L’ancien président de la République, Mohamed Ennaceur a été présent ce dimanche 1er novembre 2020, à l’émission « Portrait » d’Elyes Gharbi sur les ondes de Mosaïque Fm, pour revenir sur les principales étapes de sa carrière politique et donner son évaluation de la situation actuelle.
Mohamed Ennaceur a indiqué que plusieurs revendications ont été acquises durant les neuf années après la révolution, notamment, en ce qui concerne les droits de l’homme et les libertés, estimant que les libertés doivent être accompagnées d’un sens de la responsabilité sans porter atteinte à autrui. « Par contre, il y a eu une dégradation de la situation économique et sociale. L’Etat n’est plus respecté. D’autre part, ceux qui ont accédé au pouvoir après 2011 n’ont pas assuré le lien historique et n’ont pas tenu à construire une nouvelle Tunisie ».
L’ancien président de la République a assuré que le pacte social doit faire l’objet d’un large consensus entre plusieurs parties. « Ces parties doivent consacrer les acquis de l’Etat de l’indépendance et préserver les valeurs démocratiques de la révolution. Il est nécessaire de traiter les problématiques de la Tunisie en toute urgence. Il faut dire que la question principale demeure la vision future de la Tunisie, qui est complètement absente des programmes et perspectives des politiciens actuellement ».
Par ailleurs, il est revenu sur la question du dialogue national revendiqué par plusieurs personnalités nationales, assurant que ce dialogue doit constituer une solution aux grands problèmes de la Tunisie. Son objectif étant de construire un avenir commun à tous les Tunisiens. « Or, ce dialogue est difficile à mettre en place actuellement. Les temps avancent et les partis politiques vont changer, il y aura parmi le peuple tunisien ceux qui seront capables de construire cet avenir ».
Mohamed Ennaceur a, tout de même, fait part de sa déception de la rupture effectuée par les politiciens ayant rompu avec toute une ère de l’histoire de la Tunisie, considérant que cela constitue une tentative de supprimer toute une période de l’histoire de la Tunisie.
S.H
Cet avenir, il aurait fallu le dessiner en 2011, au moment où le bouillonnement était propice à une réflexion sur l'after, et où la libération des volontés et des esprits pouvait certainement alimenter la recherche d'une représentation nouvelle de notre pays et de son devenir. Les slogans brandis, l'élan, l'unité et la mobilisation générés alors, ainsi que l'immense espoir suscité par cette émancipation aussi soudaine qu'inespérée, auraient servi de ferments à cette sémination si elles avaient été intelligemment sollicitées.
Or, l'on s'est plutôt préoccupé d'accaparer le pouvoir, renforcer ses positions, chercher à poser des jalons pour une main mise sur tous les rouages dénudés de l'Etat et favoriser la résurgence des prédispositions conservatrices et du rigorisme confessionnel pour mieux aliéner et dominer. Aucune réflexion, aucune anticipation, aucune imagination, ce n'étaient que stratégies d'occupation du vide laissé et de partage du butin abandonné. Une période qui a été marquée par un baby boom d'hommes et de partis inconnus jusque là, et devenus très vite des adversaires acharnés et se disputant âprement cet héritage. Une compétition de laquelle étaient d'ailleurs exclus les principaux protagonistes du changement, cette jeunesse dont on a très vite jeté aux oubliettes les revendications, et les rêves, d'une plus grande dignité et d'une destinée plus clémente !
Nous avons vécu dix ans à supporter cette léthargie et cette sclérose intellectuelle et conceptuelle, à assister aux joutes, aux escarmouches et à la montée des antagonismes, sans réel progrès ni promesses d'amélioration, bien au contraire ! Une lente, mais irrépressible descente aux enfers.
Sans doute est-il venu le temps de mettre le holà à ces outrances et à ces dérives, siffler la fin de la récréation, modifier les règles du jeu "démocratique" qui a permis tous les abus, et amener aux commandes des hommes et des femmes de bonne volonté, plus soucieux de l'intérêt général et de l'avenir, et porteurs d'un véritable projet de sauvetage et de relèvement.
