Le docteur en sciences économiques, enseignant-chercheur à l'Université de Carthage et expert-consultant, Aram Belhadj, s’est interrogé sur la correspondance entre les orientations du gouvernement, en ce qui concerne le budget d’État de 2025, et les recommandations du Fonds monétaire international (FMI), alors qu’on parallèle le pouvoir ne cesse de clamer "Non à ces conditions injustes et pas d’ingérence dans nos affaires". Ce qui est absurde, soutient l'expert, vu qu’on est exactement en train de faire ce qu’on considère comme injuste.

Ainsi et dans un post Facebook daté de jeudi 12 septembre 2024, l’universitaire a indiqué : « Réduire la masse salariale, rationaliser les dépenses (notamment les dépenses de gestion), rationnaliser l’utilisation de la compensation, maintenir les équilibres financiers (notamment en réduisant le recours à l’endettement extérieur), améliorer la capacité d'adaptation au changement climatique, renforcer le rôle social de l'État... ce sont presque toutes les mesures demandées par le FMI à la Tunisie et qui sont toutes présentes dans le projet de loi de finances et du budget de l’État pour l'année 2025 ».

« La question qui demeure est de savoir quelle est la différence entre les orientations de notre gouvernement et celles du FMI, et pourquoi avons-nous brandi le slogan contre le FMI ? », a-t-il ajouté, en concluant : « En attente de réponses ! ».

Rappelons que le ministère des Finances a récemment publié un rapport sur "l'Exécution du budget de l'État jusqu'à la fin du premier semestre 2024 et les principales hypothèses et orientations du projet du budget de l'État pour 2025".

Le 9 septembre 2024, le professeur en économie et analyste financier, Bassem Ennaifer, est revenu sur les grandes lignes du projet de loi de finances 2025. Il avait affirmé qu’il n’y avait pas de changements fondamentaux par rapport à l'année dernière.

I.N.