
Semaine calme en Tunisie. Il était temps que le pays souffle un peu après ce rythme effréné qui dure depuis le 25 juillet 2021. Après le référendum sur une constitution ridicule et la véritable mascarade des chiffres de l’Isie, il y a comme un calme plat qui caractérise la vie politique. La une de l’actualité est désormais occupée par Lamine Nahdi, Wajiha Jendoubi et Lotfi Abdelli, la qualité de service des hôtels et les retards de Tunisair. Le pays a beau être dans la mouise sur les plans politique et économique, les Tunisiens ont de véritables problèmes de riches.
Quant à Kaïs Saïed, il continue à vivre dans une autre époque, comme s’il n’était pas le président de tout un pays. L’inflation qui a atteint 8,2%, son plus haut degré depuis 1991, les répercussions sur la Tunisie de la guerre en Ukraine, la stagflation de l’économie ou encore la stagnation de l’économie mondiale ne préoccupent guère notre président tout puissant.
Son dada de la semaine s’appelle l’arabité de la Tunisie. Faut-il lui rappeler que Didon, Hannibal, la Kahena et Tarek Ibn Ziad ne sont pas arabes ? Que les Arabes nous ont conquis pour nous imposer leur culture et leur religion ? Que les Tunisiens sont arabes, aussi, et non arabes seulement ? Sait-il que Benou Hilel ont fait en Tunisie ce qu’a fait Daech au Chem ? Bref…
Le fait d’actualité de la semaine qui mérite vraiment que l’on s’attarde dessus est l’arrestation de l’islamiste radical Rached Khiari. Une véritable raclure qui fuit la justice depuis avril 2021.
Business News a publié un long article retraçant son parcours et rappelant ses multiples et innombrables méfaits.
Condamné par contumace à quatre ans de prison ferme, Rached Khiari risque d’y rester une bonne dizaine d’années, au vu des nombreuses plaintes qu’il traîne. Fayçal Tebbini, Mohamed Ammar, Abir Moussi, Nadia Akacha, Hamza Belloumi et bien d’autres font partie de ces personnalités politico-médiatiques qui ont déposé plainte contre l’islamiste et qui attendent justice depuis des années.
Ses affaires pendantes remontent jusqu’à 2016, d’après nos archives, et toutes relèvent du pénal. Il a été maintes fois arrêté, mais il a réussi à chaque fois à se faire libérer. Comment ? Grâce à la complicité ou la soumission de magistrats suite à l’intervention de hautes personnalités politiques.
C’est un secret de Polichinelle que Rached Khiari était l’agent des sales besognes de Rached Ghannouchi. Il était celui qu’on envoie au casse-pipe pour faire le sale boulot.
La coalition El Karama a été créée dans cette optique et Rached Khiari faisait partie de ses figures illustres. Il était (et il l’est encore) plus extrémiste que Seïf Eddine Makhlouf.
À l’assemblée, il brillait par son absence dans les commissions, mais il était là souvent face aux caméras pour exprimer sa haine totale contre tout ce qui est anti-islamiste.
Il n’hésite jamais à mentir ou à fabriquer des enregistrements pour enfoncer ses adversaires. Et puisque la justice ne le poursuit pas ou fait de telle sorte que ses dossiers dorment dans les tiroirs, Rached Khiari s’autorisait à aller de l’avant pour rajouter, chaque fois, une couche et enrichir, son tableau de chasse, d’une victime de plus haut calibre.
Il a fallu que quelqu’un mette le holà et ce quelqu’un s’appelle Kaïs Saïed ! Le président de la République a déposé plainte après que Khiari l’ait accusé (sans preuves, comme toujours) d’avoir été financé par les Etats-Unis sous l’administration de Donald Trump. Précédemment, il l’a accusé d’accointances avec l’Iran.
Sauf que voilà, en dépit de la saisine du Tribunal militaire (réputé plus efficace que les tribunaux ordinaires) et en dépit d’un mandat d’amener en bonne et due forme, Rached Khiari n’a pas été arrêté. Pourquoi ? Parce qu’il bénéficiait de la protection des islamistes et de Rached Ghannouchi en particulier. Le mandat d’amener n’a pas été exécuté et c’est Hichem Mechichi, ancien chef du gouvernement et ministre de l’Intérieur de l’époque, qui a refusé son exécution. Il me l’a avoué personnellement, devant témoins.
Assuré de son impunité et d’être au-dessus des lois, Rached Khiari a pu regagner les bancs de l’assemblée et pavaner devant les caméras, alors qu’il y avait un mandat de recherche à son encontre ! Jamais, au grand jamais, l’État n’a été aussi humilié.
Peu importe que Rached Khiari soit coupable ou pas, peu importe qu’il bénéficie de l’immunité parlementaire ou pas, peu importent les raisons qui motivaient M. Mechichi, le fait est qu’il y a un citoyen tunisien qui a envoyé balader ouvertement la justice tunisienne !
Cette situation était tout juste insupportable.
Au lendemain du putsch du 25 juillet 2021, Rached Khiari a basculé dans la clandestinité. Dans ses posts Facebook et dans une vidéo qu’il a diffusée, il a déclaré s’être enfui à l’étranger. Un mensonge destiné à faire diversion partant du principe que la police est naïve. Heureusement, elle ne l’a pas cru et elle a fini par l’attraper après plus d’un an de cavale.
