
Il y a réellement de quoi s’interroger. Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, et son ministre des Finances etc. Ali Kooli, ont-ils lu dans sa totalité le rapport du FMI issu de ses consultations au titre de l’article IV de ses statuts ? Rien n’est moins sûr vu l’absence totale de réaction de leur part. Le Fonds a même tenu une rencontre de presse via visioconférence sur le sujet au lendemain de la publication du document; occasion au cours de laquelle les auteurs du rapport ont exhorté les autorités tunisiennes à révéler à l’opinion publique la dramatique situation du pays.
Une fois de plus, M. Mechichi est aux abonnés absents comme il le fut visiblement au sujet des stocks de vaccin anti-Covid 19 ayant été introduits dans le territoire et dont auraient bénéficié plusieurs personnalités du pays. Quant à l’enquête qu’il a décidé de diligenter à ce sujet, elle s’égarera probablement dans les méandres des procédures, comme beaucoup d’autres qui l’ont précédée. L’absence de M. Kooli est tout aussi curieuse, lui toujours prompt à écumer les studios de radio et les plateaux de télévision pour fustiger ceux qui ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur la situation dramatique du pays, usant d’arguments démagogiques et de propos futiles, sinon soporifiques, pour dire que la situation est sous contrôle. Le rapport du FMI lui administre un cinglant démenti considérant que les prévisions du gouvernement sont proprement chimériques. Non, la croissance ne sera pas de 4% en 2021 mais bien en-deçà. Le déficit budgétaire (hors don) ne serait pas de 6,6% du PIB mais de 9,9% selon le FMI car, « le budget de 2021 ne précise pas comment des économies seront réalisées ». En outre, il ne tient pas compte de « l’embauche potentielle de 10 000 chômeurs de longue durée, ni la première phase d’embauche/régularisation de quelque 30 000 ouvriers de chantiers (convenu en 2020 et équivalent à 0,5% du PIB). Il exclut également l’apurement des arriérés potentiels envers la STIR et l’Office des céréales (0,7% et 0,8% du PIB respectivement). Il ne tient pas compte enfin de l’évolution des cours du pétrole plus élevés que ceux prévus par le budget ».
Ceci n’est là qu’un exemple parmi d’autres des constats et analyses du Fonds sur la situation économique et l’état des finances publiques du pays qui soulignent que les autorités « doivent » remédier d’urgence aux déséquilibres budgétaires et extérieurs « insoutenables » de la Tunisie. L’institution de Bretton Woods présente des objectifs alternatifs et des recommandations. Cependant, ils auraient été jugés par le gouvernement, « trop ambitieux et difficiles à mettre en œuvre dans le contexte sociopolitique actuel » indiquent les auteurs du rapport.
Autrement dit, face au désastre annoncé, il est préférable de ne rien faire. Ou plutôt, à défaut de changer la trajectoire budgétaire et des finances publiques, on va changer les personnes qui en ont la charge. En tout cas, c’est ce qui transparait de la décision prise par le ministre des Finances de limoger les directeurs généraux des départements qui sont au cœur du processus, à savoir la direction du budget, la direction du contrôle national et la direction de la législation fiscale. D’autant que cette décision sert de sombres intérêts personnels et politiques car le communiqué du ministère des Finances expliquant les raisons d’une telle décision est d’un faux-semblant sans égal. En vérité, on a écarté ceux qui sont susceptibles d’empêcher toute fuite en avant. L’un a été limogé parce qu’il refuse de tripatouiller les données budgétaires pour en édulcorer les perspectives, l’autre parce qu’elle ne veut pas plier face à la pression des copains, des coquins et autres lobbies de la fraude et de l’évasion fiscale, et la dernière parce qu’elle a refusé d’être complice d’un éventuel conflit d’intérêts qui concerne le ministre des Finances lui-même. Outre le fait d’avoir tenté de dissuader le ministre des Finances de publier au JORT l’accord d’augmentation des salaires des magistrats dans la mesure où, en raison de son incidence fiscale, il devrait être préalablement présenté sous forme de projet de loi et adopté par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
A cela, il convient de signaler, par ailleurs, son caractère discriminatoire vis-à-vis des autres grands corps de l’Etat qui risquent désormais de revendiquer le même avantage et générer ainsi un nouveau « Kamour », d’une autre nature.
Le chef du gouvernement Hichem Mechichi a-t-il été mis au courant de ces changements à la tête de directions aussi sensibles du ministère des Finances ? De ce point de vue, la chronique de Nizar Bahloul fournit un éclairage édifiant. Ce gouvernement précipite le pays à sa perte.



Quant à ghanouchi son ancrage au pouvoir est beaucoup plus grave, car lidagotpour lui une question de vie ou de mort, et qu'il a peur d'être déféré devant la justice d'une part, et d'être délesté de son immense fortune, d'autre part.
Quant à ghanouchi son ancrage au pouvoir est beaucoup plus grave, car lidagotpour lui une question de vie ou de mort, et qu'il a peur d'être déféré devant la justice d'une part, et d'être délesté de son immense fortune, d'autre part.
Bien sûr les khwanjias cherchent par tous les moyens la vulnérabilité de la capitale puisqu'ils pensent bêtement et naïvement qu'avec leurs milices soudoyées, ils auraient la possibilité d'intervenir sauvagement à Tunis et dans cette avenue (qui les tient à coeur et les dépriment) plus précisément.
Par voie de conséquence :
" Tant que nahdha est là rien n'ira ".
Bien sûr les khwanjias cherchent par tous les moyens la vulnérabilité de la capitale puisqu'ils pensent bêtement et naïvement qu'avec leurs milices soudoyées, ils auraient la possibilité d'intervenir sauvagement à Tunis et dans cette avenue (qui les tient à coeur et les dépriment) plus précisément.
Par voie de conséquence :
" Tant que nahdha est là rien n'ira ".