
L’organisation Reporters sans frontières (RSF) a rappelé que la présidence de la République se limitait à publier des vidéos et des communiqués sur sa page Facebook et sans interagir avec les acteurs de l’information. RSF a estimé que l’absence de relations directes entre le palais et les journalistes favorisait les rumeurs et la désinformation.
Dans un rapport publié le 19 janvier 2022, RSF a considéré que les événements ayant pris part après le 25 juillet 2022 suscitaient l’inquiétude des défenseurs de la liberté de la presse. L'ONG a déploré les scènes de violence lors des manifestations du 14 janvier 2022 n'ayant pas été observées depuis 2011. RSF a affirmé que celles-ci confirmaient les inquiétudes quant au réel engagement du chef de l’Etat en faveur de la liberté de la presse. « Nous sommes extrêmement inquiets de ce virage autoritaire qui impacte directement la presse tunisienne », a déclaré, à ce sujet, le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire.
L’ONG a évoqué l’expulsion des journalistes du bureau d’Al Jazeera à Tunis de leurs locaux par les forces de l’ordre et sans présentation de mandat. La même source a, aussi, cité l’interdiction d’accès aux locaux de la Télévision nationale au vice-président de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH), Bassem Trifi, et à la vice-présidente du SNJT, Amira Mohamed. L’événement a conduit, par la suite, au limogeage du PDG de l’établissement Mohamed Lassâad Dahech.
Le 28 juillet, la journaliste du New York Times, Vivian Yee, a déclaré avoir été détenue puis relâchée par la police tunisienne. Le président de la République a reçu, le 30 juillet 2021, une équipe de journalistes du New York Times pour assurer à l’opinion publique nationale et internationale quant à la liberté de presse. La journaliste révélera qu’on ne lui avait pas accordé la possibilité de poser des questions.
La même source a indiqué que les journalistes étaient de plus en plus la cible d’agressions. RSF a précisé que plusieurs journalistes avaient été agressés par des manifestants pro Kaïs Saïed, mais aussi, des manifestants contre le coup d'État.
« Bien que Kaïs Saïed n’ait pas fait, jusqu’à présent, usage de ses pouvoirs contre la presse, les craintes pour la liberté de l’information sont réelles », a poursuivi le rapport. RSF a mis l’accent sur la situation sensible des médias et de l’autorité de régulation (la Haica) en Tunisie. La même source a mis en avant le conflit entre l’instance et la justice.
S.G

Merci pour les tunisiens qui supportent aveuglement Saïd .
VIRAGE DANGEREUX QUE LE BON DIEU SOIT AVEC NOUS


