Le député, ancien cadre de la société tunisienne de sidérurgie El Fouladh et ancien secrétaire général adjoint de l'Union régionale du travail de Bizerte, Sami Saïd, est revenu sur la situation d’El Fouladh et les pistes de sauvetage.

L’élu a ainsi indiqué, mercredi 27 décembre 2023, à Nehed Jendoubi dans l’émission Midi Show, que la situation d’El Fouladh est due à des cumuls comme toutes les autres entreprises publiques. Et de soutenir qu’à une certaine époque il y a avait un but pour éliminer les entreprises publiques : chose qui aurait commencé en 1993 avec la mise à niveau et qui a poussé la société vers le gouffre.

L’ancien syndicaliste a aussi souligné que la majorité des équipements d'El Fouladh n’ont pas été modernisés depuis 1965.

« Je voulais remercier le chef de l’État car la vidéo de 39 minutes avait éclaircit plusieurs détails. Ce que nous voulons aujourd’hui c’est préserver les entreprises publiques tout en soutenant le secteur privé ! », a-t-il déclaré.

Pour lui, il y a trois scénarios possibles pour sauver la société : un investissement avec la garantie de l’État, un partenaire stratégique ou un investisseur qui investit et modernise les équipements.

Sami Saïd a confirmé qu’on est en train de préparer un dossier complémentaire pour le sauvetage de la société, qui sera soumis prochainement à un conseil ministériel, puis soumis au parlement pour examen. Il a indiqué qu’essentiellement, l’État est en train de chercher un investissement et des financements pour moderniser les équipements.

Le député a affirmé que la société dispose d’un grand terrain, lui permettant d’installer un grand four offrant une grande capacité de production. Et d’avouer que la société compte sur la ferraille conditionnée pour l’alimenter, comme celles issues des bus ou des chemins de fer. Il a évoqué dans ce cadre les problématiques liées à l’usage de cette matière, assurant que les législations ne sont pas adaptées et que l’objectif est de créer une souplesse pour permettre aux entreprises publiques de céder leur ferraille à El Fouladh.

Et d’avouer qu’il n’y a pas de stratégie concernant cette matière importante pour El Fouladh et qu’il n’existe pas de mesures permettant d’alimenter la société par la ferraille issue des sociétés off-shore.

S’agissant du rééchelonnement de la dette de la société, M. Saïd a affirmé qu’il s’agit d’intérêts bancaires et de frais financiers, la société traînant ses déboires depuis 2008. Il a estimé que le moment ne serait pas opportun pour un assainissement financier avec la crise des finances publiques.

I.N.