Il a juré de respecter les prérogatives de sa fonction et il a parjuré. Il a juré de respecter la constitution et il s’est assis dessus. Il a déclaré à maintes reprises qu’il respecte et qu’il allait respecter les droits de l’Homme et la liberté d’expression et il n’a pas tenu parole.
Kaïs Saïed s’est accaparé les pleins pouvoirs le 25 juillet dernier et a transformé la démocratie tunisienne balbutiante en véritable dictature. Il a commencé par geler l’assemblée, avant de la dissoudre le 30 mars. Il a limogé l’ancien chef du gouvernement pour le remplacer bien plus tard par un béni-oui-oui. Il a limogé plusieurs gouverneurs et directeurs généraux sans indiquer les raisons. L’armée est à ses ordres et les forces de l’ordre sont sous sa botte. Mais c’est insuffisant pour le prince qui a besoin de tous les pouvoirs, vraiment tous.
Qui lui résiste encore ? Les magistrats ! Après les avoir critiqués matin midi et soir pendant des semaines, il a fini par dissoudre leur Conseil supérieur de la magistrature le 6 février, après avoir ordonné à la police d’encercler leur siège et d’y interdire l’accès à ses membres élus. Vraisemblablement, et tel qu’on voit la suite des événements, les magistrats tiennent désormais le rang. Il est même arrivé que la ministre de la Justice convoque les représentants du parquet (une première depuis l’indépendance en 1956, sans que cela n’émeuve personne).
Qui résiste encore à la dictature ? Qui n’a pas encore compris le message ? Le 7 février, Business News a publié une chronique intitulée : « Gouvernement, parlement, justice, c’est fait ; restent les syndicats et les médias ».
Les syndicats sont durs à cuire, Kaïs Saïed préfère attaquer les médias en premier. Le 14 février, la vice-présidente du syndicat des journalistes, Amira Mohamed, fait savoir que d’anciennes affaires contre des journalistes avaient été déterrées, récemment, sans donner plus de détails. Amira Mohamed a exprimé des inquiétudes quant au timing, affirmant qu’elle espère que ces affaires n’aient pas été exhumées pour pousser les journalistes dans le brasier de la guerre politique ou en guise de vengeance pour avoir dérangé le pouvoir en place.
Le message n’est pas entendu par tout le monde. Si certains journalistes et certains médias, à leur tête la Télévision nationale, se sont aplatis devant le nouveau Prince, d’autres veillent encore jalousement sur leur indépendance. C’est le cas de Khalifa Guesmi, correspondant à Kasserine de Mosaïque FM, radio la plus écoutée du pays, « coupable » d’avoir publié un scoop sur une opération anti-terroriste. Il est arrêté illico presto et on lui demande ses sources. Il refuse, il est emprisonné pour huit jours. Il ne sera pas le seul à être poursuivi en justice, ses vis-à-vis à la rédaction de Mosaïque le sont également. De quoi intimider toute la radio, avec ses animateurs et ses journalistes. Sauf que l’intimidation ne marche pas, on continue encore à résister chez Mosaïque.
Le régime change alors de stratégie et utilise les réseaux sociaux pour injurier les opposants politiques et les médias. Plusieurs comptes sur Facebook et Youtube sont utilisés pour attaquer ceux qui résistent avec du contenu ordurier.
Une journaliste enquête sur l’affaire, elle s’appelle Chahrazed Akacha et elle est directrice de Scoop Info. Son style dérange, car il est aux limites de la déontologie et des règles de la profession. La quadragénaire utilise souvent l’injure et la menace dans ses publications. Elle se limite rarement aux faits, il faut qu’elle rajoute des couches de noms d’oiseaux.
A propos des comptes Facebook et Youtube, elle attaque frontalement le ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine et elle l’accuse d’être derrière. Accusation non accompagnée de preuves. Comme par miracle, plusieurs de ces comptes sont fermés tout de suite, après que Mme Akacha ait révélé l’affaire.
Une plainte est déposée et la journaliste est convoquée pour être interrogée. Sauf que voilà, la loi a beau la protéger avec son statut de journaliste, le parquet préfère la convoquer devant la brigade criminelle. D’après le décret-loi 115, les journalistes ne peuvent être interrogés sur leurs sources que par un juge et dans un cadre bien précis défini par le même décret-loi. En tout état de cause, ils ne peuvent pas être traduits devant une brigade criminelle et doivent passer directement devant une cour de justice dans les cas de délits de presse.
