
Un léger air de 2013 flotte actuellement sur la scène politique suite aux informations selon lesquelles trois des organisations du quatuor sont en train d’élaborer une nouvelle initiative dans le but de sortir le pays de l’ornière. La ligue tunisienne des droits de l’Homme, la centrale syndicale et l’ordre des avocats sont actuellement en train de plancher sur les contours de cette initiative.
Il s’agit d’une initiative tripartite qui portera sur les aspects politique, économique et social. Selon Bassem Trifi, président de la LTDH, cette initiative pourrait se concrétiser sous la forme d’un dialogue national entre organisations et composantes de la société civile. L’objectif est d’élaborer une feuille de route qui sera proposée au peuple tunisien. Une série de réunions a eu lieu, depuis les élections du 17 décembre entre le bâtonnier Hatem Mziou, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi et le président de la LTDH, Bassem Trifi. Devant la crise politique que traverse le pays, accentuée par la démission du peuple tunisien qui n’a participé qu’à hauteur de 11,22% aux élections, les organisations nationales ont pris leurs responsabilités comme l’avait annoncé Noureddine Taboubi. On remarquera l’absence notable de l’Utica dans cette assemblée. La centrale patronale s’est illustrée par son silence lors des différentes étapes politiques vécues par la Tunisie versant dans une lâcheté qui jure avec le rôle joué par cette organisation en 2013. Samir Majoul, président de l’Utica, avait même participé aux travaux de la commission nationale pour une nouvelle République, sous la présidence de Brahim Bouderbala.
Les contours de cette initiative restent encore à déterminer, d’après ses auteurs. Toutefois, deux questions fondamentales se posent immédiatement : Quel rôle joueront les partis politiques dans cette initiative et est-ce que le président de la République sera convié à y participer, d’une manière ou d’une autre ?
Pour l’instant, il semblerait que les partis soient totalement exclus de ce projet de la société civile, au moins dans la phase d’élaboration et de préparation. Cette tendance pourrait se confirmer dans les prochaines semaines dans l’objectif de préserver cette initiative de toute mauvaise publicité partisane. A l’instar de ce que l’UGTT avait mentionné dans le communiqué de son bureau exécutif élargi, les organisations nationales ne souhaitent pas que leurs efforts versent dans le sens de l’opposition et que cette initiative soit politisée. C’est pour cela qu’un certain secret entoure encore les discussions entre les patrons du trio d’organisations nationales. Les partis ne semblent pas apprécier cette démarche. Le conseiller du président du parti Ennahdha, Riadh Chaïbi, a déclaré, le 28 décembre 2022 sur Express FM, qu’une initiative de sauvetage du pays qui n’est pas inclusive et qui met de côté les partis tunisiens ne peut pas réussir. Il a également tenu à ce que le 25-Juillet soit qualifié de putsch en tant que préalable à toute éventuelle discussion. Il est fort probable que les autres partis regardent cette initiative avec le même œil critique, même s’ils ne l’exprimeront pas toujours. Toutefois, le fait d’exclure les partis dans un premier temps peut être justifié le temps de rallier l’opinion publique à l’initiative tripartite dont les auteurs n’excluent pas l’élargissement des consultations dans un second temps.
La question la plus épineuse se pose concernant le rôle que pourrait jouer le président de la République, Kaïs Saïed. Ce dernier n’a raté aucune occasion pour démontrer qu’il n’était pas un homme de dialogue et qu’échanger avec les autres ne l’intéresse nullement. La question de savoir si le trio va proposer, ou non, au président de la République de chapeauter le dialogue ou, au moins, d’y participer n’a pas encore été tranchée. Mais de l’autre côté, il semblerait que la messe soit dite. L’explicateur Ahmed Chaftar, qui porte la parole de son président depuis un bon bout de temps, a rejeté totalement la possibilité de tenir un dialogue et d’envisager que cela puisse être une solution pour la Tunisie. Dans son intervention sur IFM, Ahmed Chaftar a même eu le toupet de parler de légitimité et de refuser toute intervention extérieure à la nouvelle légitimité électorale et à celle du président de la République. Pour lui, « les organisations de la société civile n’ont pas à intervenir dans un processus qui suit son cours de façon normale », tel que décidé par Kaïs Saïed. Il est fort probable que ce dernier l’entende également de cette oreille et qu’il mettre en doute la légitimité de l’UGTT, de la LTDH et de l’ordre des avocats dans l’élaboration et la proposition d’une sortie de crise. La centrale syndicale avait même parlé de « sauver le pays », visant ainsi directement la gouvernance de Kaïs Saïed.
