
Invité le 12 mai 2022 par Myriam Belkadhi sur les ondes de la radio Shems Fm, Ghazi Chaouachi a affirmé que la Tunisie avait dévié du processus démocratique. Il a souligné la monopolisation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire par le président de la République, Kaïs Saïed. Ce dernier, selon lui, n’a pas respecté les dispositions de l’article 80 de la Constitution relatif aux mesures exceptionnelles et en use comme argument afin de mettre en place une nouvelle République. « Qui lui a demandé de mettre en place cette nouvelle République ? Quels sont les fondements de cette nouvelle République ? Comment est-ce que les Tunisiens peuvent accepter le passage à cette nouvelle ou troisième République sans y participer ? », s’est-il interrogé.
« Nous devons passer par le dialogue… Nous devons nous pencher sur la situation économique… Il s’agit d’une véritable priorité… La situation économique doit faire l’objet d’un dialogue afin de mettre en place un gouvernement de sauvetage national… La cheffe du gouvernement Najla Bouden a présenté sa démission depuis quelques jours au président de la République. Ce dernier n’a pas encore officialisé la chose. Actuellement, il y a un conflit au sein des partisans du président afin de nommer un successeur à Bouden. Il s’agira de Taoufik Charfeddine (ministre de l’Intérieur) ou Malek Zahi (ministre des Affaires sociales)… Nous sommes dans une situation de blocage… D’autres ministres ont présenté leurs démissions ou refusent de signer des documents par peur d’être tenus responsables de la dégradation de la situation », a révélé Ghazi Chaouachi.
Le secrétaire général d’Attayar a estimé que le président n’était pas conscient de la gravité de la situation. Il a insisté sur l’importance d’un accord avec le Fonds monétaire international. Il a affirmé que l’absence d’une approche participative inclusive les pousse à refuser et à s’opposer à ce processus. Il a estimé que la consultation électronique était un véritable échec. Il a affirmé que le nombre réel des participants n’avait pas dépassé la barre des cent mille et que certaines personnes y avaient participé à plusieurs reprises afin de gonfler les chiffres. Il a expliqué que la consultation électronique ne permettait pas d’affirmer que le peuple s’était exprimé. Elle doit, d’après la même source, avoir lieu dans un cadre bien déterminé. Il a affirmé que son parti n’avait pas de problème quant au changement du régime politique, mais à condition que ceci fasse l’objet d’un dialogue.
« Quels sont les véritables résultats de cette consultation ? Nous n’avons vu que le président parler avec la cheffe du gouvernement qui n’avait pas de micro et le ministre des Technologies de la Communication présentant certains chiffres. Ces derniers n’ont toujours pas été publiés… Nous n’avons aucune confiance en ce gouvernement ou en la personne du ministre des Technologies de la communication. Nous ne pouvons pas avoir confiance en une personne ayant confisqué les pouvoirs et affirmant être le seul à parler au nom du peuple dans le but de réaliser un projet personnel », a-t-il dit.
Ghazi Chaouachi a, également, mis l’accent sur la distinction entre le passage à une nouvelle République ou la troisième République. Il a expliqué que la nouvelle République dont parle Kaïs Saïed reposait sur la monopolisation des pouvoirs par le chef de l’Etat. « Le même projet politique présente la magistrature comme étant un secteur au service de l’Etat et non-pas un pouvoir indépendant. Le président considère que la décentralisation du pouvoir signifie une désintégration de l’Etat. Il a déclaré qu’il s’agissait d’un Etat à l’intérieur de l’Etat. Il dissoudra les municipalités, les collectivités locales et leurs indépendances. Il ne croit pas en la nécessité des instances constitutionnelles ou de contrôle. Il considère que l’Etat devrait être une seule entité compacte et centralisée. Le parlement doit se limiter à sa fonction législative. Pour lui, les associations, les partis et les syndicats n’ont pas lieu d’exister », a-t-il déploré.
Ghazi Chaouachi a rappelé que l’UGTT avait exprimé son refus de participer à un pseudo-dialogue. La centrale syndicale n’acceptera jamais de contribuer à la mise en place du projet de Kaïs Saïed. Il a, également, considéré que les déclarations du président de l’Ordre national des avocats de Tunisie, Brahim Bouderbala n’engageaient que sa personne. Ce dernier, selon lui, est dans l’obligation de préserver le métier d’avocat et non-pas d’adopter des positions politiques. Il a évoqué l’absence de plusieurs organisations nationales. Il a, également, cité les appels à la tenue d’un dialogue incluant l’ensemble des acteurs politiques.
Concernant la nouvelle composition de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Ghazi Chaouachi a rappelé que le président avait nommé quatre des sept membres de cette institution. Il a affirmé que ces derniers soutenaient le président notamment, Sami Ben Slama et Farouk Bouasker. « Or, Kaïs Saïed est concerné par l'élection présidentielle de 2023. L’Isie a perdu son aspect constitutionnel et son indépendance des pouvoirs législatif et exécutif… Elle peut se transformer en outil de falsification des élections… Nous refusons la monopolisation des pouvoirs et la prise de décision de façon unilatérale », a-t-il ajouté.
Ghazi Chaouachi a exprimé son soutien au Front de salut national formé par Ahmed Néjib Chebbi. Néanmoins, il a appelé à la formation d'une coalition plus large et englobant l'ensemble des forces démocratiques.
Réagissant à l’assassinat de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh, le secrétaire général du parti Attayar, Ghazi Chaouachi, a rappelé qu’une loi contre la normalisation avait été proposée par le bloc parlementaire démocrate. « Nous ne devons pas nous attendre à une réaction de la part de Kaïs Saïed qui avait qualifié la normalisation de trahison. Ce discours a été délaissé depuis le 25 juillet. Le premier parlement qui se formera, suite à la reprise du processus démocratique, adoptera cette loi. La Tunisie deviendra le premier pays arabe et musulman à adopter une telle loi », a-t-il ajouté.
S.G
Pour cela , ils usent de ce qu'ils maitrisent au mieux, les ragots de concierge.
Et imaginons que cela soit vrai, ou est le problème ?
Continuez à spéculer, les pingouins.
Sachez que vous êtes définitivement out, quoi qu'il se passe !!!
Trop tard vous avez manque votre chance du 2011 2021
SVP silence
Meme Si le President deraille Maintenant Mais il va se remettre en question
Menteur elle n'a jamais démissionner
La faute est de Mariem d invitee un type qui a ruiné le pays Un vrai con qui doit fermer sa gueule
Encore des cons ne savent pas ce qu'ils disent et sont incapables de trouver des solutions.
Il devrait se convertir en chroniqueur radio/tv à la tunisienne.
Au moins comme ça on ne risque pas de donner le pouvoir à ces gens qui ne savent pas quoi en faire
L'utile que vous pouvez nous rendre comme service déjà à vous et à ce peuple qu'à chaque fois vous vous manifestez pour le défendre, en vérité, c'est pour votre intérêt, ni plus ni moins ! Et par ricochet, la meute qui est derrière vous, et l'ensemble de vos proches .
Rendez votre tablier, et allez faire autre chose que cette politique que vous biaisiez.

