En 2013, l’arrestation de l'homme d'affaires et fondateur de la société Yosr Développement, Adel Dridi, avait secoué la Tunisie. Il avait écopé de 32 ans de prison ferme. M. Dridi a été condamné pour escroquerie. En 2014, cette peine a été réduite à dix ans de prison. Adel Dridi est soupçonné d'avoir monté un système s'apparentant à une pyramide de Ponzi. Il a collecté de l'argent aurpsè de particuliers sous prétexte d'investissements juteux promettant de leur rendre les sommes collectées avec un bénéfice non négligeable.

Dix ans après, en 2023, l’homme d'affaires a obtenu gain de cause. Son avocat, Sami Rebai a indiqué qu’il s’agissait d’une affaire en première instance. Il s’agit de l’affaire criminelle à l’origine des autres poursuites visant Adel Dridi.

« C’est la première enquête ouverte alors que la société était encore active. Elle a été initiée par le ministère public et non suite à une plainte. Les poursuites ont été engagées auprès du Pôle judiciaire financier et reposent sur des crimes financiers… Il s’agit de soupçons de blanchiment d’argent et d'association de malfaiteurs dans le but de porter atteinte aux biens d’autrui… Il y a eu un flux d’argent et des virements… Le ministère public a ouvert une enquête… Il ne connaissait pas la nature de l’activité de l’entreprise… Adel Dridi avait été convoqué, auditionné puis maintenu en liberté », a-t-il ajouté.

L’avocat a expliqué que par la suite, avec l’arrêt des activités de l’entreprise et le dépôt de plusieurs plaintes, des sentences ont été prononcées. Adel Dridi a été jugé coupable dans un ensemble d'affaires et purge sa peine en prison. L’avocat a refusé de communiquer la durée globale des peines. Il a indiqué que certains tribunaux ont procédé à une confusion des sentences d’emprisonnement.

Sami Rebai a considéré qu’on ne pouvait pas parler d’escroquerie et a précisé que son client avait été arrêté alors qu’il se rendait à son bureau un café à la main. Il n’a pas tenté de s’enfuir et n’a pas été interpellé au niveau de Nabeul. Il a assuré que Adel Dridi respectait, en ce temps-là, ses engagements financiers et qu’il avait été interpellé alors que des gens attendaient devant son bureau d’être payés.

L’avocat a pointé du doigt un complot visant son client. Il aurait été initié par ce qu’il a qualifié de cartel des banques. Il a assuré que l’entreprise Yosr fonctionnait normalement et que des rumeurs ont circulé au sujet de sa fuite. Ceci a poussé plusieurs personnes à déposer plainte de peur d’être arnaqués.

S.G