Il s’agit pourtant d’une porte de sortie de crise pour le président, également, qui continue à s’enfoncer dans son isolement national et international. Mais Kaïs Saïed ne s’en rendra pas compte et il continuera dans son entêtement à poursuivre un processus populairement refusé et qui mène à l’impasse. Comme en 2013, les organisations nationales instigatrices de ce nouveau dialogue devront probablement faire sans le président de la République car il fait partie intégrante du problème et qu’il ne veut admettre aucune défaillance. Le chef de l’Etat pourrait également pousser le zèle plus loin en remettant en question la légitimité d’un tel processus étant donné qu’il considère que sa propre feuille de route reste valable. Kaïs Saïed l’a confirmé lors d’un discours très tendu prononcé devant des membres de son gouvernement et des responsables militaires et sécuritaires : « Nous, continuerons, nous poursuivrons et nous vaincrons », a-t-il crié. Il a également profité de l’occasion pour vilipender ses opposants comme il a pris l’habitude de le faire. Pour lui, la faiblesse du taux de participation aux élections législatives anticipées du 17 décembre ne signifie nullement un essoufflement du processus qu’il a engagé ni une désertion populaire par rapport à son projet. Il a martelé que les 11% des législatives valaient mieux que les 99% enregistrés auparavant lors d’élections truquées. Le chef de l’Etat a transmis un message selon lequel toute initiative ou toute mise en doute de la validité du processus qu’il a engagé seraient non seulement refusées, mais pourraient même donner lieu à des poursuites judiciaires puisqu’il saute allégrement de « l’atteinte aux symboles de l’Etat » à la grave accusation de « complot contre la sûreté de l’Etat ». Tout cela démontre bien que le président de la République, Kaïs Saïed, ne semble pas disposé à réviser ses choix ni à mettre de l’eau dans son vin.
Par conséquent, la crise politique a encore de beaux jours devant elle, du moins dans l’immédiat. Par sa réaction, le président de la République, Kaïs Saïed rappelle celle de son prédécesseur, Moncef Marzouki, devant le dialogue national de 2013. Il va sans dire que les trois organisations instigatrices de l’initiative de sortie de crise devront s’armer de force et de patience pour faire aboutir le projet.
Marouen Achouri
- les grévistes arrêtent les grèves
- les avocats paient les impôts
- les droits de l'homme arrêtent les mensonges .
KS doit ordonner d' arrêter de faire des retenues sur les salaires des fonctionnaires et de verser chaque mois de milliards à cette organisation qui travaille pour le retour des khouanjias
Allez dégagez !!!!
J'ai une confiance entière en cette Patriote qui va avancer comme un train TGV et redonner confiance aux ménages, aux investissements, à l'économie nationale.
Le reste, c'est "khrafet ommi sissi".
Les vrais comiques de la Tunisie les rcdistes..
qui est le TRUAND.
Voir mon commentaire sur le lien:
https://www.businessnews.com.tn/samir-majoul--lutica-rejette-toute-nouvelle-taxe,520,124859,3
Le consensus à la tunisienne:
- Le consensus signifie qu'un débat pourrait avoir lieu dans le but de façonner une décision qui pourrait convenir à tous. Mais seulement, il y avait, entre 2011-2021, trop de partisans/participants au consensus en Tunisie:
- 220 partis politiques dont les membres mêmes sont en désaccords,
- des dizaines de prof. universitaires, souvent prétentieux
- l'UGTT,
- l'influence de certains pays étrangers qui voient leurs intérêts menacés
- certains journalistes
- certains activistes
- L'UTICA
- notre oligarchie entrepreneuse
- nos PME
- Les pseudo-représentants de la classe ouvrière
- Les pseudo-représentants de la classe paysanne
- Les pseudo-représentants de al femme tunisienne
- Les avocats
- etc., etc. etc.
