
Raouf Fekiri, rapporteur de la Commission de la santé, de la femme et de la famille, des affaires sociales et des personnes handicapées au sein du Parlement tunisien, s’est exprimé lundi 21 avril 2025 au sujet du projet d’amendement du Code du travail. Il est revenu sur les propositions des différentes parties prenantes entendues lors des auditions menées par la commission.
Intervenant au micro d’Oussema Hakiri dans l’émission Expresso sur Express FM, l’élu a précisé que la commission avait auditionné plusieurs acteurs majeurs, notamment le ministère des Affaires sociales — à l'origine du projet —, l’Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica), la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), ainsi que la présidence du gouvernement. D'autres consultations sont prévues avec des experts en droit du travail et des universitaires.
Raouf Fekiri a souligné que les principales remarques portaient sur la période d’essai et les exceptions concernant les contrats à durée déterminée (CDD). Les parties auditionnées ont proposé d’adapter la durée des CDD selon le poste : six mois pour les agents exécutifs, neuf mois pour les agents de gestion et un an pour les cadres, en remplacement des six mois renouvelables prévus dans le projet initial. Elles ont également suggéré d’inclure des exceptions spécifiques pour les nouveaux promoteurs (selon des textes d’application), les contrats par objectifs et les projets limités dans le temps.
Concernant la participation de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Raouf Fekiri a affirmé qu’elle serait entendue prochainement. Il a insisté sur la volonté du Parlement d’être à l’écoute de l’organisation syndicale. « Le parlement n’a pas de conflit avec l’organisation », a-t-il déclaré.
Le député a précisé que la commission se réunira mercredi avec le ministère des Affaires sociales pour examiner le projet article par article, en vue de discuter, ajuster et voter certains amendements.
« Nous voulons que ce soit un cadeau pour la classe ouvrière à l’occasion de la Fête du travail, où nous œuvrons à ce que le vote et la tenue d’une session plénière se fassent avant la fin du mois d’avril », a-t-il affirmé.
I.N.

