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Mohamed Ghazi Ben Jemia : il faut amender le Code des hydrocarbures
14/02/2025 | 16:31
2 min
Mohamed Ghazi Ben Jemia : il faut amender le Code des hydrocarbures

 

Le docteur en géologie Mohamed Ghazi Ben Jemia estime qu’il est nécessaire de réviser le Code des hydrocarbures par le biais d’amendements portant sur plusieurs aspects juridiques, techniques, environnementaux et financiers.

L'expert en énergie et hydrocarbures a déclaré, vendredi 14 février 2025, lors d'une interview accordée à Amina Ben Doua dans l'émission Midi Show sur Mosaïque FM, que le secteur des hydrocarbures en Tunisie souffre d'une fragmentation législative due à des lois obsolètes, notamment celle de 1999. Cette dernière a laissé un vide juridique permettant de continuer à appliquer d’anciennes dispositions, ce qui affecte les licences d'exploration et de recherche ainsi que les concessions de production. Parmi les points évoqués figure la durée des concessions, fixée à cinquante ans dans les anciennes lois et à trente ans dans les nouvelles. Pour lui, il est impératif d’uniformiser ces durées en publiant un décret dans le Journal officiel du pays, afin que toute concession soit accordée pour une période de trente ans.

Il a précisé que, pour l’exploration, la loi tunisienne permet de renouveler un permis deux fois, voire trois en cas de découverte. Des prolongations sont également accordées si la société exploitante a été empêchée de mener ses activités, pour une durée maximale de trois ans. En ce qui concerne l’exploitation, l’expert a souligné que la loi tunisienne ne permet ni le renouvellement ni la prolongation des permis d’exploitation.

Mohamed Ghazi Ben Jemia a expliqué que les opérations d'exploration et d'exploitation en Tunisie reposent soit sur un contrat de partenariat, soit sur un contrat de partage de production. Or, au niveau international, une approche unifiée est généralement privilégiée. Il a insisté sur l'importance de développer des contrats de partage de production entre l'État et les investisseurs afin de favoriser l’investissement et d’attirer les capitaux étrangers. Selon lui, la méthode de travail dans ce type de contrats demeure archaïque en Tunisie, contrairement à d’autres pays qui l’ont modernisée pour en tirer profit et séduire les investisseurs.

Il a également abordé une problématique juridique contraignant les investisseurs à vendre le gaz produit exclusivement à la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (Steg), sans possibilité de le céder à une tierce partie. Il a ainsi appelé à une révision de cette règle pour encourager l’investissement dans le secteur, notamment en ce qui concerne les délais de paiement.

Enfin, l’expert s’est penché sur la question du contrôle des entreprises de production d’énergie, soulignant que les organes de contrôle sont essentiellement composés de spécialistes des redevances pétrolières. Cela soulève, selon lui, des interrogations quant à l'efficacité du contrôle technique et environnemental de ces entreprises.

 

 

I.N.

14/02/2025 | 16:31
2 min
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Commentaires
Dr. Jamel Tazarki
Au plus tard dans 10 ans, on aura aucune goutte de pétrole dans notre sous-sol. Que faire après?
a posté le 14-02-2025 à 20:48
- Depuis 2011, nous avons gaspillé trop d'argent à creuser partout des trous dans le sol à la recherche de quelques gouttes de pétrole. En effet, où sont tous ces vingtaines et trentaines de puits pétroliers dont on nous parle depuis 2011? Réponse: pratiquement rien.... --> Il faut enfin comprendre que nos réserves en pétrole sont dérisoires et ne méritent aucun investissement abusif.

--> Je rappelle que la Tunisie produit en moyenne 71000 barils par jour, alors que L'Arabie saoudite produit quotidiennement en moyenne 9,6 millions de barils:))
--> de même les réserves prouvées de pétrole en Arabie saoudite sont estimées à 267 milliards de barils, alors que les réserves prouvées de pétrole de la Tunisie sont estimées à 39 millions de tonnes.:))
-->
Et voilà ce que nous dit Mr. Ben Jemia, je cite: "Pour lui, il est impératif d'uniformiser ces durées en publiant un décret dans le Journal officiel du pays, afin que toute concession soit accordée pour une période de trente ans."
-->
Oh non Mr. Ben Jemia, même un décret dans le Journal officiel ne résoudrait pas la crise énergétique de la Tunisie. Il faudrait penser autrement les solutions de notre crise énergétique. On en parlera une autrefois....

Rappel historique:
Je cite un article de Business News TN du 02/09/2012 : "La Tunisie accorde [en 2012] à Shell le permis pour le forage de 4 puits pétroliers "La société Shell Tunisie procédera, en 2013, au forage de 4 puits pétroliers dans la région du Centre, moyennant une enveloppe de 150 millions de dollars (250 milliards de )», a déclaré, samedi 1er septembre 2012, à Tunis, Mohamed Lamine Chakhari, ministre de l'Industrie. A l'issue de sa rencontre avec Hamadi Jebali, chef du gouvernement et Mounir Bouaziz, vice-président de Shell Tunisie pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (MENA), le ministre a ajouté que la réunion a permis de discuter du programme de travail de Shell et des perspectives d'exploitation, par ladite société, du permis de prospection dans la région de Kairouan, lequel sera signé prochainement".
-->
y a t-ils 4 puits pétroliers entre-temps dans la région de Kairouan`Réponse: non.


Je cite un article de Business News TN du 23/10/2018: "L'Etap : Nous avons actuellement [en 2018] entre 30 et 35 puits pétroliers en développement, ce qui consolidera les réserves de la Tunisie. Notre participation permet de nous garantir entre 70 et 80 mille barils ce qui couvre moins de 50% de nos besoins."
--> y a t-il 35 nouveaux puits pétroliers entre-temps. Réponse: non.

Je cite: "L'ETAP produit 2,3 millions de tonnes de pétrole par an, soit une moyenne de 71 000 barils par jour, dont 1,4 million de tonnes sont exportées. 73 % sont produits par six concessions : El Borma (Sud tunisien), Ashtart, Oued Zar, Adam, Didon et Miskar. Les réserves de pétrole représentent aujourd'hui 39 millions de tonnes." voir le lien web ***

Fazit; Au plus tard dans 10 ans, on aura aucune goutte de pétrole dans notre sous-sol. Que faire après?

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger

C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique / -économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.
Dr. Jamel Tazarki
Errata
a posté le à 22:28
on n'aura aucune goutte de pétrole