-->
oui, on s'attendait que le consensus pourrait assurer à chacun de participer à la prise de décision et être en mesure de faire entendre sa position et de ne pas abdiquer sa propre volonté au profit de celle des autres.
Fazit: dans ce contexte le consensus ne pourrait aboutir qu'à des décisions vagues et trop imprécises afin que chacun parmi les quelques milliers de participants au consensus ait l'impression que sa position a été prise en considération. Ceci à l'image de notre constitution de 2014, elle est tellement vague que l'on pourrait l'interpréter de trente-six mille façons au nom du consensus...
Oui, le consensus est très important dans la précise de décision socio-politique et -économique, par contre il devient contre-productif si il est trop élargi comme durant la dernière décennie en Tunisie (un très grand nombre de participants au consensus).
La Tunisie a préféré, durant la dernière décennie, la prise de décision au consensus qu'à la majorité et ainsi on a passé 3 ou même 4 ans à discuter et à s'engueuler afin d'écrire une constitution de quelques pages qui a conduit la Tunisie au désastre socio-politique et -économique...
Le consensus, tel qu'il a été conceptualisé durant la dernière décennie en Tunisie est un état d'esprit, une façon de se comporter les uns vis-à-vis des autres qui met l'accent sur le non respect mutuel et l'agression verbale et même physique.
Le consensus en Tunisie durant la dernière décennie prétendait être égalitaire et anti-autoritaire et qu'il aspirait à la fois à une société tunisienne future dépourvue de domination, alors ce que l'on a vécu est totalement le contraire avec le faux slogan que " le consensus, c'est ce qu'il y a de plus libertaire et de plus égalitaire, puisque personne ne devrait être lésé ni contraint, c'est admettre que l'écoute des autres peut nous faire changer" --> en vérité, rien de cela ne caractérisait le consensus à la Tunisienne.
@Mr. Taboubi: faut il refaire les mêmes conneries du temps de notre ex-troïka et du règne de BCE? --> Non Mr. Taboubi, le gouvernement de Madame Bouden a fait de très bons choix en appliquant la répartition des charges socio-économiques. Il reste encore à activer les Tunisiens sans exception à créer de la richesse pour eux mêmes et pour la Tunisie. On en parlera demain sur Business News TN
Bonne soirée
PS: même en Allemagne plusieurs médicaments ne sont plus disponibles dans les pharmacies, et l'inflation a ruiné le porte-monnaie de la classe moyenne allemande
https://www.businessnews.com.tn/KaC3AFs-SaC3AFed--le-dC3A9fi-le-plus-important-est-celui-C3A9conomique-et-social,520,125607,3
bonne année 2023
Que voulez-vous de plus ?
Qu'est-ce que c'est ce cinéma et cette comédie montée toutes pièces.
C'est de l'arnaque pure et simple.
La cause principale de la stagnation économique est l'endettement excessif qui a dépasse les 125 milliards de dinars.
La raison de cette colossale est l'augmentation de la masse salariale dans la fonction publique qui a quadruple depuis 2010, les salaires ont double de 2010 a 2021 et le nombre de fonctionnaire a double. L'UGTT protege cette situation, si la masse salariale quadruple, les revenus de l'UGTT quadruplent, donc les avantages des leaders de l'UGTT ont plus que quadruple.
La masse salariale est de 16% du PIB en Tunisie contre 5% en Egypte et au Maroc.
Sur douze ans cette masse salariale excessive a coûté plus de 120% du PIB ce qui correspond a l'augmentation de la dette et le déclin des investissements, des revenus et niveau de vie des Tunisiens qui ne sont pas dans la fonction publique ou les sociétés étatiques.

