
Les journalistes de la Télévision nationale ont été interdits de programmer des plateaux et émissions de débats, a affirmé la vice-présidente du Syndicat national des journaliste tunisiens (SNJT), mercredi 28 juillet 2021, dans une déclaration à la radio nationale.
Mme Mohamed réagissait à son interdiction d’accéder à l’établissement de la Télévision nationale alors qu’elle était invitée à une émission. Elle était accompagnée du vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, Bassem Trifi, également interdit d’accès à l’immeuble sur instruction du président directeur général de la Télévision nationale, Lassad Dahech, « pour des raisons sécuritaires », selon ses dires
Amira Mohamed et Bassem Trifi ont ensuite été autorisés à accéder à l’établissement.
L'attaché à la diplomatie auprès de la présidence de la République, Walid Hajjem, a, de son côté, nié toute tentative de Carthage de faire main basse sur la presse et que l'institution n'a à aucun cas donné des istructions pour interdire à des invités d'accéder à l'établissement de la télévision.
Quant aux médias étrangers, Walid Hajjem explique qu’ils sont les bienvenus en Tunisie mais que les intérêts du pays restent au-dessus de tout.
Le Syndicat de base des agents de la Télévision nationale a, pour sa part, condamné cet incident imputant la responsabilité au PDG de la Télévision nationale.
L’organisation a précisé que Lassad Dahech avait donné des « instructions suspectes et aux conséquences désastreuses » de par les tensions qu’elles pourraient créer au sein de l’établissement public.
Le Syndicat a, par ailleurs, appelé le président de la République à intervenir afin de mettre fin à cette mascarade.
Le porte-parole de l’armée, Mohamed Zekri a, également, réagi à ce sujet. Il a noté que les unités déployées dans les environs de la Télévision nationale étaient présentes pour protéger l’établissement et non pour interdire l’accès aux invités.
Il a ajouté qu’aucune instruction n’avait été émise par l’armée pour interdire l’accès au bâtiment.
N.J.