Chahrazed Akacha a été interrogée sur ses sources le 3 mars, puis le 7 avril. On tente de lui voler son téléphone portable et on contacte des membres de sa famille. Le 12 avril, elle est déférée devant la chambre correctionnelle pour propagation de fausses informations, attentat contre l’ordre public, atteinte à la sûreté nationale, et atteinte à la « dignité » du ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine. La chambre décide de reporter l’affaire et de libérer la journaliste.
Le ministre n’est pas calmé pour autant. Sans même attendre le verdict de la chambre correctionnelle, il lui aurait envoyé des policiers pour l’intimider. Elle dénonce cela dans un post Facebook le 11 avril et affirme avoir été agressée et menacée de viol.
C’est suffisant pour déclencher une autre affaire. En un temps record, le parquet et la brigade spécialisée réagissent. Jeudi 14 avril, elle est interrogée et emprisonnée dans la foulée.
C’est le pompon, les victimes dorment en prison et les accusés sont tranquilles. Certains n’excluent pas que Chahrazed Akacha ait menti dans ses accusations contre le ministre, mais cela ne justifie pas pour autant son emprisonnement. Il y a des lois dans ce pays et ces lois sont bafouées. Le parquet a-t-il eu le temps de vérifier les propos de l’accusatrice, d’investiguer à charge et à décharge, de convoquer l’accusé ou les accusés ? Difficile de croire qu’on ait fait tout cela en l’espace de trois jours.
Ça n’a rien d’une première, il y a un précédent encore plus odieux, celui de Mehdi Ben Gharbia. Cet ancien ministre a accusé nommément des administrateurs de pages Facebook réputées proches du président de la République de le racketter. Ils lui ont demandé quelque cinquante mille dinars pour qu’ils cessent de le harceler sur les réseaux sociaux. M. Ben Gharbia a accompagné ses propos par un enregistrement sonore étayant ses dires. Les administrateurs en question sont toujours libres comme l’air, alors que lui dort en prison depuis le mois d’octobre dans une affaire montée de toutes pièces.
L’arrestation Chahrazed Akacha démontre que la dictature est en train de s’énerver. Et c’est quand on s’énerve qu’on commence à faire n’importe quoi. La journaliste n’est pas une sainte, loin s’en faut. Elle n’est pas au-dessus de la loi, c’est clair, mais elle n’est pas au-dessous de la loi, non plus.
Ses accusations contre le ministre sont graves et la justice se devait de leur accorder un minimum de sérieux. Ceci n’a pas été fait.
Le ministre, dans la droite ligne de son président, utilise l’appareil de l’État pour attaquer ses adversaires. Il ne supporte aucune accusation, aucune critique et il le fait savoir.
Par sa réaction sanguine, Taoufik Charfeddine est en train de fabriquer une héroïne de toutes pièces.
Son président est passé par là et a réussi à héroïser, il y a quelques mois, les pires ennemis des Tunisiens, à savoir Moncef Marzouki et Noureddine Bhiri.
La suite est connue et a été expérimentée à maintes reprises à travers les siècles. Mais ni Kaïs Saïed, ni son vassal ministre de l’Intérieur, ne semblent connaitre l’Histoire. Ils n’en ont tiré aucune leçon, en tout cas. Pourtant, l’un est enseignant de droit et l’autre est avocat.
Aveuglés par le pouvoir, assourdis par la puissance que leur procure leur poste, ils cumulent les erreurs. Ils n’écoutent même pas les avertissements américains et européens qui les ont invités au respect des droits de l’Homme.
Taoufik Charfeddine fait comme si de rien n’était et continue à agir comme un Bruce tout puissant avec un appareil sécuritaire à sa botte et un appareil judiciaire à sa solde. S’il pense que l’arrestation de Chahrazed Akacha va intimider les journalistes, il se trompe, il ne fait que se mettre le doigt dans l’œil et salir davantage l’image de la Tunisie à l’international.
La nouvelle héroïne a déjà provoqué une salve d’indignations nationales et, sans aucun doute, internationales dans quelques heures.
L’Histoire retiendra Taoufik Charfeddine comme étant l’un des ministres de l’Intérieur les plus répressifs de la Tunisie.
Après la vague d'indignation suscitée par l'arrestation de Chahrazed Akacha, la journaliste a été libérée, vendredi 15 avril, au lendemain du mandat de dépôt émis à son encontre.
Raouf Ben Hédi
Il n'a pas agi seul, il l'avait fait avec le consentement de toute la population.
Vous êtes les seuls dictateurs et vous voulez quoi a la fin
il persiste et signe courageusement.
