
La rumeur de la démission de Najla Bouden n’a pas cessé d’enfler ces derniers jours. Démentie tout à l’heure par le porte-parole du gouvernement, elle cache cependant un malaise bien existant au sein de la Kasbah.
Elle a été nommée fin septembre dernier à la Kasbah pour remplacer son malheureux prédécesseur Hichem Mechichi, limogé dans des circonstances rocambolesques lors du coup de force du 25-Juillet. Depuis, Najla Bouden reste discrète. Un peu trop discrète. Evoluant dans l’ombre de l’omniprésident qui l’a nommée, elle préfère sans doute éviter d’attirer l’attention sur elle dans ce contexte plus qu’inflammable. Plusieurs de ses prédécesseurs se sont brûlé les ailes avant elle.
Ce matin, sur Shems FM, le secrétaire général du parti d’opposition Attayar, Ghazi Chaouachi a déclaré que Najla Bouden a présenté sa démission à Kaïs Saïed depuis plusieurs jours et qu’il ne l’a pas encore officialisée. Chaouachi dépoussière ici une rumeur qui ne cesse de circuler ces dernières semaines quant à une prochaine démission de la présidence du gouvernement et de certains de ses ministres.
« Actuellement, il y a un conflit au sein des partisans du président afin de nommer un successeur à Bouden. Il s’agira de Taoufik Charfeddine (ministre de l’Intérieur) ou Malek Zahi (ministre des Affaires sociales)… Nous sommes dans une situation de blocage… D’autres ministres ont présenté leurs démissions ou refusent de signer des documents par peur d’être tenus responsables de la dégradation de la situation », a révélé Ghazi Chaouachi dans une interview donnée ce matin à Shems FM. Cette déclaration a été, par la suite, démentie par le porte-parole du gouvernement et ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Nasreddine Nsibi aujourd’hui lors d’une conférence de presse mais elle aura fait son petit bout de chemin et mis le doigt sur des questions de plus en plus persistantes.
Najla Bouden a-t-elle de bonnes raisons de partir ? La semaine dernière, elle avait présenté un bilan plutôt reluisant de son gouvernement. « Nous avons réussi à rembourser les dettes intérieures et extérieures de la Tunisie et à payer les salaires dans les temps », a-t-elle déclaré lors du discours prononcé à l’occasion de la fête du travail. Le choix du mot « réussi » est ici intéressant. Peut-on parler, en effet, de réussite ? Certainement pas. Najla Bouden a également affirmé que, « malgré les défis », le gouvernement a « concentré ses efforts et a assumé sa responsabilité pour sortir le pays de la crise ». Est-ce le discours d’une personne qui est sur le départ ? Le doute est permis.
Professeure en géologie et scientifique, Najla Bouden ne présente pas le profil parfait pour diriger un gouvernement dans le contexte le plus instable que le pays ait vécu depuis la révolution. Son profil n’est, de plus, pas plus surprenant que celui du chef d’Etat élu par le plébiscite de 73% des votants. Mais comme toutes les nominations importantes faites par Kaïs Saïed, c’est l’allégeance qui a primé sur la compétence. Une certaine docilité également, pour ne pas faire de l’ombre à ce président qui « vit dans son cercle, qui n'écoute personne […] Un président qui pense que la solution ne peut venir que de lui parce que le peuple c'est lui, et lui c'est le peuple » d’après les déclarations de l’eurodéputé Javier Nart.
Depuis sa nomination, il y a plus de sept mois, Najla Bouden ne s’est pas adressée à la nation une seule fois. Aucun discours officiel prononcé pour rassurer le peuple ou même l’informer de la situation du pays et des mesures que le gouvernement compte prendre. Ni même les discours classiques prononcés à l’occasion des fêtes nationales. Najla Bouden a gardé son mutisme préférant servir de faire-valoir au chef de l’Etat dont elle acquiesce docilement les propos à chacune de leurs rencontres.
Pourtant, la situation aurait mérité non pas une allocution mais une série de discours pour expliquer au peuple si le spectre de la faillite qui plane telle une épée de Damoclès sur sa tête est réel et ce que l’équipe gouvernementale fait pour l’éloigner.