La question que nous nous devons de poser maintenant est combien de Rached Khiari y a-t-il dans le pays ? Combien d’islamistes échappent entre les mailles du filet depuis des années en usant de différents subterfuges légaux et illégaux.
Nous sommes en droit de nous poser la question de savoir pourquoi quelqu’un qui agresse physiquement une femme, devant les caméras, n’est toujours pas puni, plus d’un an après son acte odieux ? C’est le cas de Néji Jmal qui a giflé, le 18 mars 2021, la députée PDL, Zeineb Sefari ; de Sahbi Smara qui a frappé le 30 juin 2021, la présidente du PDL Abir Moussi et de Seïf Eddine Makhouf qui a donné un coup de pied à la même présidente, le même jour.
Ces trois députés ont échappé à la justice quand celle-ci était sous les ordres des islamistes. Un an après le putsch, six mois après la dissolution du CSM, ils continuent à lui échapper encore !
Ils ne sont pas les seuls. Plusieurs personnalités controversées continuent également à échapper à cette justice, à l’instar des deux magistrats Taïeb Rached et Béchir Akremi. La proximité de ce dernier avec les islamistes est notoire.
Kaïs Saïed crie sur tous les toits qu’il veut un Etat de droit. Soit ! Qu’il passe à l’acte et qu’il fasse de Rached Khiari le premier d’une série. On ne cherche pas la revanche et certainement pas le règlement de comptes, on cherche juste la Justice ! Une justice pour tous, sans distinction.



Concernant le berbère (ou amazigh), je soumets à votre réflexion ce quelques lignes d'un écrivain kabyle (algérien) dissident, Kamal Guerroua :
"De tout temps, le latin et le punique furent les deux langues en usage dans la Numidie antique. Le berbère, langue de la plèbe, fut relégué en seconde zone comme une langue vernaculaire, absorbée par l'oralité. Un phénomène historique quasiment inexplicable que le philosophe iranien Daryush Shaygan appelle « syndrome de l'éphémère ». Rien n'explique, par exemple, que les '?uvres d'Apulée de Madaure, celle de Saint Augustin et de Juba II pour ne citer que ces trois monuments littéraires de la Tamazgha (Afrique du Nord) aient été écrites en latin. Pourquoi le roi Massinissa, pourtant considéré à son époque comme le fondateur de la Numidie, a officialisé le latin, puis le punique comme langues du Royaume, au gré de ses alliances avec les Romains et les Carthaginois ? Et pourtant, tous les signes extérieurs d'un Etat existaient : monnaie, armée, diplomatie, sauf la langue officielle qui est demeurée « étrangère » (latine ou punique). Mystère! Les Aguellids, rois amazighs (berbères), étaient-ils à ce point fascinés par les étrangers pour oublier, sinon effacer leur propre langue de l'usage officiel ? Ce vide historique ne saurait être compris, sur le plan anthropologique, que comme une « absence cruelle de civilisation matérielle » ... L'élite, les officiels, les historiens et la masse des chercheurs locaux ont été frappés d'un vrai complexe d'infériorité vis-à-vis de la culture des autres, perçue comme source du savoir, de la connaissance et de la civilisation. Un cas symptomatique dénotant d'une honte-haine de soi, qui s'est transformée au cours des siècles en « taba'iya » (suivisme maladif, selon le concept d'Ibn Khaldun), jusqu'à menace d'extinction civilisationnelle définitive de la langue-mère".
Note : C'est ce qui nous pend au nez en Tunisie si nous continuons à mépriser la seule culture qui a surmonté l'obstacle de la pérennité depuis quinze siècles : la culture arabe, malgré soixante quinze de vaine tentative d'acculturation au français. Ce qui ne nous empêche nullement de nous ouvrir aux langues étrangères, comme nous l'a enseigné Habib Bourguiba.
pour que la justice se réveille
Wild hram.
C'est incroyable ?
Pourtant un certain ment on pensait qu'il allait être pris au piège.
Nous avons confiance qu'un jour viendra. Et pourquoi pas enter un procès à son encontre.
Sahha lih.
Quand on lit le syndicat des policiers, c'est l'iranisation a marche forcée !!!
Et pour juger khiari et les islamistes radicaux, comme vous aimez les appelés.
Moi j'aurais aimé que l'on juge, le Rahoui qui n'a absolument pas respecté l'ancien ministre de l'économie. Sans lui laisser le droit à l'expression.
Samia abbou tapant sur son pupitre debout et hurlante.
Le cirque de A Moussi ,long trop long à énumérer !!!
Mais....je peux toujours rêver .
vous avez été toujours ainsi même avant d'aller habiter à Tunis qui est votre obsession et votre ville originelle n'est qu'un décor ou de la narrer quand il s'agit de mentir aux gens car vous êtes de grands complexés mordha bil jihawiatte.
Cependant c'est grâce à Tunis que vous vous êtes enrichis.
Notre ROBOCOP n'est pas le médecin approprié.
je suppose que vous venez de faire une blague (?)
Bonne soirée