Le grand raouf bel hedi, l'homme qui n'a pas froid aux yeux et qui continue à défier le dictateur avec toute l'assurance du monde, le seul journaliste courageux , honnête et crédible, personne ne viendrait l'accuser de rouler pour nos frères de nahdha tellement il est loin de tous soupçons,
ses articles tellement variés ne laissent pas l'ombre d'un doute, il n'est pas payé par nahdha.
PS: Brabbi l'article paru sur les 20 kg de sucre, écrit par notre rbh national, pourquoi a-t-il été retiré au bout de 5 minutes?
REMARQUE, si vous voulez donner une bonne image à Businessnews, il faut demander à MOHAMED BOUZIDI de faire un stage chez lui pour apprendre l'honnêteté et ERROUJOULA et ELWATTANIA, vous pouvez continuer à censurer mes commentaires je suis très content pour votre injuste, il me semble votre grand patron vit à Paris sans commentaire, commencez déjà à balayer devant votre porte et nettoyer vos site de NAZIZMES
La justice que nos avons, a besoin d'un nettoyage complet pour la purifier.
Nous sommes en faillite et trop pauvre pour supporter toutes les contradictions.
Saïed est de bonne foi, il faut le soutenir. Les autres, à part A.Moussi, oeuvrent chacun pour ses intérêts propres.
Je vous en félicite ,d'ailleurs je suis du même avis, tant qu'on n'a pas mis hors-jeu cette nomenclature de soutien indéfectible à la secte de ces obscurantistes, qui ont réussi à infiltrer les ministères régaliens de l'état.
Cette justice docile envers ces pseudos- musulmans pieux qui se sont accaparés des appareils de l'état, avec arrogance et mépris d'un minimum de respect.
Cette charge contre le Président est encensée par les troupes islamistes dont les posts se réduisent en général ou à insulter, gémir ou adorer.
Si tout cela avait, au moins, les qualités de la controverse avec des échanges d'arguments soutenus, on y prendrait du plaisir ;hélas ! Cela en reste au niveau du caniveau, du racontars quand on n'a pas droit qu'à des propos désarticulés dont le sens doit être deviné.
On atteint parfois au sublime quand on lit des adresses comminatoires à retourner à l'école. On se demanderait à qui l'écrivant songe.
Voilà un échantillon des troupes de l'islam démocratique.
Remercions, une fois n'est pas coutume j'y sacrifie, l'homme qui prit la décision de nous en débarrasser.
Au moins politiquement.
Il peut compter sur notre vigilance afin qu'il persévère dans cette détermination.
Tous les démocrates, d' ici et d'ailleurs, qui nous servent un salmigondi inassimilable seront bien avertis que ni l'homme du 25/7, ni nous autres, sommes disponibles pour assister à leurs enseignements.
Désormais, nous avons assez appris de l'expérience subie, et comme nous ne sommes pas de la race des animaux de laboratoire, nous déclarons la séquence forclose et désertons les lieux clos où enfermés nous fûmes livrés à votre volonté.
Traiter les de vassaux, oui commenter à vos grès, la vérité
'?clatera le moment venu, la justice de l'homme n'ait jamais équitable, Allah le tout-puissant nous préserve de ces diaboliques serviteurs du déni et de l'irrationnel.
La dernière tuile sur la tête de Ghannouchi & Co : l'UE bénit le plan de Saïed
Tous ceux qui on été élus aux dernières élections législatives, tous ceux qui ont pris les manettes de l'état, le président de la République, tout ce beau monde est responsable, complice, impliqué,... de près ou de loin de la situation catastrophique du pays.
Certains cherchent à se dédouaner et fuient lâchement leurs responsabilités.
Le président a attendu, en étant spectateur passif, durant plus de deux ans.
Le peuple à été trahi et chacun de ce beau monde doit rendre les comptes, soit par l'urne, soit par la justice.
Faire de la politique c'est prendre des risques personnelles et dans ce cas il faut assumer.
Point barre.
Les hommes forts d'hier Ghannouchi et Karoui et ceux d'aujourd'hui Cherfeddine et Saïed refusent d'assumer.
Taoufik Charfeddine ministre doit obéissance au chef de l'Etat.
Mais le même, avocat de son état, doit aussi obéir à son serment "Je jure par Dieu tout puissant, de remplir les actes de la profession d'avocat en toute probité et en tout honneur, de garder le secret professionnel, de respecter les lois et de ne jamais manquer de respect et aux tribunaux et aux autorités publiques."
Respecter les lois en fait partie.
Sa fonction de ministre l'en égare...
