Le syndicaliste et ancien ministre, Abid Briki, a commenté, lundi 20 novembre 2023, l’arrestation la semaine dernière de deux hommes d’affaires tunisiens. Il a estimé que ces arrestations n’avaient rien de politique, avançant des suspicions de blanchiment d’argent.
Invité de Wissal Kasraoui dans la Matinale de Shems FM, il a souligné que les poursuites engagées contre des hommes d’affaires ne devraient, toutefois, pas devenir un outil pour faire pression sur le capital en Tunisie. Il a mis en garde, dans ce sens, contre les répercussions économiques des perturbations qui pourraient toucher aussi les hommes d’affaires honnêtes. Il a ajouté qu’il faudrait encourager l’investissement pour créer la richesse dont l’État a besoin.
Abid Briki a déploré, par ailleurs, le manque d’informations au sujet des arrestations opérées estimant que l’absence de communication a créé de la confusion autour de ces affaires. Il a critiqué, également, le processus de conciliation pénale, notamment l’obligation pour les « hommes d’affaires les plus corrompus d’investir dans les régions les plus pauvres ».
Il a évoqué la nécessité de réviser plusieurs lois organisant les organes de contrôle, la loi sur les marchés publics et la commission supérieure de contrôle et d’audit des marchés publics, entre autres. Selon le syndicaliste, le meilleur investissement à faire pour endiguer la mauvaise gestion ou encore le monople est de renforcer les organes de contrôle.
Notant que le pays a besoin d’une stratégie et d’une vision globales, il a avancé que le chef du gouvernement ne pourrait communiquer une vision permettant de construire un processus sur les années à venir, car la loi ne le lui permet pas. Il a rappelé, ainsi, que l’élaboration des politiques générales du pays revient au président de la République, selon la constitution de 2022.
Abid Briki a commenté, dans ce même contexte, le projet de loi de finances 2024, estimant que ce projet présente uniquement des solutions courtermistes. Il a critiqué le discours de la ministre des Finances affirmant que celle-ci aurait adopté une approche différente pour préparer le peuple psychologiquement à l’impact des mesures à venir.
N.J
La fortune des ces H affaires c'est plus que 1000 fois le budget de l'état tunisien'?'partout les H d'affaires bénéficient des largesses du pouvoir politique car c'est eux qui financent les campagnes électorales des hommes politiques mais en Tunisie c'est plus que trop '?'.il faut assainir ce petit bazar petit à petit et non pas brusquement.