il continue, s'il persiste dans cette posture d'exécutant idéologique, il finira avec les autres valets du pouvoir autoritaire dans les poubelles de l'histoire maghrébine. Celles qui n'épargnent jamais ceux qui tournent le dos à leurs propres serments.