Je ne vois personne capable de le faire, si ce n'est le peuple lui-même, comme il a été en mesure de balayer une dictature que l'on pensait indéboulonnable. Peut-être seront nous alors autorisés à rêver de nouveau. Autrement, nous serons condamnés à bâtir des châteaux en Espagne, pour l'éternité !
Comme ce regionaliste serviteur de la dictature....qui avait pour unique vision la *** et l'oppression des tunisiens....
Tu prouves, encore une fois, que tu n'es pas patriote et c'est normal, car tu es un islamiste notoire inféodé à ton Merdogan. Bon ! Je fais semblant que tu n'as pas compris et te réponds :
AL watan Akbar, c'est la Tunisie au-dessus de tout, y compris la religion. '?a te va ?
Tu prends la Tunisie pour un 'parking'?', là, je trouve que tu es vraiment imbécile. Eh ! Sans rancune, c'était sincère.
'nos ancêtres les Turcs de l'empire ottoman'?'
Toi, tu as peut-être des origines turques mais les ancêtres des tunisiens ne sont pas turques, ni arabes. On te l'a dit plusieurs fois que nos ancêtres sont des berbères et nous le sommes toujours, même si la Tunisie est arabophone (et non arabe). Mais, tu es dur à comprendre.
Tu n'arrêtes pas, dans ce forum, d'étaler ton ignorance. Retourne à l'école vas !
Tu es nostalgique et utopique donc tu es inintéressant, je plains ta femme, l'allemande convertie par obligation, qui doit s'ennuyer avec toi.
Enfin, je ne réponds pas à tes insolences qui sont la spécialité des islamo-fascistes.
Al Watan Akbar
Instaurer la charia et inféoder le pays à la Turquie.
C'est juste. L'absence de vision est ce qui qualifie le mode de gestion et d'organisation du pouvoir. Une caste, des factions s'approprient le pays et se servent en dépit des lois et des règles. La régression est organisée dans bien des domaines, et l'on peut dire, sans humour, que notre pays est devenu le premier exportateur de la terreur, comme en témoignent les faits depuis plusieurs années.
Un pays qui s'est gardé de toute violence, sauf quelques rares épisodes, se révèle capable de se montrer leader en ce domaine grâce à la conjonction de circonstances ayant porté aux commandes de fieffés meneurs à l'idéologie obscurantiste et meurtrière.
Alors, nous dire que le principal problème serait L'UGTT, composée d'une bande d'ignares.
On a déjà fait dans le dérisoire. De telles allégations participent du pire.
Mais Mr Ennaceur, que faites-vous à part suggérer ce "Dialogue National" ? Que faisons-nous d'ailleurs? Alors que l'instant est majeur. Le pays saigne. La classe politique actuelle a démontré ses limites. Les valeurs sûres de notre pays regardent ailleurs. Indolents et apathiques, ils ne veulent pas aller au matelat. ( Cf Le parrain ). Et il y a le reste, ceux que Bourguiba avait justement qualifié de "poussière d'individus".
Il faut absolument que ce Dialogue National ait lieu pour statuer sur les facteurs endogènes et exogènes qui ont poussé à la dégradation. Et de là sortira certainement, une vision claire, un projet pour remettre la Tunisie sur la voie du progrès, bannissant à jamais l'imposture. Un projet de nature à rendre les tunisiens maîtres de leur destin et en toute responsabilité.
Pourquoi seuls les clous rouillés de l'ancienne Tunisie macabre, sont appelés par les médias azlamistes, à nous pleurer davantage leurs propres faillites qu'ils collent aux autres, afin de minimiser les réussites des actuels politiciens et de faire perdurer le pessimisme qu'ils répandent en Tunisie, par leur mentalité criminelle tétée des régimes dictatoriaux de Bourguiba et de Ben Ali.
Au lieu d'incriminer chaque ancien politicien qui ose saboter les actuels politiciens au pouvoir, les médias azlamistes leur offrent la parole, pour semer la zizanie et le pessimisme. Une fois Ahmed Néjib Chebbi, une fois Mohamed Ennaceur, une fois la Zalèma canif moussi et la liste ne s'arrête pas là.
Nabil Ayari