Ce silence est loin de laisser indifférents les acteurs de la scène politique. Fadhel Abdelkefi, ancien ministre des Finances par intérim (gouvernement Chahed) et président d’Afek Tounes, a reproché à Najla Bouden son mutisme face au cataclysme financier imminent et son programme « impossible à appliquer ».
Rappelant qu’il avait mis en garde contre la dégradation des finances du pays depuis 2017, le politicien a signalé que la locatrice de la Kasbah aurait dû présenter publiquement le programme de son gouvernement dans ce contexte de crise économique étouffante. Il a dénoncé le fait que l’opinion publique avait découvert le programme du gouvernement Bouden sous forme de fuites du dossier de financement soumis au Fonds monétaire international notant que l’ensemble des mesures est impossible à « faire passer ».
Alors que les négociations avec le Fonds monétaire international sont une des étapes cruciales pour l’économie du pays, le gouvernement ne cesse d’affirmer que tout est sous contrôle. Il est rapidement démenti par les experts économiques. Aram Belhaj a démenti hier les déclarations de Sihem Nemsia qui a déclaré que « le plan de réformes que nous avons présenté au FMI était convaincant » affirmant qu’il s’agit de contre-vérités servant à couvrir un échec imminent. Idem du côté de Ezzedine Saïdane qui affirme que les négociations avec le FMI sont au point mort, évoquant « une fuite en avant » du gouvernement tunisien.
Autre flou gouvernemental, l’équipe de Najla Bouden qui affirme aujourd’hui qu’il n’y a aucune intention de hausse des prix alors que le ministre de l’Agriculture avait annoncé une augmentation ciblant les volailles, œufs et lait il y a deux jours. Derrière ce rétropédalage, une réunion tenue hier entre Najla Bouden et Kaïs Saïed lors de laquelle il lui a intimé l’ordre de faire en sorte que « les équilibres financiers ne se fassent pas sur le dos des pauvres ». Autrement dit, de renoncer à la hausse annoncée deux jours auparavant.
Un rétropédalage qui prouve, sans détour, que Najla Bouden n’a aucun contrôle sur son gouvernement et qu’elle ne fait que faire semblant de diriger les ministres de Kaïs Saïed.
Si, à l’heure actuelle, Najla Bouden n’a pas encore officiellement annoncé une démission. Rien n’indique qu’elle ne le fera pas dans les semaines à venir. Une chose est sure cependant, les raisons pour le faire ne manquent pas…
Synda Tajine


Pauvre nahdha et ses acolyres antinationalistes.
Chaque premier ministre à peine nommé le lendemain reçoit des menaces de la part du gourou soit vous obtempérer à tout les caprices de la secte si non le lendemain il y'a un retrait de confiance aux parlement qui vous attend sous 48h '?', vous n'avez pas marre de cette situation depuis 2011 avec un parlement marionnette sous commande du conseil de la choura d'ennahba qui décide et le pauvre parlement qui exécute sans aucune discussion (katous fi chkara) cette situation suicidaire ne vous a pas suffit durant plus de 11 ans ?
Avoir un gouvernement qui travaille sous la houlette d'un président que vous qualifiez d'hitler d'un mussolini ou d'un Sharon vaut mille fois mieux qu'un gouvernement dirigé par des criminels islamistes ainsi que leur chef mercenaire qui a été intronisés par ses pairs pour coloniser le pays par procuration pour un le résultat que tout le monde connaît depuis plus d'une décennie '?'les ex colons n'ont pas commis le 1/10 des dégâts commis par les criminels islamistes depuis début 2011 '?'tout ce que vous faites rentre dans le cadre d'une opération déstabilisation du gouvernement Bouden et du président comme il a concocté par les ennemis des tunisiens à l'intérieur et à l'extérieur du pays .
Soyez juste enfin '?'.
Maintenant place a la radicalisation.
Lè 3èchè fi Tounis Mèn Khanèhè !
Aujoud hui vous etes la seule et seule responsable de ce qui se passe economiquement dans le pays
La gestion c est vous
Mais par quoi elle ne gouverne pas?!