Diffamer est un acte punissable par la loi même si les propos sont vrais.
Tistahlou ya touansa. Le pain sera un produit de luxe cet été et la famine vous guette, continuez à faire les cons.
Ce mainstream ne fonctionne plus depuis longtemps comme quatrième pouvoir, mais comme diffuseur de récits des putschistes..
Tbarkallah 3lihoum !
Je ne pense pas que ce soit le cas.
Il ont tout dévoré durant onze a's laisa't toutes caisses de l'état tunisien vides.
Et ils osent parler maintenant comme si rien n'était.
C'est des mafieux ayant appris le mafiosisme lors de leur sinécure à Londres entre 2006 et 2011 pour être envoyés suite à un soi-disant printemps arabe pour venir se rabattre sur la Tunisie et surtout sa capitale comme des vautours et des rapaces.
Ne censurez pas, et vous serez un peu plus crédible dans votre propension à vous instituer démocrates.
Pour le reste, le champ politique est le lieu des controverses, et c'est heureux, puisque c'est en cela qu'on peut différencier une démocratie et une société ouverte des autres régimes.
Le reste à été dit par d'autres.
si vous avez un brin de courage et de sincérité publiez meme ceux qui vous critiquent
Seriez vous par hasard un parent d'un ex parlementaire?
et c'est ça votre déontologie
vous les journalistes vous voulez avoir aussi l'immunité?
nous KS et Charfedine sont les hommes qu'il faut pour tous ceux qui se croient au dessus de la loi pour insulter et dire des mensonges
Il ne reste plus que la mise en place de quelques ingrédients encore en fabrication et une touche finale.
Tél est l'état des lieux qui nous est offert, dans un menu d'apparence appétissant, par un pouvoir esseulé mais qui se frotte déjà les mains sans retenue.
L'affaire du siècle est presque bouclée.
Le grand jour "ji" et l'heure "hach" s'approchent à pas de géant.
Appartement, l'équipe du chef a bien mijoté la soupe, sa soupe.
Quand on est un animal politique, quand on est un demago-politique, on doit impérativement s'appuier sur l'histoire et en retenir la leçon.
En effet, notre histoire politique nous a accouché, durant des décennies, deux dictatures "spécial Tunisie" puisque le pouvoir en place de jadis ne s'est jamais servi de l'armée.
C'est vraiment dangereux, très dangereux de s'allier avec une force de poids car rien n'est acquis d'avance.
Chez Izzaim la méfiance était de mise.
Bourguiba l'a bien compris et il n'a pas hésité à éliminer tous les obstacles un par un, histoire s'asseoir son régime-parti.
Le PSD a régné en maître absolu durant des décennies.
Malheureusement, la fin du roi était pitoyable.
Quant à Ben Ali, formé dans ce même sérail, il a renforcé le système par un apport inestimable d'une politique impitoyable en s'appuyant sur ce qui restait de melasses utiles.
Il a quand même pris garde d'éliminer certaines forces residuelles jugées à risque.
Le manège à perduré plus de vingt-cinq ans.
Malheureusement, la fin était aussi tragique,..sauve qui peut !!!
Aujourd'hui, la donne voire l'équation me paraît plus simple mais ingénieuse.
L'actuel hôte du palais, ce prince bien chouchouté naïvement par une populace usée, agit simple mais efficacement et ce, jusqu'à nouvel ordre.Il lui a suffit de mélanger les deux premiers ingrédients et la nouvelle recette de soupe nous sera un bien enctueuse.
En un mot, la nouvelle dictature est presque sans sa phase finale.
Je vous promets les amis, on aura bientôt une une nouvelle constitution sur mesure, une assemblée docile, un gouvernement jeune, très jeune inexpérimenté, une police encore plus forte et fidèle, des syndicats au service, une administration propre,... Tel est le vrai visage d'un nouveau pouvoir, d'un prince qui seront indiscutablement au service de la nation !!!
L'histoire en sera le seul juge.
Ainsi, petit petit le "corbeau" a construit son nid fidèlement à son rêve car le printemps sera forcément arabe.
Cette ce que je prédis.
D'autant plus qu'ils sont trop incultes et analphabètes.
ceux qui le soutiennent encore, sont des nostalgiques de la dictature, ceux qui ont tout perdu avec le départ de Ould Ali et sa voleuse Layla.
L'armée doit l'arrèter, ASAP.
WAKE UP !!
Pour les pro système, un seul mot: ehchmou chwaya ala rwehkom...... La honte de continuer fi tazmir w tatbil alors que le pays ira tout droit vers le mur !!